vendredi 5 décembre 2008

Consécration

TRÈS chouette topo sur les Bébés Requins sur le site de Bande à Part. J'en suis restée bouche-bée.

Meilleur passe: Stéphanie qui fume une clope pour rocker.

Passe chouette numéro deux: Louis-Philippe pour l'ensemble de son oeuvre.

Mention d'honneur à la très grunge Coco so pas 60's.

Bravo mes p'tits coeurs, le résultat est génial!

Voyez par vous même:

http://www.bandeapart.fm/artistes_enrichies.asp?id=3248

lundi 1 décembre 2008

Fin de session

Je saigne des yeux. J'ai la tremblotte à cause d'un abus de café. Mes yeux cross-side me donne un air niais et ma chevelure jadis si soyeuse est laissée à l'abandon. Je ronge mes doigts. Ils m'en veulent.

Le cendrier déborde.

Je creuse mon cerveau over-gavé de matière dans l'espoir de faire jaillir une idée, un concept, un début de quelque chose de potable. Je le force à pondre des essais que je lis et que je relis et que je balance par terre d'un geste rageur. Je m'allume une clope.

Je pense à mille choses. Je fais mille choses. Je saigne des yeux.

Je vomi de la littérature.

C'est ma première fin de session.

mardi 11 novembre 2008

No use for a name

Je lis un article.
En même temps qu'on me prend pour un poney.
Être mère, c'est synonyme d'ambivalence.

Chouette article quand même. En résumé, ça dit de mettre nos gosses (au sens d'enfants parce qu'au sens de burnes, ça ne serait d'aucun utilité) en contact avec des bouquins dès leurs plus jeunes âges .

Au mieux dès qu'ils vous gratifient d'un premier méconium à l'hosto.

Et ce beau geste de notre part, élèverait nos petits coeurs au rang de meilleurs élèves, meilleurs enfants, meilleurs orateurs, meilleurs toute.

En refermant la revue je me suis exclamée, de ma voix de matriarche haute-gradée:

"Bon, les enfants, on se prend un livre MAINTENANT, ça urge. Je veux que vous soyiez meilleurs toute."

Arno, d'une docilité exemplaire depuis qu'on l'a jeté en bas d'un deuxième étage, choisi ça:



Je crois bien que mon fils aime les défis....Pas de doute qu'il sera meilleur toute.

********

Le Père Noel don't care about toué si t'as une suce

Loulou, il est amoureux.
Amoureux de sa suce.

Et comme on redoute qu'il soit bientôt affublé d'une chevaline dentition de style british, on tente par tous les moyens de lui faire comprendre que la suce, elle est bad.

Notre dernière conversation sur le sujet a fait mention du Père Noël. Le Monsieur-Bébelles, il aime pas ça donner des cadeaux aux garçons de trois ans qui chérissent des bouts de caoutchouc. Et quand on jasait de ça, Loulou avait l'air de ça:





On voit qu'il ne prend pas la chose à la légère...




Ça l'a laissé pensif...

Et au coucher, il m'a dit: "Maman, moi a pas besoin de ma suce pour faire dodo cette nuit..."

Gnak, gnak, gnak....

mercredi 5 novembre 2008

C'était l'Halloween

Alors mes lapins, vous vous êtes remis de l'Halloween?

Moi je réponds pas l'affirmative, même si à tous les matins depuis le 31 octobre, je mets les pieds sur des restants de nananes sèchés, soudés au plancher. Les enfants, complètement barges, essaient de s'en rentrer le maximum dans la bouche, en sachant fort bien que bientôt, Maman va lancer un :" Bon ben je commence à être vannée d'avoir des enfants hyperactifs au sucre, je vais couper les vivres".

C'est pas pour être casseuse de party. C'est juste que notre belle société de consommation de se contente plus de ne donner qu'un kiss de tire Ste-Catherine, une poignée de pinottes ou un pack de cigarettes Popeye. La société de consommation magasine au Dollorama et remplie le sac de nos enfants de l'équivalent de leurs poids en bonbons. Et c'est comme ça à chaque maison. À ce stade, ils en ont encore jusqu'à leurs majorités à têter la cuvée de nananes de l'Halloween 2008. Pour un gosse de 3 ans, je considère que c'est...euh...trop.

Arno nous a démontré l'étendu de son intelligence le soir de la cueillette.
Alors qu'on en était qu'à la deuxième rue, il en a eu plein le popotin de marcher et s'est exclamé:" Maman, je sais où y'en a plein de bonbons moi..."

Et moi de lui répondre: " Où donc cher enfant?"

Arno- Ben chez nous. T'en a acheter plein pour ceux qui viendrons cogner...

Il avait goddamn raison...

Pour la forme, on a encore fait quelques maisons et on est rentré chez nous pour déguster les festins sucrés et attendre les zamis déguisés.

Les zamis déguisés

On a bien eu des batmans, des princesses et un lion.

Mais on a surtout eu des kids PAS DÉGUISÉS. Bravo pour l'effort quand même...

La premier prix revient à une ado de 14 ans. Pas déguisée, elle cogne et me présente ses mains.

Moi- Euh...Oui? Tu veux-tu me vendre quelque chose?

Elle- Non, je veux des bonbons.

Moi- T'as même pas de sac...

Elle- Pas grave, mets-les dans mes mains.

Moi- T'é même pas déguisé....

Elle- Pas grave, mets-les dans mes mains.

Arno débarque à la course, heureux d'un printemps et lui rempli les mimines de bonbons.

Elle s'en va, heureuse.

Je reste l'air bête...

...



..

....




....

J'aurais dû lui faire chanter une chanson de Pat Benatar...





Prochaine fête mes lapins: NOEL. (Dit d'une voix d'outre-tombe)

mardi 7 octobre 2008

Le festival du laitte me parle.

Bordel.
Le festival du laitte me parle.

Je crois bien avoir une vacherie de malédiction ou encore un aura magnétique.
Je ne sais pas trop lequel des deux mais une chose est claire, ça relève du surnaturel mon affaire.

À priori, être entouré de gens à l'esthétique douteux ne me dérange pas le moins du monde. Je dirais même que j'en profite follement quand ça arrive. N'importe qui de sensé devrait y trouver son compte de joie intérieur en se figurant être la personne la plus mignone de la place. Ça remonte l'égo jusqu'au firmament.

Mais quand le laitte est affublé du quotient d'une canne de beans et qu'il te prend pour son ami, ça fait redescendre la joie dans les abîmes.

Coin 7e et King Est. J'attends le bububusss. Ça chill mal sale de gens pas propres à la plastique difficile. Je suis dans ma bulle. Je jase avec mes pensées.

Une fille et son mec traversent la rue en courant. Elle passe à deux doigts de se fendre la gueule sur le macadam. L'imaginant la face en sang, le nez cassé et les palettes en moins, je me dis que ça aurait probablement amélioré son faciès. Pas de bol, elle a évité la cata.

Je jase avec mes pensées que j'ai dit.

Je matte ses pieds. Gene Simmon l'aurait envié. Des machins réservés à des stars du rock on stage qu'elle a aux petons. Et comme elle est baraqué comme une gamine de 8 ans, c'est bien normal qu'elle ne soit pas capable de conduire comme il faut ses pieds. Ça lui prendrait des cours, un permis, quelques livres en plus peut-être, aussi. C'est lourd des bottes de star. Surtout quand y'a des chaînes avec des breloques en coeur qui pendent après.

Je lève tranquilement les yeux. De beaux pantalons d'armée. Roses qu'ils sont. Nanane même. Le genre de pétalon que tu ne portes pas pour aller tirer sur l'ennemi. De l'armée de fantaisie.

Son manteau, elle l'avait choisi pratique et orange.

À son bras pendant son sac à main, choisi avec amour chez Korvette. Il y avait des lilas dessus. Cette fille, c'était le paradis j'vous dit.

Cheveux gras, mi-long, lunettes croches et chevaline dentition venait coiffer le tout. Juste du beau.

Comme pour me démontrer l'étendu de son sex-appeal, elle frencha à langue que veux-tu, son amoureux, un doux gaillard aux sourcils prononcés.

Mes pensées ont dit: "Wow...C'est pas croyable de constater que j'ai plein de belles amies célibataires quand ÇA, c'est capable d'avoir un gars..."

Elle m'apostrophe de sa voix haute-perchée:

" Heille, la 9 est à quelle heure?"

Regardant du coin de l'oeil l'horaire qui se trouvait à deux pouces de son éclatant visage, je lui répondis : "Midi".

J'ai dû le dire d'une façon précieuse car elle a répété le mot de la même façon que moi en éclatant de rire ensuite.

Mince! Je suis funnée! Même quand je ne le souhaite pas.

Elle me dit ensuite: " pis lâââ, y'é qual heure?"

" Moins 5" dis-je.

Elle se gratta l'occiput.

S'écoula 10 secondes.

Elle reprit: " 11 h 55?"

"Euh...oui" que je répondis.

Elle parût satisfaite de ma réponse et s'en retourna frencher son monsieur.

C'est ça ma belle, occupe-là ta bouche. Ainsi ça me laisse du temps pour rapidement me trouver une activité pour avoir l'air occupé. Trop tard, elle revient à la charge. M'arrachant littéralement ma passe d'autobus des mains elle s'adressa à son chum: " Heille! Check ça, sa pâsse est pas pareille que la mienne?! Comment ça t'as ça toé?"

Reprenant vigoureusement ma carte, j'expliquai qu'il s'agissait de ma carte étudiante de l'université, qui fesait aussi office de passe d'autobus.

"Ayoye" qu'elle a dit d'un ton abasourdi.

Puis, la lumière des piétons s'est mise à chanter. Voilà tu-pas la demoiselle qui se décide à l'accompagner. Elle se retourne vers moi et s'écrie: " C'est de la bonne musique hein?"

Là, à ce moment là, précisément là, j'avais fucking hâte que la foutue bus arrive.

Chose qui, miraculeusement, se produisit. Je m'engouffra rapidement dans le transport en commun en évitant de la saluer. Non mais?!

Et ce qu'il y a d'hallucinant là-dedans, c'est que ça m'arrive tout le temps.

...Je suis une aimant à monde weird...

jeudi 2 octobre 2008

On veut des détails

Détaillons donc ma vie, genre pour te mettre full à jour, toi, public adoré.

D'abord, j'ai laissé faire la real cut pour getting a real job. J'ai laissé poussé mes cheveux (m'exposant ainsi à une belle repousse grisonnante qui laisse paraître mon âge, oui, mais aussi, l'étendu de mon stress qui attaque mon genre capilaire) et j'ai remit mes vêtements de punk (un chandail de Béru, c'est toujours commode pour attirer l'attention des profs qui ont jadis chanté leurs refrains entre deux pillages). Fini la couverture d'évènements municipaux au sein d'un bi-mensuel. Fini le lèchage de monde pour avoir de l'info off-the-records. Fini d'apprendre par coeur le noms des élus et de leurs douces, fini de faire des appels chez des vieux anglais snobs. Diable, j'ai plein de respect pour vous, journalistes, car c'est poche en barslak votre métier.

J'ai ressorti mes vestons troués et mes Doc Marten maganés: je suis maintenant une universitaire à temps plein.

Premier choc: Shit, y'é où le monde cool? Tout le monde se boit des cafés en causant un langage weird. Même un chandail des Ramones ne semble émouvoir personne. J'allume: j'ai 10 ans de plus que tout le monde. Ce qui veut dire scander Vive le feu! toute seule.

Deuxième choc: TOUT le monde a un portable en classe. Je suis out avec mon vulgaire crayon so 90's et ma pile de feuilles lignées Buffalo. Et qu'est-ce qui fait le monde avec son portable? Y niaise sur Facebook ou sur MSN avec leurs ti-namis qui sont dans d'autres classes. J'en reste époustouff. C'est pas tant le geste qui m'émeut mais bien le fait que t'as pu de fun à écrire une belle lettre sur papier à tes ti-namis durant ton cours, que tu plieras en original origami et que tu donneras à qui de droit à la récré.

Remember? :

Salut Miss, ça va? Moi bien.
Mon cours de français y'é tellement poche. Le prof y'é con. Y dit des mots full compliqués niaiseux genre "extrapoler".
Kess tu fais en fin de semaine? Moi je le sais pas. J'ai un kick sur Kevin, je pense que je vais allée lui demander une poff de smoke à la récré. J'ai vu qu'il fumait en cachette en arrière du secrétariat.
T-K, je t'aime full sista.
Ta best 4ever.
XXX1/2

Maintenant, ça s'écrit live, en temps réel. C'est trop de technologie pour ma nostalgie.

Troisième choc: J'ai développé un côté surnaturel à cause de mes enfants.

Je m'explique.

Kids= non stop du bruit. Pour apprendre à survivre dans pareille jungle, le parent se développe une surdité partielle automatique. Une capacité magique à faire abstraction du bruit pour se concentrer complètement sur autre chose de vachement plus important (comme par exemple écouter attentivement une chanson de Janis Martin PENDANT que ton fils te parle depuis 3 heures de ses Bakugans.) Les oreilles se bloquent d'elles-même, l'esprit fout le camps ailleurs. Et c'est surprenamment facile et naturel. Même pas besoin de se forcer.

Ainsi, quand un professeur dit des affaires de même:

"Comme le portrait compromet le modèle, comme la simple présentation est déjà amorce de changement, comme l'oeuvre d'art, prise dans la totalité de ses exigences, n'est pas simple description du présent, mais jugement de ce présent au nom d'un avenir, comme tout livre, enfin, enveloppe un appel, cette présence à soi est déjà dépassement de soi. L'univers n'est pas contesté au nom de la simple consommation, mais au nom des espoirs et des souffrances de ceux qui l'habitent. Ainsi, la littérature concrète sera synthèse de la Négativité, comme pouvoir d'arrachement au donné, et du projet, comme esquisse d'un ordre futur.*"

Mes oreilles se bouchent tout naturellement. Ma tête s'enfuit vers un monde meilleur bordé d'arc-en-ciel et d'anges tounus. Je dois donc solidement me couvrir de baffes pour rester concentrée. Je dois rééduquer mes sens. Hooooon, le beau défi...

Quatrième choc: Je traumatise tout le monde avec mon statut de mère. Ça crée une barrière psychologique entre mes camarades de classes et moi, persuadés qu'ils sont, que je vais leur faire la morale parce qu'ils disent des gros mots et font la fête. C'est quand même très drôle.

Cinquième choc: Non, pas de cinquième.

Sixième choc: Je redécouvre la littérature de notre bon vieux terroir québécois et c'est pas si mauvais en fin de compte. C'est tout plein de bondieuseries et de défrichage. C'est bien de constater que, comme les tampons Playtex, on évolue.





Te voilà maintenant à jour, public, de mes aventures aux pays de la grande école!

Générique.







* Jean-Paul Sartre "Qu'est-ce que la littérature?" ( mais vous le saviez tous hein?)

mercredi 1 octobre 2008

Festival

Bon, bon, bon.
Je vous entends ravaler des sanglots, telle une bande de fillettes pré-pubères à qui l'on aurait volé les sucettes et promis un show de Janet Jackson.
Vous avez de la peine.
Je vous néglige.
JE LE SAIS.
Shame on me.

Et pour être franche, je n'ai pas vraiment d'excuses. Je vous néglige par pure paresse. Parce que je suis trop lâche pour me laisser aller les doigts lousses su mon kiborde. C'est tu pas écoeurant...

Aujourd'hui, c'était jour de fête.

Si!

Je me suis rendu compte de la chose quand m'en allant pénarde prendre mon bus direction la grande école de l'élite (que ma prof de chansons ne cesse de nous répèter: "vous êtes l'élite" qu'a dit), j'ai croisé une personne, ma foi...fort laide.

"Tiens, quelle personne laide" que je me suis dit.

M'en formalisant le moins du monde, je retournai à mon occupation du moment, soit taper du pied d'un air impatient et travailler mon expression facial pour avoir l'air d'une fille vachement tannée d'attendre le transport en commun.

Une autre personne très laide passa devant moi.

"Tiens, c'est un spécial deux pour un sur les laids" que je me suis dit.

Vint ensuite un vieux type avec seulement qu'un oeil (l'autre sortant de son orbitre et regardant sud-est comme pour démontrer l'étendu de sa fausseté) qui me souhaita le bonjour.

"Mais bonjour monsieur! Vous faites partie du deal vous, c'est certain!"

Ne comprenant pas trop de quoi je causais il en profita pour saluer un autre passant, passant qui, en plus d'être atteint de nanisme, n'avait qu'un seul oeil lui aussi.

Et c'est c'est à peu près là que j'ai comprit. J'ai comprit que c'était aujourd'hui le festival du laitte. En fait, j'ai allumé complètement quand arriva un mec des plus amoché qui semblait ramper plutôt que marcher.

Toute fière de ma théorie, ça a mit de l'entrain dans ma journée.

Bon festival du laitte tout le monde. Sachez que ça chill pas mal fort coin King Est et 7e Avenue.

******


Bon...Je sais que ça craint comme texte soulignant mon retour. J'aurai des commentaires négatifs de ma coach-critique qui va me dire "ouain, pas fort"...Mais ce texte, c'était surtout pour faire savoir que je suis en vie. Et qu'à un moment donné, si vous êtes sages, je vais revenir vous divertir avec mes belles histoires pour vous endormir.

D'ici là, y'a plein de nouvelles émissions à tv.

xxx

samedi 20 septembre 2008

Félicitations!

Hani court beaucoup.

Hani va à l'école (pas avec son chien Fido par contre...)

Hani étudie.

Hani lit (ça oui alors!)

Hani n'a pas le temps d'entretenir un beau blog en santé.

Mais Hani aimerait dire full FÉLICITATIONS au créateur du lapin pour la finalement venue de son ti-beubé!!!!!!


jeudi 28 août 2008

Five years

Les enfants passent par différents stades de développement dans leur tout-petitude.

De zéro à un an, c'est la période juteuse. Le machin braillard qu'est le bébé ne fait, en principe, que suinter par tous les orifices de son corps. Vomi, bave, couches pleines, débordements, c'est dégueulasse. L'incroyable magie opère à ce stade quand on se rend compte que les parents ne s'en formalisent pas pour autant. On appelle ça de l'amour inconditionnel.

De un an à deux ans, le bébé fait de remarquables progrès. Il apprend à marcher, à parler, à taper dans un ballon et à inévitablement viser les escaliers pour se garocher dedans comme si demain n'existait pas. Cette période touche-à-tout oblige les parents à recouvrir toute la maison de trucs-muches-matelassés pour éviter des catastrophes. C'est anti-esthétique.

De deux ans à quatre ans, le bébé se transforme en enfant. Les parents n'en croient rien même si ça leur saute au visage quand ils croisent des bébés-pour-vrai dans des poussettes au centre d'achat. C'est la période du "je", du "non" et du "pourquoi". Ça fait pleurer d'exaspération les mamans. Les papas, plus fort émotionnellement, boivent néanmoins plus souvent.

À cinq ans, l'enfant a voyagé mers et mondes. Il connaît ABSOLUMENT tout. Si ça n'avait été d'Isaac Newton qui lui a damné le pion, c'est lui qui aurait découvert la gravité. Impossible de lui en apprendre, l'enfant de cinq ans est une encyclopédie sur pattes. Toutes vos belles paroles d'enseignement portées à son égard seront conclues par un: "ben, j'le savais voyons!" de sa part. Complètement marrante, cette période donne des maux de ventre atroces aux parents qui n'en peuvent plus de rire de bon coeur des théories à grand déploiment de l'enfant de cinq ans. Perpétuellement crampés, ils se disent que ça valait bien la peine de passer par tous les pénibles stades (la période juteuse, la période matelas, la période gossante/papa-est-encore-saoul) pour en arriver à ça.

Deux exemples de théorie d'un gosse de cinq ans

Maman et ses deux poussins sont en voiture. La route est longue, il fait nuit. Ils croisent un type, pissant à tout vent sur l'accotement, près de son véhicule garé. Les quatres flashers se font aller, éclairant le jet d'urine dans la noirceur.

Maman: Une grosse envie le monsieur...

Lecinqans: Il fesait pas pipi le monsieur tsé...

Maman: Ah non? Que fesait-il donc ma foi?

Lecinqans (avec un ton chiant) : Il vidait sa voiture. C'est parce qu'il avait mit trop d'essence dedans. Tsé maman, tu devrais faire attention quand tu vas mettre de l'essence, ça pourrait t'arriver à toi aussi de trop remplir ta voiture. Et tu serais obligé de t'arrêter sur le bord du chemin en pleine nuit pour la vider toi aussi.

Il y croit dur comme fer.

Maman: Oh! Dans ce cas je vais faire TRÈS attention.

Exemple numéro deux

Lecinqans est persuadé et tiens mordicus à ce que ça nous rentre dans la tête que quand on sort de la ville de Sherbrooke, tout le reste du monde c'est Valcourt, c'est tu clair?

Ainsi, la vrai de vrai version de la map monde c'est ça.



Prière de mettre vos atlas à jour.

jeudi 21 août 2008

Intermède

Comme je cours telle une gazelle ces temps-ci, je me rabats sur you tube pour vous entertainner.
Milles excuses.
De retour bientôt.

hani xxx


vendredi 15 août 2008

mardi 5 août 2008

Leçon # 76, psychologie infantile

Maman: Assis toi Loulou, pas debout sur la chaise svp.

Loulou: Pourquoi?

Maman: Parce que tu risques de tomber.

Loulou: Pourquoi?

Maman: Parce que si tu es debout sur ta chaise et que tu perds pied, tu te ramassera la face dans le plancher.

Loulou: Oui mais pourquoi?

Maman: Parce que c'est la loi de la gravité.

Loulou: Pourquoi?

Maman: Parce que c'est d'même.

Loulou (impatient) : OUI MAIS POURQUOI?!

Maman (au bord de s'arracher le peu de cheveux qu'elle a sur le coco): Enfant rabat-joie, cesse ces questions et assis toi les founes su ta chaise tu suite.

Loulou: Pourquoi?

Maman: ...

Loulou: Maman?

Maman: ...

Loulou: Maaaaaaaaaaaaman? Toi parles pu?

Maman: Non. Je boude.

Loulou: Pourquoi?

Grrr s'exclame Maman.

Loulou: Maaaaaaaaman.

Maman: ...

Loulou: Moi veux du jus.

Maman: Pourquoi?

Loulou: Passque j'aime ça moi le jus.

Maman: Pourquoi?

Loulou: BEN PASSQUE MAMAN BON!

MAman: OUI MAIS POURQUOI?

Loulou (en pleurs) (Quelle lopette quand même): MAAAAAAAMAN! Arrêteuuuu!!!

Maman se complaisant dans la situation: Pourquoi?

Loulou: Passque moi aime pas ça quand toi dit pourquoi toujours.

Maman: C'est fatiguant hein?

Loulou: Voui...

Maman: Ben arrête de toujours me le demander pis assis ton pêteux su'a chaise MAINTENANT diantre!

Loulou pose son postérieur sur la chaise, ayant apprit la leçon.

__________

Maman -1
Loulou- 0

lundi 28 juillet 2008

Rock et parentalité: un duo qui fuck le chien

J'ai survécu à mon passage sur scène en compagnie des Bébés Requins. J'ai fait une petite chansonnette sympathique, fait danser mes pieds et j'ai aussi eu chaud. Je me suis gaver de barbe à papa et je n'ai même pas utilisé tous mes coupons de bière gratos. Bien que j'ai eu bien du plaisir à participer à cette carte blanche, je suis forcée d'admettre une chose: rocker et être maman, ça fuck le chien.

Voici X raisons qui expliquent bien pourquoi:

D'abord, organiser la patente. Ceci implique être au téléphone souvent afin de mettre en branle quand on pratique, où on pratique, avec qui on pratique, sur quelle guitare on pratique. Être au téléphone est en soi bougrement chiant quand on est parent. Pour cause, il y a un curieux phénomène qui se produit lorqu'on communique à des chummés par téléphone: les kids se transforment en êtres criards et/ou braillards. Ils se tapent dessus en se traitant de pipi-caca (l'insulte suprême pour les 5 ans et moins) et en moins de deux y'a un bordel incroyable. Malgré la magie du sans fil qui vous permet d'aller vous cacher dans le plus profond de votre garde-robe le temps de la conversation, les gosses viendront taper dans la porte en guise d'amour et d'attention maternel. C'est à la limite de l'insuportable. Notez que le problème se résout de lui-même à la minute où vous raccrochez le combiné. Ravis, ils vont vaquer à leurs occupations de mômes sans même vous reporter attention. Y'a de quoi s'exclamer: Viarge!

Ensuite, il faut pratiquer un peu ses pièces en solo, histoire d'arriver préparé avec le groupe. Sortir la guitare et chanter tout bas, bien qu'à moitié efficace, fait intime et les enfants ne se rendent pas trop compte que vous tramez quelque chose sans eux. Jusqu'à ce que l'un d'eux, le plus petit, s'interroge à haute voix genre: "Heille, où maman?" Ça en sera foutu de la répétition alors que l'enfant, le plus petit, arrivera à votre hauteur en criant: "NOOOOON! ARRÊTE MAMAN! MOI AIME PAS ÇA CETTE CHANSON LÀ!!" Soupir.

Frustrée, vous, Maman de rock, allez tapocher sur votre drum. Là encore, y'aura un enfant dans vos pattes qui criera que C'EST TROP FORT MAMAN! en se bouchant les oreilles. Re-soupir que vous vous exclamerez en donnant un dernier coup TRÈS fort sur le snair.

Autre raison qui fait qu'être mère et rocker c'est pas yable. Quand viens le temps de rapatrier le matériel pour le mettre dans la voiture, soyez assurez qu'il y aura incessamment des enfants dans vos jambes qui vous demanderont moult cossins comme un verre de lait, un nouveau jouet, une main pour essuyer un popotin. Un conseil: prudence avec les amplis sur les petites orteils d'enfants fatiguants: une seule fois suffit la plupart du temps pour les éloignez de vous un bon 5 minutes. Au delà d'une fois, ils y a un risque que vous deviez consulter un médecin pour cause d'orteil cassée et god damn que vous n'en avez pas le temps. Si l'enfants revient, jappez en fesant de gros yeux.

Le soir du concert, il est de mise de se poupounner. Ça fait partie de la game et c'est un moment rempli de fébrilité. Les nerfs commencent à être tendus, le stress commence à prendre beaucoup de place dans l'estomac même si au préalable, il n'était pas invité. La maman de rock n'est pas parlable, elle tétaille une bière entre deux tentatives d'application d'eye liner. C'est une évidence qu'encore une fois, il y aura les gamins qui vous pousseront à bout et que sous le coup de l'émotion, vous aurez une belle ligne d'eye liner qui chiera jusqu'en enfer dans votre face. Full équeurantite de cette vie pas fine, la maman de rock capitche qu'elle devrait penser à laisser tomber les mots de rock dans l'expression maman de rock.

Le concert est terminé. Vous êtes détendues. Vous n'en avez que faire des enfants qui dorment à la maison. Plus question de tétailler la bière: à grande floppée, vous l'envoyez valsez avec votre gorgoton jusqu'à ce que coma ethylique s'en suive. Vous riez de la situation. Une fois à la maison vers les 4 h du matins, les enfants vous entendent rentrer et ils se mettent à chialer: l'un veut faire pipi et réquisitionne votre aide, l'autre se découvre subitement une trouille terrible des monstres. Une fois le rush passé, vous déboulez presque les escaliers en sacrant. Ceci n'a rien de drôle.

Le lendemain, malgré toute la bonne volonté du père de la marmaille à l'empêcher de vous embêter, ses efforts seront vains et à 8 h, il y aura vos mômes dans le lit en train de vous sautez dessus en riant, fesant fi de votre drôle d'allure de lendemain de veille, mal démaquillée, incappable d'enligner deux mots.

Et malgré la brume dans votre tête, il y aura cette très claire phrase qui défilera dans votre esprit: être mère et rocker, ça fuck le chien en sale.

samedi 12 juillet 2008

Pas jojo

J'vous ai pas dit?

Mon blog, il est full sain et sauf.

Oué, oué, sain et sauf.

Au journal, on n'a pas voulu que je conserve mon identité HANI, sous prétexte que ça ne faisait pas sérieux. Me voyant donc relégué au rang des communes ANNIE, je me suis tout de même réjouie de la chose quand je réalisa que mon problème de kessé-je-fais-avec-mon-blog était réglé.

Appelez-moi donc Hani le clown.

Ou Annie la journaliste.

Mais pas les deux.

Un dernier commentaire sur le journal: Je n'ai pas ma chronique finalement (chouuuuuuuu) et la photo qui coiffe mes articles est la chose la plus laide qu'il m'a été donné de voir de ma vie.

Et je ne dis pas cela avec un foutu accent de princesse.

Mon entourage est super poli sur le sujet et met des gants blancs pour m'en jaser.

Ça donne des commentaires comme: "Ben non Hani, elle est pas laide ta photo. C'est juste que..ben tu ne te ressembles pas?"

Ou encore:

"My god!? Qui c'est le photographe qui a prit pareil cliché?! j'veux dire...euh... c'est comme pas vraiment toi..."

Et ainsi de suite jusqu'à ce que je tombe sur des gens francs, genre un Français (toujours franc des français voyons) qui s'exclame: " Rrrrrolala! T'as une belle tête de vainqueur"

En rafale

- Dépressive après une longue journée merdique au boulot, je n'avais pas envie d'entendre le blabla Radio-Canadien durant mon trajet du retour. Au gré du hasard, j'ai pigé dans le tas de cassettes qui tapissent le plancher de mon baz pour en extirper une à l'allure anonyme (ben oui, j'ai encore des cassettes...). Ma surprise fût totale quand j'entendis Toy Dolls résonner dans mon habitacle. Toute heureuse d'avoir retrouver ce bel enregistrement, je suis rentrée chez moi festive et un ti-peu plus hyperactive.

- J'ai bu du vin lors d'un vernissage que je couvrais pour le journal. Je m'y sentais imposteure et tellement pas journaliste. Du coup, j'avais envie de boire salement plus, au frais du musée.

- La dame préposée à l'accueil du Musée de l'auto ancienne de Richmond a comme tâches de faire payer les clients et de faire des modèles à coller de chars miniatures dans le but de les revendre comme gogosse de souvenir. Le job que tous ti-gars rêveraient d'avoir.

- J'ai reçu un drum pour mon anniversaire. Je tapoche et ça m'amuse. Mais ça me fait aussi pogner les nerfs parce que je suis incappable de piger la fichue toune des Calamités qui me semble pourtant simple. Je me rabats sur des chansons d'Ac Dc en me pensant ben bonne.

- On a changé le bureau d'ordinateur de place et j'ai maintenant une belle vue sur la corde à linge du voisin. En ce moment, elle aborde une série de serviettes de plage à l'effigie de chevreuils. Criss c'est laitte.

- Les Bébés Requins m'ont demandé de monter sur scène avec eux lors de leur prestation au OFF Fête du Lac. Note à moi-même: Trouver du temps pour faire la lecture d'un ouvrage sur comment dire non. Je me console en me disant que tout le monde sera au Parc Jacques-Cartier ce soir-là, au spectacle de CCR.

- Ma mère garde les enfants pour le week-end. Comme activité de couple aujourd'hui, nous allons faire euthanasier notre vieux chat malade. Si c'est pas romantique ça mes amis...J'ai envie de sortir le porte-jarretelle pour l'occazz.



J'ai le coeur brisé.

mercredi 2 juillet 2008

Les parents, ces grands niaiseux

Moi je ne me gêne pas pour le dire : des parents, c’est hyper niaiseux.

Je m’inclus dans le lot des niaiseux bien évidemment.

Mais ce n’est pas de notre faute! C’est la faute de nos enfants!

Ainsi…

Allez à l’épicerie avec ses gosses, c’est l’obligation de visiter l’allée qui ne sert à rien. Vous savez bien, l’allée où l’on nous vend des serviettes de plage, de la vaisselle à camping fluos, des essuie-tout à motifs funky et des bébelles cheap de saison. On y est bien obligé car y’a des petites voix fluttées dans le carrosse qui s’unissent pour scander des sivouplait maman, sivouplait maman, on va là maman!
C’est donc excédé par les cris que vous n’écoutez plus votre raison et que vous enlignez le panier directement dans l’allée maudite. Forcément vous finirez par mettre dans le panier un poussin-de-Pâques-qui-fait-pit-pit-pit à prix réduit parce que ce n’est plus Pâques depuis 4 mois ainsi qu’un 6 packs de cossins à faire des bulles. Je dis forcément car bien sûr, les fruits de vos entrailles vous auront fait la passe de mouiller leurs yeux et de faire trembloter leurs mentons de manière épouvantable afin de vous fait savoir qu’ils sont vraiment tristes quand vous leur dites non. C’est donc avec l’espoir de réparer votre cœur brisé que vous cédez à votre descendance, en sachant très bien que le poussin-de-Pâques-qui-fait-pit-pit-pit connaîtra son moment de gloire dans la voiture, durant le trajet épicerie/maison, mais qu’une fois arrivée à la dite maison, il ira rejoindre la montagne de bébelles à moitié crevées qui traînent dans le coffre à jouet. Voué à une mort certaine qu’il est le poussin-de-Pâques-qui-fait-pit-pit-pit mais VOUS L’ACHETEZ QUAND MÊME.

Ainsi…

Allez mettre de l’essence dans la voiture, c’est synonyme de dépenser un peu plus pour acheter un bidule poussiéreux qui traîne dans le fond du magasin et que personne ne soupçonnait l’existence avant que des yeux d’enfants ne le découvre. C’est donc atteint du syndrome j’ai-un-coup-de-foudre-pour-ce-cossin-j’en-ai-BESOIN, que votre rejeton vous convaincra de le lui acheter (il faut dire que votre enfant a effectué une troublante imitation de crise d’épilepsie accompagnée de cris et de morve et que tout ça pesaient fort dans la balance). Ce pourquoi vous cédez. Si c’est pas niaiseux comme comportement ça.

Ainsi…

Allez à la quincaillerie pour acheter une poignée de vis, c’est inévitablement un détour par la section piscine de la place où vos enfants y ont aperçu, comble de malheur, un gros épaulard gonflable. Vous sentant d’attaque pour dire NON aux mômes, avec comme excuse béton que vous n’avez pas de piscine, il semble bien que votre argument massue ne tienne pas la route devant vos rejetons qui s’époumonent que
Mamy-a-l’en-a-une-piscine-on-a-juste-à-l’amener-chez-Mamy-le-poisson .
L’épaulard prendra finalement place dans le panier et vous finirez par oublier d’acheter votre poignée de vis. De la fine niaiserie.

Ainsi…

Vos enfants trouveront toujours le moyen de vous enfirouaper...

Mais moi j’ai décidé que la niaiserie avait assez duré.

Ainsi…

J’ai appris à dire NON plus souvent et je me suis rendue compte que tout le monde y survivait. J’ai appris que les fausses crises d’épilepsie, si on les fait soi-même à ses enfants, ça refroidi leurs ardeurs à recommencer. Finalement, j’ai fait un méga ménage du coffre à jouets, le vidant de la moitié de son contenu. Cette moitié de contenu, j’ai pris soin d’aller la cacher dans la cave. Trois mois plus tard j’ai ressorti le tout afin de faire une rotation de bébelles. Z’auriez dû voir la bouille des gamins; un vrai matin de Noël...

Et c’est là que j’ai décidé que c’était les enfants les niaiseux finalement.

mercredi 18 juin 2008

Veut faire pipi Mamannnnnnnnn!!

Par les temps qui courent, je redécouvre un truc complètement abominable que mon cerveau avait relégué au département de l’Amnésie, et ce au même titre que coller sa langue sur un poteau de métal gelé à quatre ans, la désagréable sensation qu’on éprouve quand on nous oblige à nous asseoir sur le Père Noël à six ans, faire rire de soi dans la cours d’école, accoucher ou encore désinfecter à l'alcool un bout de nombril mort de nouveau-né (merci à Jérôme pour le rappel).

Ces temps-ci je redécouvre...(attention, taratata de tambours SVP).. les joies de mettre un enfant propre!

J’avais oublié à quel point c’est la poisse total.

Et si c’était reclus très loin dans ma zone cocoïdale c’est qu’il y a maintenant belles lurettes que mon grand de 5 ans s’essuie la foufoune tout seul. Qui plus est, il ne me réclame plus à grands cris pour que je l’asseye sur le siège de toilette. Maître pompier, Arno arrose maintenant debout. Et il vise bien.

C’est donc une redécouverte pour moi que de me faire gueuler dessus à tout heure du jour et de la nuit pour une affaire de trois gouttes qui, à première vue, semblait tout désigné comme étant un code rouge d’urgence terrible. Ce qui me porte à estimer que les petits qui deviennent propres, c’est comme les femmes enceintes : ça fait pipi aux 15 minutes et le résultat est toujours décevant.

Le pire je crois bien, c’est quand vient l’heure du dodo.

Pas encore expert dans l’art de se retenir sur une très longue période, Loulou porte élégamment la couche pour son cycle de nuit. Sauf qu’une fois bercé, dorloté, gavé d’images de camions, bordé et prêt à s’abandonner à Morphée, je ne fait que commencer à avoir du fun...

« Veut faire pipi Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan! »

Et il persiste et signe même si deux minutes plus tôt, assis sur la pissotière, il poussait bien haut la note dans une chanson à la gloire du pipi qui quittait son corps pour s’en aller au Pays des Pipis, là où tous les pipis de la vie sont enfin réunis …

Ainsi, je monte le chercher. Je lui enlève sa couche, l’assois sur la toilette.

Deux gouttes.

Je lui remets sa couche, je l’installe confortablement dans son lit, entre son ourson et sa doudou défraîchie, je le borde et je m’en vais. J’ai juste le temps de m’asseoir avant de réentendre :« Veut faire pipi Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan! »

Et la blague peut s’éterniser comme ça durant une bonne heure. Vous conviendrez donc avec moi qu’elle peut s’avérée dépassé un moment donné. Un peu comme quand on se fait chanter Pète pis Répète s’en vont en bateau, Pète tombe à l’eau qui qui reste une bonne quinzaine de fois. Ça peut devenir franchement agaçant.

Quand enfin la loutre qu'est Loulou s’endors, me laissant le loisir d’enlever la broue de mon toupet et de constater que ma mèche a été franchement écourtée, il est presquement l’heure pour moi d’aller au lit.

La suite de mon histoire est tellement prévisible. À 2 h du matin, c’est inévitable qu’un retentissant « Veut faire pipi Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan! » me tire brusquement du sommeil.

Et c’est en toute conscience de la non pédagogie des mots qui risquent de sortir de ma bouche que je me mord les joues pour ne pas gueuler « Ben fais-le dans ta couuuuuuuuuuche! »

vendredi 6 juin 2008

Anarchy in the 3e âge

Je vais vous dire un truc : personnellement, j’estime que les grands-parents sont de grands anarchistes.

Absolument.

Il faut les voir à l’œuvre, cette bande de délinquants, c’est du joli.

Rien qu’à voir à quel point la bonbonnière est remplie, comment luit l’étincelle de la moquerie dans leurs yeux, comment ils peuvent passer de 55 ans à 5 ans en l’espace d’une nano-seconde, on se doute bien que nous, simples parents, allons nous en faire passer quelques petites vites dans le dos.

Et même si à grands coups d’avertissements sérieux avec en prime le sourcil relevé de sévérité, on leur explique le sens de la vie à ses délinquants du troisième âge, ils s’en balancent comme de leurs dernières chemises.

Des fous-dangereux.

Voyez par vous-même le tableau.

Maman- Merci beaucoup de garder les enfants pour le week-end! Juste avant que je quitte, j’aimerais seulement d’aviser de quelques trucs. D’abord, le sucre du XXIe siècle fait des ravages sur le comportement des enfants. PAS DE SUCRE.

Mamy- Pas de sucre, c’est noté.

Maman- La routine est très importante pour eux, tu te dois de la respecter à la lettre. Alors pour les deux, c’est le bain à 19h. Tu couches le bébé tout de suite après en lui racontant une histoire et en lui donnant un biberon de lait. Le plus grand a droit a une collation devant un épisode de Passe-Partout pendant ce temps. Son heure du dodo est fixé à 20h. Une histoire est requise.

Mamy- Compris.

Maman- J’essaie de mettre bébé propre alors je t’ai laissé des couches-culottes…au cas où. Il en porte une en ce moment.

Mamy- C’est bien.

Maman- Pour les repas, essaie de t’en tenir au guide alimentaire canadien.


Mamy- Évidemment.

Maman- Bon, s’il a quelque chose, tu peux me rejoindre à la maison sauf ce soir, je serai au théâtre, attends, je dois bien avoir le numéro quelq..

Mamy- Ça va, j’ai déjà eu des enfants je te rappelle.

Et en me disant cela, elle ouvre la porte en me poussant dans le dos, juste comme j’allais lui parler du tempra dans la poche gauche du sac à couche, du thermomètre dans la même poche, de ne pas oublier de leur brosser les dents, du numéro d’info-santé qui est dans la poche droite d…Bref, je me fais virer.

Et sitôt la porte fermée, j’entends la Mamy s’écrier d’un ton joyeux : « Maman est partie! Tournée de popcycles!!» suivi d’un « pour dîner vous préférez la pizza ou les hot-dog? Bah, je vais faire les deux » et aussi j’entends : « ce soir, on se couche à pas-d’heure, j’ai loué un film de monstres » et cette surprenante phrase : « Bébé, on s’en va jouer dehors, enlève ta couche, tu feras pipi dans l’herbe . »

Si c’est pas de l’anarchisme pur et dur ça mes amis…

lundi 26 mai 2008

Un troisième

Chéri, je suis prête.

J'en veux un troisième.

Oui, oui, un troisième.

Je sais bien que déjà avec deux, on trouve ça difficile parfois. Ils nous demandent du temps, ils nous coûtent de l'argent, ils salopent la maison, ils chialent souvent et c'est bien rares qu'ils nous disent merci...

Mais l'amour, mon Amour, l'amour...

Imagine-toi les dimanches matins, toute la grande famille blottie dans le lit, juste ensemble. L'harmonie, la douceur, les rires. Les dimanches matins, y'a pas à dire c'est salement chouette.

Oui Chéri, j'en veux un troisième.

Un tout petit être avec qui, au début, je pourrais partager mon oreiller. Amoureusement collé contre moi, sa maman. Tout petit, tout petit.

Et qu'à chaque jour, on ne pourrait que s'extasier devant ses progrès, ses mimiques. Je l'aurais constamment dans les bras c'est certain.

Dis oui mon Amour, on agrandit la famille. Je suis rendue là dans ma vie.

Et puis, depuis un moment, je cogite des prénoms pour lui dans ma tête. Mon choix s'est arrêté sur Jésus.
Oui, je sais, c'est lourd à porter comme prénom. Mais n'y a-t'il pas un joueur de hockey qui s'appelle Satan?

De toute façon, pour un chaton, avoue que ce serait parfait...

mercredi 21 mai 2008

Loto-Clinique

Hier, j'ai joué à la loto.

Loto-Clinique que ça s'appelle.

Du gros fun sale.

Qu'est-ce qu'on gagne avec ça vous demandez-vous d'un air intrigué? On gagne un quinze minutes en tête à tête avec un médecin dans la journée même.

En voulez-vous du chalenge? Ça en est tout plein ça. Et au même titre qu'un gratteux, il y a un risque de s'abimer les doigts.

Loto-Clinique, ça se joue à la Clinique Saint-Vincent à Sherbrooke. Cette clinique, je l'ai eu dans ma face à tous les jours pendant 3 ans, elle était ma voisine d'en face. C'est pratique une clinique sans rendez-vous de l'autre côté de la rue: tu traverses, tu t'inscris, tu reviens à la maison, le temps d'écouter les Saisons de Clodine et Ricardo, et tu y retournes avec un air baveux. En moins de deux, c'est ton tour. Ça fait chier tout le monde. Persuadés qu'ils sont, le monde, que tu les bypass.

C'était le bon temps.

Et il n'est plus.

Fini ce temps où il fesait bon perdre une journée complète dans une salle d'attente en compagnie de deux-trois vieux à moitié cassés, d'une couple de matantes hystériques et d'une floppée de braillards morveux: la clinique vient d'instaurer un nouveau système. Dès 8h, la ligne téléphonique est ouverte et on prend les appels jusqu'à ce que les cases disponibles de rendez-vous de la journée et de la soirée soient complètent.

Et va pas te montrer la face là en live, Johnné, tu seras viré.

Mais Hani, grande dame de la perte de temps, où est le chalenge?

Le chalenge, mes p'tits coeurs, c'est d'avoir la ligne bâtard!

À 7h56, j'ai fait un premier appel, juste pour avoir le numéro en mémoire sur mon téléphone. Parce que, heille Johnné, tu vas quand même pas pitonner le numéro à chaque fois hein? Redial, ça devient ton ami.

À 7h57, je regardais mon téléphone, le doigt prêt et j'entendais mentalement des bagnoles de courses juste avant le départ. Un bruit de rinçage de moteur. Je suis persuadée que le tout-sherbrooke-malade-qui-voulait-une-place-à-St-Vincent entendait la même chose dans sa tête, le doigt aussi prêt que le mien sur leur bouton redial. Peut-être pas aussi. Peut-être que c'est juste moi qui entendait ça.

À 7h58, n'y tenant plus, j'ai pesé sur le piton.

En même temps que le tout-sherbrooke-malade-qui-voulait-une-place-à-St-Vincent.

Alors, dans ma tête, les bruits de bagnoles qui se rincent le moteur se sont transformés en bruits de carambolage. Tout le monde est parti en même temps. Ça a fait kapout.

Engagée qu'elle était la ligne.

Grrrrrr.

Dans un cas comme celui-ci, pour avoir la ligne, l'important c'est de se faire une routine: peser sur le piton "Talk", peser sur le piton "Redial", écouter, sacrer, repeser sur le piton "talk" pour raccrocher. On fait ça à la vitesse de l'éclair et on ne prend pas de pause.

Ok Johnné? Pas de pause, sinon, c'est une matante hystérique qui va avoir la ligne.

Un moment donné j'ai voulu gagner encore plus de temps, j'ai sauté l'étape de l'écoute: j'ai monté le volume de mon téléphone au maximum afin de bien entendre sans avoir à me coller l'oreille sur le combiné.

Mon deuxième nom, c'est Efficacité.

Il faut toutefois faire attention avec la routine. Parce qu'une fois qu'elle est bien ancrée, il se peut que tout d'un coup la ligne soit libérée mais que votre doigt, par habitude, pèse sur le piton pour raccrocher. Et ça, ça ne fait pas que faire sacrer, ça oblige aussi à aller frapper sa tête sur un mur et à s'en vouloir pour toute la vie. Toute la vie, Johnné, penses-y.

Je dis ça comme ça parce qu'à 8h06 très exactement, au lieu d'entendre le son crissant d'une ligne engagée, j'ai entendu une sonnerie. Et que mon index, il a bien failli peser sur "talk". Je l'ai engueulé solide pendant qu'on me mettait en attente.

J'ai eu un rendez-vous pour 11h15. Il était 8h06. Les visites débutent à 9h, c'est quinze minutes du malade. J'étais finalement la 10e chanceuse à gagner. À ce rythme-là, à 9h, la journée et la soirée sont déjà bookées. Pas de bol pour les vieux à moitiés cassés qui ne sont pas trop rapides sur le piton.

Bon, alors, tout ça pour dire que j'ai gagné à loto-clinique et que Arno, il fait une otite.

lundi 12 mai 2008

Je me bidonne

Ce serait d'un égoïsme extrême que de garder jalousement ceci pour moi seule.



Tous les ingrédients sont réunis pour me faire faire pipi dessus: Le chat surprise, la belle nouvelle, la fillette en pleurs, la fête à l'eau.

jeudi 8 mai 2008

De mauvais goût

Arno: Maman! Maman! Devine ce que j'ai fait aujourd'hui à la garderie?

Maman: Heu... Attends... T'as recréé une version pour enfants de la comédie musical Grease?

Arno: Non? J'ai fait de la crottinette!

Maman: De la crottinette? Vraiment?

Arno: Oui, oui, Maman, de la crottinette!



Bon.

Parlez-moi de ça une garderie scatophile.

vendredi 2 mai 2008

La parole est à Arno

Je veux du jus.

Du jus qui pétille.

Mes parents, c’est ça qu’y z’ont trouvé comme alternative aux boissons gazeuses. Jus 100% pur + eau Perrier.

Je n’y vois que du feu.

De toute façon, je ne sais même pas ce que veut dire ‘alternative’.

Ni même l’expression n’y voir que du feu.

Du feu, y’en a sur ma piste Hotweels.

Je veux du jus.

Mais Maman n’écoute pas.

Elle s’époumone sur une chanson bizarre au lieu de m’écouter. Ça fait genre : ‘Let it be, let it be, let it be’.

Je la regarde faire, ma mère, la mienne à moi que j’ai.

Faire le souper et me répondre sur le même air que Let It Be : ‘Au souper, au souper, au souper, au souper, t’auras du jus qui pétille au soupééééééééééééééé ÉÉÉÉÉ’ (Notez qu’elle est montée hyper haut dans les aigus là, ma mienne de mère)

J’aimerais bien connaître Tom Waits pour pouvoir le citer.

I don’t want to grow up.

C’est très fâchant que je ne connaisse pas encore ce Monsieur. Car c’est réellement ce que j’aurais envie de dire.

C’est bizarre les vieux.

Je suis tannée de l’entendre chanter ma mère.

Je veux zuste du zus qui pétille.

Un grand verre, maintenant, juste avant le souper. Je m’en fous moi de ne plus avoir faim après.

C’est donc ben compliqué pour rien être un adulte.

I don’t want to grow up.

Peut-être un peu au fond. Asser en tout cas pour être capable de me le faire moi-même mon jus qui pétille.

En cachette.

Dans son dos…

Mais comme elle est rusée comme un singe, elle découvrirait sûrement mes plans.



… ….

Bof, je n’aurai qu’à lui répondre :

‘Let it be, let it be, let it be….’

mercredi 30 avril 2008

C'est zéro

Vous savez quoi?

Et bien, à chaque fois j'assois mon popotin devant c't'engin d'ordinateur dans le but de vous entertainer le public, il ne se passe rien. Ma tête décroche et je n'ai que des paroles de Julie Masse qui me traversent l'esprit.

C'est zéro. (C'est zéro, c'est zéro, c'est zéro, en echo)

Affreux, affreux sentiment.

Affreuse, affreuse époque que celle de la gloire de Julie Masse.

****

Hier, pour faire plaisir à Arno, j'ai écouter le hockey avec lui.

J'ai vomi.

Vous trouvez ça normal que tous les éducateurs de la garderie ne parle que de hockey aux gosses? Créant ainsi un évident engouement de la part des tous p'tits pour un affaire de puck et de tapage de yeules?

Désastreuse conséquence que celle de se faire faire une crise par son kid en plein magasin parce qu'on ne veut pas acheter la saloperie de drapeau des Canadiens à mettre sur le char.

Mais, je m'emballe là...

Quand on y pense, ce devait être la même chose quand Star Épidémie battait son plein, non?

C'est correct Bébé, si les Canadiens gagnent la patente, promis, on ira foutre le feu à un policier.

***

J'ai réaliser un truc par rapport à Arno.

Moi je passe ma vie, ma vie de belle stressée, à dire à mon fils de se dépêcher.

"Vite! Vite! Vite! Dépêche! Dépêche! ON VA ÊTRE EN RETARD!!!"

Et mon amoureux, soit le père du dit Arno y va toujours d'un: "Attends un p'tit peu là, attends un p'tit peu, ATTENDS J'AI DIT!"

Torieux.

C'est ben mèlant.

***

Deux fois en deux mois, je me suis fais dire que je ressemblais à Annie Dufresne.

Le monde en fume du criss de bon.

***

Il me semble que je n'arrête pas de sacrer depuis une semaine.

C'est de la faute de mon père qui m'a trainer de force dans le bois pour l'aider à désentailler son érablière. Du coup, j'ai adopté un langage de bûcheronne.

Je ne vous dis pas comment je me retiens de vous raconter une couple d'histoires salées que je terminerais par un gros rire gras.

***

Maintenant, avec tout ce que j'ai déblatéré de non-intéressants aujourd'hui, on peut réellement constater que c'est zéro (c'est zéro, c 'est zéro, c'est zéro, en écho)

mardi 15 avril 2008

Goodbye to romance

Il semblerait que la douce romance entre Catherinette et Arno tire à sa fin. Fini les allons-jouer-dans-le-coin-ensemble, fini les je-te-fais-un-calin-juste-de-même, fini aussi les moi-Catherine-je-l'aime-gros-comme-le-ciel.

Arno m'a expliqué: c'est la faute à Catherine.

La demoiselle est allée en vacance deux semaines aux USA. Fallait quand même pas qu'elle s'attende à ce que tout redevienne comme avant, à son retour. Deux semaines quand on a cinq ans, c'est l'équivalent d'un an et demi en temps d'adulte. C'est bien trop long pour la fidelité. Pas de temps à perdre que Arno s'est dit.

En allant le porter ce matin, y'a Rose, vous savez Rose? Non, vous ne savez pas, je ne vous en ai jamais parlé. Et pour cause, même moi j'ignorais l'exixtence de cette petite princesse à nattes. Et bien qu'est-ce qu'elle a fait Rose? Un calin d'AMOUR à mon fils. Une grosse caresse, collée-collé (bon, je viens de mettre une chanson de la Compagnie Créole dans la tête de tout le monde, avouez).

Maman- Vous êtes qui vous?

Rose- Rose

Maman- Et par rapport à mon fils, vous diriez que vous êtes quoi? A) une amie, B) juste un fille de même qui veut faire chier Catherine ou C) vous êtes sincère dans votre démarche et aimez réellement mon fils?

Rose- Moi je suis l'amoureuse de Arno parce que Jacob veut pas que je sois son amoureuse

Maman- Tu veux faire chier Jacob si je comprends bien?

Rose- ...

Maman- Et tu utilises le petit coeur vierge de douleur de mon fiston pour le faire? C'est pas bien ça.

Rose- ...

Maman- Quand il aura de la peine parce que tu l'auras blessé avec ta technique vengeresse, qui tu crois qui sera pogné pour lui expliquer que des filles c'est compliquées? Hein ? Hein? Qui tu penses?

Arno- Maman...

Maman- Non, toi mèle-toi s'en pas. C'est entre moi et Rose que ça se passe.

J'enlève mes mitaines. Un son de cloche retenti de je ne sais où. Rose a décidément un teint blême... Je m'approche de la gamine, le regard en feu et...

Ben non. Il ne s'est rien passé de tout ça.

Si elle avait eu huit ans, peut-être...

Donc, Arno a une nouvelle amie. Mais ça ne durera pas, hélas. Arno a eu le malheur de dire: "Rose, toi tu es mon amoureuse, comme Maman, c'est l'amoureuse de Papa" Et elle l'a regardé froidement l'air de dire: "Kewa? Tes parents sont encore ensembles? C'est tellement out, pff..."


Pendant ce temps, du côté de Loulou

Petit bonhomme, en galopin qu'il est, a fait une virée dans ma boîte à maquillage. Il s'est barbouillé l'oeil droit en jaune et bleu, ayant pour résultat qu'il a l'air d'une guedoune-travelo des années 80. Conséquences: j'ai follement envie de lui monter un chorégraphie sur une pièce de Donna Summer.

Mais plus je le regarde, plus je me dis que je n'ai pas de telles couleurs dans ma palette de fards à quenoeil. Diantre!? Loulou? T'as un oeil au beurre noir? Tu t'es battu?



Loulou- Naooooon. Lé ché Guennvieuvvv avekk les zautos.

Maman- Tu t'es fait frapper par une voiture chez Geneviève? C'est ben heavy cette place là?!

Loulou (en riant, c'est déjà ça) - Non MAMAN! Lé ché Gueunnevieuuuuvv avekk zé autooooos bon!

Bon, après discution avec Gueunevieuvvv qui n'a apparemment rien vu d'un tel carnage de bagnoles dans la face de mon bébé, j'ai juste dit: "eh ben!" et maintenant j'attends.

J'attends que le look de guedoune-travelo des années 80 s'en aille.

C'est parce que c'est long.

C'est parce que tout le monde me matte comme si j'avais filé moi-même un coup de poing dans la face du Loulou. C'est parce que si ça continue comme ça, je vais acheter une palette de fards à paupières de la même couleur que son beurre noir et que je vais maquiller l'autre oeil. C'est parce qu'en plus d'être drôle, les gens me prendront pour une folle qui maquille son bébé au lieu de me prendre pour une folle qui le bat.

C'est parce que j'aimerais mieux ça...

jeudi 10 avril 2008

LA question

Vous savez, plus les enfants grandissent, plus leurs questions deviennent pertinentes.

Prenez Loulou par exemple.

À deux ans, ses questions sont de la p'tite bière à côté de celles qu' Arno me pose.

Exemple:

Loulou (la morve au nez): Où Papa?

Maman: Il vient de terminer son travail, il doit être en route pour la maison.

Loulou (la morve au nez): En bububussss?

Maman: Oui, en bububussss.

Loulou (la morve nez et visiblement satisfait): Ok

Ensuite, il me fait un calin et je me transforme en mouchoir géant.

Mais là n'est pas mon propos.

Avec Arno, ça se transforme souvent en traité philosophique sur Jésus, la mort et...

Vous savez bien...euhm... euhm...

L'affaire là...

Et oui mes canards, c'est arrivé, j'en tremble encore.

LA question m'a été posée. LA question que tous les enfants finissent un jour par se poser, dans leurs petits esprits curieux et à la limite pervers. Et ils sont tellement sournois qu'ils vous la balancent en plein repas, entre deux bouchées de pâté chinois, vous laissant rougissant, mal à l'aisé, sous le regard amusé du conjoint qui semble dire " Haha, démerde-toi avec ça! Haha"

Oui, oui, mes canards, LA question...

Arno: Mamaaaaaaaaaan...

Maman: Quoooooi?

(Vous avez remarquez la singularité du ton que mon fils prend quand il veut me demander quelque chose? Ça n'annonce rien de bon)

Arno: Pourquoi moi, je ne joue pas au hockey?

Et là, j'ai franchement déglutie mon pâté chinois de travers.

Que voulez-vous répondre à ça hein? Que nous parents, n'avons aucune envie d'aller passer nos samedis matins dans des estrades, à se battre avec d'autres parents fanatiques, qui tapent des yeules pour des histoires de puck? Que de dépenser des centaines de dollars en équipement qui finira par sentir le vieux-p'tit-canard ne fait pas parti de nos plan de vie? Que de seulement entendre parler de ce sport nous fait faire des malaises gastriques?

N'importe quoi fiston, n'importe quoi, le soccer, le karité, la natation, le curling, le lancer du javelot, la danse,les quilles, le cirque, ce que tu veux, mais pas le hockey.

Tes parents ont franchement un blocage psychologique avec ce sport.

Maman: Pourquoi tu aimerais jouer au hockey Arno? (et qui diable t'en a parlé que j'aille faire un meeting avec?)

Arno: Parce que Jérémie à la garderie, les éducateurs lui demandent toujours s'il a regardé le hockey à télé.

Maman: Et?

Arno: Ça veut dire que Jérémie, il passe à la télé parce qu'il joue au hockey?

Maman: Euh..non?

Arno: mais moi aussi je veux passer à la télé.

Maman: Ah bon! Toutes ses histoires de hockey et cette bonne frousse refilée à ta mère c'était un trip de voir ta bine à l'écran? C'est pas en hockey qu'il faut aller mon bébé, c'est en théâtre saprebleu!

Je lui ai donc proposé d'aller faire du vélo. J'ai filmé le tout.

Et maintenant, je n'ai plus qu'à lui montrer sur écran ce que ça donne.

À la limite, je m'en suis bien tirée non?

Maintenant, j'attend l'autre question. Oui, oui, celle-là...



Comment on fait des bébés Maman?

mardi 8 avril 2008

Face to Face

J'attire votre attention sur cette petite indienne.



Les plus perspicaces d'entre vous aurez remarqué qu'elle a un petit quelque chose de franchement spécial.

Pour les autres, je vais vous le dire: Elle a deux faces bâtard!

Deux faces!

Moi je me demande avec quelle bouche elle doit s'alimenter. Et laquelle parlera en premier?

Et quand elle aura le rhume, vous y avez pensé? 2 nez à débloquer au salinex! Déjà qu'avec un seul c'est la fin du monde pour les enfants (et pour les parents aussi, qui peinent à leur rentrer le push-push dans les narines), qu'est-ce que ce sera avec 4 trous de nez?

Regardez la bouilles des parents là: z'avaient pas pensé à ça eux, le salinex. Ils sont découragés là.



Et puis, si elle a besoin de lunettes un jour, hein? Comment on fait?

Deux faces!

!!!

lundi 7 avril 2008

Comment ça va? (commecicommecicommecicommeça)

Public, allo.

C'est sous un magnifique soleil digne d'un fuck-you-l'hiver que je prend un 15 minutes de mon temps TRÈS chargé pour vous passer le bonjour et vous potiner les dernières affaires qui se passent dans ma nouvelle vie.

Ma nouvelle vie qui, avouons-le, n'a plus rien de glamour et de jet set depuis que j'ai quitté le monde des médias.

Dis-nous Hani, c'est comment être au chômage?

C'est cool en criss.

D'abord, j'ai commencé par prendre l'initiative de ne plus quitter mon pyjama, sauf en cas de nécéssité extrême.

Me coiffer? Non, fini.

Me maquiller? Oui, quand même.

Y'a des trucs dans la tête d'une fille qui reste là, même quand on est au chômage.

Dis nous, Hani, bel oiseau pulpeux, est-ce qu'être au chômage signifie se la couler douce en écoutant toute la journée les émissions de madames à tivi?

Oui.

C'est précisément ça être au chômage.

Après deux jours de ce mode de vie, on devient un peu barge et on essaie de faire allaiter un matou. Noter que la Bat-mobile ne trouvait pas la mamelle.



Truc intéressant: je me suis transformée en folle-dingue du ménage.

La bonne nouvelle, c'est qu'en plus d'avoir une maison en ordre, j'ai pu me mettre à jour dans mes brassées de lavage. La mauvaise nouvelle, c'est que la plupart des gens sensés s'en sacrent ben que je leur parle de mon ménage. Et avec raison.

Je me suis aussi fait une nouvelle copine du nom de Mijoteuse. Elle est merveilleuse, je ne veux plus la quitter. Qu'est-ce qu'on a du plaisir ensemble. Je crois bien que je l'emmènerai au parc aujourd'hui, il fait tellement beau.

Et aussi, comme j'ai tout plein de temps, je vais au gym.

Oui, oui.

Un gym de filles.

Vous savez ce qui me déplaît foncièrement d'un gym de filles?

Les filles.

Damn que c'est fatiguant. Ça chiale, maigres comme des clous, qu'elles sont ÉNORMES. À cause d'elles, je suis devenue super bonne pour faire des roulements de yeux exaspérés. Je me suis presque foulée une paupière la semaine dernière.

Et la musique là-dedans...

Cotton Eye Joe en boucle. Des fois, Ricky Martin se met à meugler. Et les tites-madames crient "C'est ma touuuuuuuuuuuune!!!! Et moi, je pleure. Une fois, y'a eu le début d'une chanson d'AC DC. Mais l'entraîneure s'est dépêchée à aller la skipper en s'excusant presque. Je me suis remise à pleurer. Appeler moi Madeleine.

Et comment vont les enfants?

Ils vont saprément bien. Loulou a maintenant la coupe Mireille Mathieu.





Et Arno est devenu hyper bon pour me lancer des regards de maman-tu-trouves-pas-t'en-dis-pas-mal-des-conneries-dans-une-journée.



En résumé, ça va bien. Vachement.

mercredi 2 avril 2008

A horse with no name

Aujourd'hui, c'est jour de deuil. Je suis maussade.

Les propriétaires du cheval désigné comme étant le plus grand du monde en 2007 ont annoncé que l'animal était mort.



Tabarnak.

Quand j'vous dit que la vie, c'est rien qu'une pute.

vendredi 14 mars 2008

Not the spider from Mars

Je n'ai jamais vraiment aimé les araignées. Encore une facette de mon côté féminin.

Je les ai même longtemps détesté, à un point tel qu'un frisson me partait du bas du dos pour se rendre jusqu'à ma tête chaque fois que j'en croisais une. Et comme j'ai toujours eu ma chambre dans une cave qui, fouillez-moi pourquoi, est le royaume de l'araignée, j'avais le frisson pas mal souvent.

Ma mère me disait toujours: "Écrase-les avec ton pied gauche, ça apporte la richesse."

Et moi, chaque fois que j'en écrabouillais une, sous l'impulsion agressive de l'adrénaline, je réalisais après coup que j'avais utilisé mon pied droit. Ce qui explique bien pourquoi aujourd'hui, malgré les milliers d'araignées mortes sous ma semelle rageuse, je n'ai pas une cenne.

Avec les années, j'ai appris, non pas à les aimer, mais à les tolérer. La preuve en est que je réussissais toujours à aller faire pipi dans les chiottes du local de pratique des Négatifs, qui devait bien contenir 12 araignées par pouce carré, sans crier, ni faire une crise de larmes phobiques. Peut-être aussi que je voulais faire ma tof devant les autres rock n rollers.

Mais cette semaine, honte à moi, j'ai flanché.

Ce qui s'est passé.

Je suis avec les gamins, dans la chambre du grand de 5 ans. On jase d'affaires pas mal importantes, comme des camions qui poussent la neige, des trains qui font chou-chou, des planètes qui tournent autour du soleil, des autos hot wheels qui font du feu et de l'épée de Link dans Zelda.

J'essaie de changer de sujet des fois ("Heille les gars, vous trouvez pas que la robe de Amy Winehouse sur le cover du dernier magazine Mojo lui va pas si bien que ça?") mais ça marche pas.

On décide de bâtir une piste de course. Ah ben pour ça, mes p'tits coeurs, faudrait bien déplacer la montagne de bébelles-achetées-en-grande- partie-pour-faire-fermer-vos-trappes-quand-on-va-au-magasin qui traine dans le milieu de la chambre.

Exécution.

On arrive presque à voir un bout de plancher. Le ramassage va bon train. En soulevant un cossin-made-in-china-rempli-de-plomb, qui me fait la surprise de partir à la course direction "une autre planque"?

Une saloperie d'araignée.

Je me mets instictivement à crier comme une fillette. Et je danse aussi.

Cherchant du regard quelque chose qui pourrait bien me servir à effouareuser la bête, je continue ma gigue et mes cris sur-aigüs.

Là.

Un truc plat.

Le dessus d'une voiture de police miniature.

Victoire.

You're gonna die, bitch.

J'écrase le monstre, qui flanche dans un bruit pas très rigolo que l'on pourrait qualifier de scrounncheu.

Je soulève l'arme du crime.

La vache d'araignée n'avait pas dit son dernier mot et repart dans une course effreinée, malgré d'importantes blessures.

Je recommence de plus belle ma gigue et ma métamorphose en fillette criarde.

Et là, ladies and gentlemen, j'ai même du trémolo dans la voix.

Mon amoureux arrive à la rescousse, transformé pour l'occasion en vaillant chevalier, et écrase l'énorme et monstrueuse bibitte. (Non sans me regarder du coin de l'oeil l'air de dire "pourquoi l'asile t'a laissé sortir?")

Je reprends mes esprits. Essoufflée. Soulagée.

Merci vaillant chevalier pis toute la patente.

Je me retourne vers les enfants.

Grimpés sur le lit, la bouche ouverte, les yeux trempes, ils ont le shake que je pourrais dire.

Bravo Hani.

Tu viens de traumatisé, et pas qu'un peu, ta descendance.

Alors, à grand coup de "meuuuuuh non les enfants, c'est pas dangereux, descendez de là" et de "voyons donc, maman blaguais, c'était pour vous faire rire, hein qu'elle est bonne comédienne maman?" Arno, redevenu couleur peau, descend du lit, prudemment.

Mais pas Loulou.

Non, Loulou veut rien savoir.

Et il me regarde effrayé, l'air de dire "tu m'prends-tu pour un cave? C't'affaire là a failli te tuer et tu veux que je te crois quand tu me dis que c'est pas dangereux? Nan Nan Nan, moi je bouge pas d'icitte"

Je le prend dans mes bras.

Moi- La titititititititititititite bibitte lala fait peur à Loulou?

Loulou (retenant un sanglot)- Voui

Moi- Mais lèlè morte la titititititite bibitte. Fini. Parti. Morte. Babaye titititite bibitte.

Loulou souri.

Moi- Bon, on va par terre maintenant mon bamboche.

Et quand j'ai voulu le mettre par terre, l'apocalypse est débarquée avec ses grands sabots.

Tirage de cheveux, scène de larmes, cris, pattes qui spinent dans les airs.

Moi (qui mentalement me traite de sotte de n'avoir pas pu contenir mes émotions plus tôt)- Aller Loulou, c'est fini là. Parti bibitte.

Je retente de le déposer par terre.

Super fort des abdos, mon fils se tient les jambes à 90 degré. Et plus je descends son corps vers le plancher, plus les pattes lèvent. On a frôler le 45 degré.

J'étais à deux doigts d'appeler le Cirque du soleil. Y'a quelque chose certain qu'on peut faire avec un talent pareil.

Une fois par terre, j'ai une version, en mini, de moi plus tôt.

Gigue endiablé, cri de chauve-souris. J'avais en real time dans ma face l'expression avoir le diable au corps.

On était à court d'eau bénite. C'était malheureux.

J'ai reprit Loulou. Il m'a supplié de ne plus jamais le lâcher et de l'emmener loin de ce monde de dingues où les araignées vivent en pleine liberté dans les chambres des grands frères de 5 ans. J'ai cédé.

Ça a bien prit 3 jours avant que Loulou recommence à aller dans la chambre maudite.

Et comme je jouais par terre avec lui tantôt, y'a encore une foutue bestiole qui m'est passé sous le nez. Ayant appris la leçon, j'ai écrasé l'araignée de main de maître, sans chichi, sans flafla, sans son. Loulou ne s'est aperçu de rien.

J'ai pu éviter la catastrophe mes lapins.

Je vous dit pas comment j'ai hâte à cet été, alors que les bibittes seront partout.

mercredi 5 mars 2008

Des flans, des flans, c'est quoi ça des flans?

5 mars, c'est la fête à Arno-minou!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 5 ans!!!!!!!!!!!!!!!!!!!BRAVO!!!!!!!!

Est-ce que je peux seulement mentionner qu'il a passé sa journée devant la WII à jouer à Cars (son cadeau) et à manger du sucre (son gâteau)? C'est samedi prochain le vrai party: re-sucre, re-balounes, re-plaisir, re-cadeaux, re-parents-sur-le-bord-de-paniquer-devant-le-comportement-d'enfants-stones-au-sucre.

5 ans. Déjà. Sniff.

Bonne fête mon amour. Je t'aime gros comme le ciel!


Des flans, des flans, c'est quoi ça des flans?

Ah, Chabotttt, dans la guerre des tuques. C'est lui qui prononça cette phrase sur les flans, qui a tant marqué ma folle jeunesse ouatée. L'était mignon en fait en tant que gros sans dessein de la bande. Et c'est à lui que j'ai pensé quand à l'épicerie, j'ai violer la règle qui dit: Ne jamais faire son épicerie quand on a faim.

Si il y a une chose que je n'ai jamais fait de ma vie, c'est bien de manger un flan. (Il y bien-sûr aussi faire un tour de poney SUR un delta-plane, ça viendra.)

J'ai faim, je suis à l'épicerie, je le reluque. Flan, crème caramel, que ça dit sur l'emballage. Ça me fait même la blague d'avoir l'air bon.




Fort bien, je t'achète salopard.

Vous savez bien par où je m'en vais avec mes grands sabots hein? Drette là, cette place-là, celle où ça fait pwin-pwin-pwin-pwiiiiiiiiiiinnn (onopatopée que je pourrais traduire par trompette-annonciatrice-d'échec-de-déception-de-sorry-try-again)

Bon, je n'irai pas par quatre chemin, au lieu d'écrire FLAN, on aurait dû écrire MORVE. De un ça aurait été tellement plus près de la réalité et de deux, je serais passé devant à l'épicerie en lui fesant un pied-de-nez au lieu de le reluquer, le foutu flan-morveux.

Bon, de la morve, c'est pas la fin du monde quand on y pense. Un mouchoir, on essuie le jus et puis basta.

Mais manger de la morve (autre que la nôtre je précise ici pour les 6 ans et moins)?

Bon, pour le trill, parce que je l'ai payé pardi, un, deux, trois, go, les yeux fermés. Je goute.

(Je cours chercher mon dico des synonymes pour le mot dégueulasse)

Affreux, débectant, exécrable, horrible, ignoble, immangeable, infect, inqualifiable, merdique, nauséeux, peu ragoûtant, sordide. (Maintenant, apprenez ces mots en allemand et dites-les en criant, ça donne encore plus d'effet)

J'ai craché le tout aux chiottes.



Maintenant, il faut penser que mon cerveau, il a subi un traumatisme. Si un jour, l'occasion se présentait devant moi de pouvoir re-découvrir le flan, je ne serais pas dupe et j'enverrais paître gentiement la personne qui tenterait de stimuler ma papille gustative avec ce dessert. Eat shit and die motherfucker, que je lui dirais poliment.


Dommage, ça l'air que pour vrai, le flan, c'est bon.

J'ai eu ma leçon mes lapins. Je m'en tiendrai maintenant seulement aux aliments sûrs: Le cheez-Weez, le kraft dinner, le mapospread, la guimauve en pot, les pop-cycles fluos avec des jujubes dedans et les Ramens aux crevettes.

mardi 26 février 2008

Ordinary life

Cesser de danser la tarantelle en vous demandant quand diantre j'allais bien vous faire part d'une nouvelle aventure, tirée de ma vie super jet-set, car ce moment est arrivé. Flambez vos soutien-gorges et prenez-en pour votre rhume, c'est parti.

...

Bon.

Je mets beaucoup de flafla mais en vérité, il ne m'est pas arrivé grand chose. Si ce n'est que j'ai voulu faire un bricolage et que mes deux bâtons de colle étaient sèchés. Avec grand fracas, j'ai me suis mise à maudire ce système de consommation dans laquelle on vit et qui m'oblige à acheter de la colle en bâton aux six mois. "Maudit sois-tu, système de consommation" que j'ai dit.


Ensuite, je me mise à bouder.

Confidence pour confidence, je suis pas mal bonne là-dedans, le boudage. Par contre, je suis relativement nulle en jardinnage. Mais je crois qu'il est important, pour son développement personnel, de connaître ses forces et ses faiblesses. J'ai beau être bonne en boudage, Victor me bat à plate couture.

Également présente dans ma journée, une nouvelle définition du mot vomi, interprètation libre du Petit Arno.

vomi: C'est une sorte de caca qui sort par la bouche.

À ça je répond, oui.

Oui mon fils, tu as bien raison. Et tout est plus clair maintenant. Car si j'avais voulu la définition de vomi du Petit Robert, il m'aurait répondu: "vomissure". N'en sachant pas plus, je lui aurais demandé d'un air intrigué: "mais encore?" et il m'aurait tout bêtement répondu: "matière vomie".

Entre Petit Arno et Petit Robert, j'opte définitivement pour le premier. Clair, limpide, précis.

Ma journée se résume à cela.

Pas de quoi brûler vos soutien-gorges vous me direz. Et vous avez entièrement raison. Heureusement la devise ici, n'est pas satisfaction garantie ou argent remis.