vendredi 14 mars 2008

Not the spider from Mars

Je n'ai jamais vraiment aimé les araignées. Encore une facette de mon côté féminin.

Je les ai même longtemps détesté, à un point tel qu'un frisson me partait du bas du dos pour se rendre jusqu'à ma tête chaque fois que j'en croisais une. Et comme j'ai toujours eu ma chambre dans une cave qui, fouillez-moi pourquoi, est le royaume de l'araignée, j'avais le frisson pas mal souvent.

Ma mère me disait toujours: "Écrase-les avec ton pied gauche, ça apporte la richesse."

Et moi, chaque fois que j'en écrabouillais une, sous l'impulsion agressive de l'adrénaline, je réalisais après coup que j'avais utilisé mon pied droit. Ce qui explique bien pourquoi aujourd'hui, malgré les milliers d'araignées mortes sous ma semelle rageuse, je n'ai pas une cenne.

Avec les années, j'ai appris, non pas à les aimer, mais à les tolérer. La preuve en est que je réussissais toujours à aller faire pipi dans les chiottes du local de pratique des Négatifs, qui devait bien contenir 12 araignées par pouce carré, sans crier, ni faire une crise de larmes phobiques. Peut-être aussi que je voulais faire ma tof devant les autres rock n rollers.

Mais cette semaine, honte à moi, j'ai flanché.

Ce qui s'est passé.

Je suis avec les gamins, dans la chambre du grand de 5 ans. On jase d'affaires pas mal importantes, comme des camions qui poussent la neige, des trains qui font chou-chou, des planètes qui tournent autour du soleil, des autos hot wheels qui font du feu et de l'épée de Link dans Zelda.

J'essaie de changer de sujet des fois ("Heille les gars, vous trouvez pas que la robe de Amy Winehouse sur le cover du dernier magazine Mojo lui va pas si bien que ça?") mais ça marche pas.

On décide de bâtir une piste de course. Ah ben pour ça, mes p'tits coeurs, faudrait bien déplacer la montagne de bébelles-achetées-en-grande- partie-pour-faire-fermer-vos-trappes-quand-on-va-au-magasin qui traine dans le milieu de la chambre.

Exécution.

On arrive presque à voir un bout de plancher. Le ramassage va bon train. En soulevant un cossin-made-in-china-rempli-de-plomb, qui me fait la surprise de partir à la course direction "une autre planque"?

Une saloperie d'araignée.

Je me mets instictivement à crier comme une fillette. Et je danse aussi.

Cherchant du regard quelque chose qui pourrait bien me servir à effouareuser la bête, je continue ma gigue et mes cris sur-aigüs.

Là.

Un truc plat.

Le dessus d'une voiture de police miniature.

Victoire.

You're gonna die, bitch.

J'écrase le monstre, qui flanche dans un bruit pas très rigolo que l'on pourrait qualifier de scrounncheu.

Je soulève l'arme du crime.

La vache d'araignée n'avait pas dit son dernier mot et repart dans une course effreinée, malgré d'importantes blessures.

Je recommence de plus belle ma gigue et ma métamorphose en fillette criarde.

Et là, ladies and gentlemen, j'ai même du trémolo dans la voix.

Mon amoureux arrive à la rescousse, transformé pour l'occasion en vaillant chevalier, et écrase l'énorme et monstrueuse bibitte. (Non sans me regarder du coin de l'oeil l'air de dire "pourquoi l'asile t'a laissé sortir?")

Je reprends mes esprits. Essoufflée. Soulagée.

Merci vaillant chevalier pis toute la patente.

Je me retourne vers les enfants.

Grimpés sur le lit, la bouche ouverte, les yeux trempes, ils ont le shake que je pourrais dire.

Bravo Hani.

Tu viens de traumatisé, et pas qu'un peu, ta descendance.

Alors, à grand coup de "meuuuuuh non les enfants, c'est pas dangereux, descendez de là" et de "voyons donc, maman blaguais, c'était pour vous faire rire, hein qu'elle est bonne comédienne maman?" Arno, redevenu couleur peau, descend du lit, prudemment.

Mais pas Loulou.

Non, Loulou veut rien savoir.

Et il me regarde effrayé, l'air de dire "tu m'prends-tu pour un cave? C't'affaire là a failli te tuer et tu veux que je te crois quand tu me dis que c'est pas dangereux? Nan Nan Nan, moi je bouge pas d'icitte"

Je le prend dans mes bras.

Moi- La titititititititititititite bibitte lala fait peur à Loulou?

Loulou (retenant un sanglot)- Voui

Moi- Mais lèlè morte la titititititite bibitte. Fini. Parti. Morte. Babaye titititite bibitte.

Loulou souri.

Moi- Bon, on va par terre maintenant mon bamboche.

Et quand j'ai voulu le mettre par terre, l'apocalypse est débarquée avec ses grands sabots.

Tirage de cheveux, scène de larmes, cris, pattes qui spinent dans les airs.

Moi (qui mentalement me traite de sotte de n'avoir pas pu contenir mes émotions plus tôt)- Aller Loulou, c'est fini là. Parti bibitte.

Je retente de le déposer par terre.

Super fort des abdos, mon fils se tient les jambes à 90 degré. Et plus je descends son corps vers le plancher, plus les pattes lèvent. On a frôler le 45 degré.

J'étais à deux doigts d'appeler le Cirque du soleil. Y'a quelque chose certain qu'on peut faire avec un talent pareil.

Une fois par terre, j'ai une version, en mini, de moi plus tôt.

Gigue endiablé, cri de chauve-souris. J'avais en real time dans ma face l'expression avoir le diable au corps.

On était à court d'eau bénite. C'était malheureux.

J'ai reprit Loulou. Il m'a supplié de ne plus jamais le lâcher et de l'emmener loin de ce monde de dingues où les araignées vivent en pleine liberté dans les chambres des grands frères de 5 ans. J'ai cédé.

Ça a bien prit 3 jours avant que Loulou recommence à aller dans la chambre maudite.

Et comme je jouais par terre avec lui tantôt, y'a encore une foutue bestiole qui m'est passé sous le nez. Ayant appris la leçon, j'ai écrasé l'araignée de main de maître, sans chichi, sans flafla, sans son. Loulou ne s'est aperçu de rien.

J'ai pu éviter la catastrophe mes lapins.

Je vous dit pas comment j'ai hâte à cet été, alors que les bibittes seront partout.

mercredi 5 mars 2008

Des flans, des flans, c'est quoi ça des flans?

5 mars, c'est la fête à Arno-minou!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 5 ans!!!!!!!!!!!!!!!!!!!BRAVO!!!!!!!!

Est-ce que je peux seulement mentionner qu'il a passé sa journée devant la WII à jouer à Cars (son cadeau) et à manger du sucre (son gâteau)? C'est samedi prochain le vrai party: re-sucre, re-balounes, re-plaisir, re-cadeaux, re-parents-sur-le-bord-de-paniquer-devant-le-comportement-d'enfants-stones-au-sucre.

5 ans. Déjà. Sniff.

Bonne fête mon amour. Je t'aime gros comme le ciel!


Des flans, des flans, c'est quoi ça des flans?

Ah, Chabotttt, dans la guerre des tuques. C'est lui qui prononça cette phrase sur les flans, qui a tant marqué ma folle jeunesse ouatée. L'était mignon en fait en tant que gros sans dessein de la bande. Et c'est à lui que j'ai pensé quand à l'épicerie, j'ai violer la règle qui dit: Ne jamais faire son épicerie quand on a faim.

Si il y a une chose que je n'ai jamais fait de ma vie, c'est bien de manger un flan. (Il y bien-sûr aussi faire un tour de poney SUR un delta-plane, ça viendra.)

J'ai faim, je suis à l'épicerie, je le reluque. Flan, crème caramel, que ça dit sur l'emballage. Ça me fait même la blague d'avoir l'air bon.




Fort bien, je t'achète salopard.

Vous savez bien par où je m'en vais avec mes grands sabots hein? Drette là, cette place-là, celle où ça fait pwin-pwin-pwin-pwiiiiiiiiiiinnn (onopatopée que je pourrais traduire par trompette-annonciatrice-d'échec-de-déception-de-sorry-try-again)

Bon, je n'irai pas par quatre chemin, au lieu d'écrire FLAN, on aurait dû écrire MORVE. De un ça aurait été tellement plus près de la réalité et de deux, je serais passé devant à l'épicerie en lui fesant un pied-de-nez au lieu de le reluquer, le foutu flan-morveux.

Bon, de la morve, c'est pas la fin du monde quand on y pense. Un mouchoir, on essuie le jus et puis basta.

Mais manger de la morve (autre que la nôtre je précise ici pour les 6 ans et moins)?

Bon, pour le trill, parce que je l'ai payé pardi, un, deux, trois, go, les yeux fermés. Je goute.

(Je cours chercher mon dico des synonymes pour le mot dégueulasse)

Affreux, débectant, exécrable, horrible, ignoble, immangeable, infect, inqualifiable, merdique, nauséeux, peu ragoûtant, sordide. (Maintenant, apprenez ces mots en allemand et dites-les en criant, ça donne encore plus d'effet)

J'ai craché le tout aux chiottes.



Maintenant, il faut penser que mon cerveau, il a subi un traumatisme. Si un jour, l'occasion se présentait devant moi de pouvoir re-découvrir le flan, je ne serais pas dupe et j'enverrais paître gentiement la personne qui tenterait de stimuler ma papille gustative avec ce dessert. Eat shit and die motherfucker, que je lui dirais poliment.


Dommage, ça l'air que pour vrai, le flan, c'est bon.

J'ai eu ma leçon mes lapins. Je m'en tiendrai maintenant seulement aux aliments sûrs: Le cheez-Weez, le kraft dinner, le mapospread, la guimauve en pot, les pop-cycles fluos avec des jujubes dedans et les Ramens aux crevettes.