lundi 28 juillet 2008

Rock et parentalité: un duo qui fuck le chien

J'ai survécu à mon passage sur scène en compagnie des Bébés Requins. J'ai fait une petite chansonnette sympathique, fait danser mes pieds et j'ai aussi eu chaud. Je me suis gaver de barbe à papa et je n'ai même pas utilisé tous mes coupons de bière gratos. Bien que j'ai eu bien du plaisir à participer à cette carte blanche, je suis forcée d'admettre une chose: rocker et être maman, ça fuck le chien.

Voici X raisons qui expliquent bien pourquoi:

D'abord, organiser la patente. Ceci implique être au téléphone souvent afin de mettre en branle quand on pratique, où on pratique, avec qui on pratique, sur quelle guitare on pratique. Être au téléphone est en soi bougrement chiant quand on est parent. Pour cause, il y a un curieux phénomène qui se produit lorqu'on communique à des chummés par téléphone: les kids se transforment en êtres criards et/ou braillards. Ils se tapent dessus en se traitant de pipi-caca (l'insulte suprême pour les 5 ans et moins) et en moins de deux y'a un bordel incroyable. Malgré la magie du sans fil qui vous permet d'aller vous cacher dans le plus profond de votre garde-robe le temps de la conversation, les gosses viendront taper dans la porte en guise d'amour et d'attention maternel. C'est à la limite de l'insuportable. Notez que le problème se résout de lui-même à la minute où vous raccrochez le combiné. Ravis, ils vont vaquer à leurs occupations de mômes sans même vous reporter attention. Y'a de quoi s'exclamer: Viarge!

Ensuite, il faut pratiquer un peu ses pièces en solo, histoire d'arriver préparé avec le groupe. Sortir la guitare et chanter tout bas, bien qu'à moitié efficace, fait intime et les enfants ne se rendent pas trop compte que vous tramez quelque chose sans eux. Jusqu'à ce que l'un d'eux, le plus petit, s'interroge à haute voix genre: "Heille, où maman?" Ça en sera foutu de la répétition alors que l'enfant, le plus petit, arrivera à votre hauteur en criant: "NOOOOON! ARRÊTE MAMAN! MOI AIME PAS ÇA CETTE CHANSON LÀ!!" Soupir.

Frustrée, vous, Maman de rock, allez tapocher sur votre drum. Là encore, y'aura un enfant dans vos pattes qui criera que C'EST TROP FORT MAMAN! en se bouchant les oreilles. Re-soupir que vous vous exclamerez en donnant un dernier coup TRÈS fort sur le snair.

Autre raison qui fait qu'être mère et rocker c'est pas yable. Quand viens le temps de rapatrier le matériel pour le mettre dans la voiture, soyez assurez qu'il y aura incessamment des enfants dans vos jambes qui vous demanderont moult cossins comme un verre de lait, un nouveau jouet, une main pour essuyer un popotin. Un conseil: prudence avec les amplis sur les petites orteils d'enfants fatiguants: une seule fois suffit la plupart du temps pour les éloignez de vous un bon 5 minutes. Au delà d'une fois, ils y a un risque que vous deviez consulter un médecin pour cause d'orteil cassée et god damn que vous n'en avez pas le temps. Si l'enfants revient, jappez en fesant de gros yeux.

Le soir du concert, il est de mise de se poupounner. Ça fait partie de la game et c'est un moment rempli de fébrilité. Les nerfs commencent à être tendus, le stress commence à prendre beaucoup de place dans l'estomac même si au préalable, il n'était pas invité. La maman de rock n'est pas parlable, elle tétaille une bière entre deux tentatives d'application d'eye liner. C'est une évidence qu'encore une fois, il y aura les gamins qui vous pousseront à bout et que sous le coup de l'émotion, vous aurez une belle ligne d'eye liner qui chiera jusqu'en enfer dans votre face. Full équeurantite de cette vie pas fine, la maman de rock capitche qu'elle devrait penser à laisser tomber les mots de rock dans l'expression maman de rock.

Le concert est terminé. Vous êtes détendues. Vous n'en avez que faire des enfants qui dorment à la maison. Plus question de tétailler la bière: à grande floppée, vous l'envoyez valsez avec votre gorgoton jusqu'à ce que coma ethylique s'en suive. Vous riez de la situation. Une fois à la maison vers les 4 h du matins, les enfants vous entendent rentrer et ils se mettent à chialer: l'un veut faire pipi et réquisitionne votre aide, l'autre se découvre subitement une trouille terrible des monstres. Une fois le rush passé, vous déboulez presque les escaliers en sacrant. Ceci n'a rien de drôle.

Le lendemain, malgré toute la bonne volonté du père de la marmaille à l'empêcher de vous embêter, ses efforts seront vains et à 8 h, il y aura vos mômes dans le lit en train de vous sautez dessus en riant, fesant fi de votre drôle d'allure de lendemain de veille, mal démaquillée, incappable d'enligner deux mots.

Et malgré la brume dans votre tête, il y aura cette très claire phrase qui défilera dans votre esprit: être mère et rocker, ça fuck le chien en sale.

samedi 12 juillet 2008

Pas jojo

J'vous ai pas dit?

Mon blog, il est full sain et sauf.

Oué, oué, sain et sauf.

Au journal, on n'a pas voulu que je conserve mon identité HANI, sous prétexte que ça ne faisait pas sérieux. Me voyant donc relégué au rang des communes ANNIE, je me suis tout de même réjouie de la chose quand je réalisa que mon problème de kessé-je-fais-avec-mon-blog était réglé.

Appelez-moi donc Hani le clown.

Ou Annie la journaliste.

Mais pas les deux.

Un dernier commentaire sur le journal: Je n'ai pas ma chronique finalement (chouuuuuuuu) et la photo qui coiffe mes articles est la chose la plus laide qu'il m'a été donné de voir de ma vie.

Et je ne dis pas cela avec un foutu accent de princesse.

Mon entourage est super poli sur le sujet et met des gants blancs pour m'en jaser.

Ça donne des commentaires comme: "Ben non Hani, elle est pas laide ta photo. C'est juste que..ben tu ne te ressembles pas?"

Ou encore:

"My god!? Qui c'est le photographe qui a prit pareil cliché?! j'veux dire...euh... c'est comme pas vraiment toi..."

Et ainsi de suite jusqu'à ce que je tombe sur des gens francs, genre un Français (toujours franc des français voyons) qui s'exclame: " Rrrrrolala! T'as une belle tête de vainqueur"

En rafale

- Dépressive après une longue journée merdique au boulot, je n'avais pas envie d'entendre le blabla Radio-Canadien durant mon trajet du retour. Au gré du hasard, j'ai pigé dans le tas de cassettes qui tapissent le plancher de mon baz pour en extirper une à l'allure anonyme (ben oui, j'ai encore des cassettes...). Ma surprise fût totale quand j'entendis Toy Dolls résonner dans mon habitacle. Toute heureuse d'avoir retrouver ce bel enregistrement, je suis rentrée chez moi festive et un ti-peu plus hyperactive.

- J'ai bu du vin lors d'un vernissage que je couvrais pour le journal. Je m'y sentais imposteure et tellement pas journaliste. Du coup, j'avais envie de boire salement plus, au frais du musée.

- La dame préposée à l'accueil du Musée de l'auto ancienne de Richmond a comme tâches de faire payer les clients et de faire des modèles à coller de chars miniatures dans le but de les revendre comme gogosse de souvenir. Le job que tous ti-gars rêveraient d'avoir.

- J'ai reçu un drum pour mon anniversaire. Je tapoche et ça m'amuse. Mais ça me fait aussi pogner les nerfs parce que je suis incappable de piger la fichue toune des Calamités qui me semble pourtant simple. Je me rabats sur des chansons d'Ac Dc en me pensant ben bonne.

- On a changé le bureau d'ordinateur de place et j'ai maintenant une belle vue sur la corde à linge du voisin. En ce moment, elle aborde une série de serviettes de plage à l'effigie de chevreuils. Criss c'est laitte.

- Les Bébés Requins m'ont demandé de monter sur scène avec eux lors de leur prestation au OFF Fête du Lac. Note à moi-même: Trouver du temps pour faire la lecture d'un ouvrage sur comment dire non. Je me console en me disant que tout le monde sera au Parc Jacques-Cartier ce soir-là, au spectacle de CCR.

- Ma mère garde les enfants pour le week-end. Comme activité de couple aujourd'hui, nous allons faire euthanasier notre vieux chat malade. Si c'est pas romantique ça mes amis...J'ai envie de sortir le porte-jarretelle pour l'occazz.



J'ai le coeur brisé.

mercredi 2 juillet 2008

Les parents, ces grands niaiseux

Moi je ne me gêne pas pour le dire : des parents, c’est hyper niaiseux.

Je m’inclus dans le lot des niaiseux bien évidemment.

Mais ce n’est pas de notre faute! C’est la faute de nos enfants!

Ainsi…

Allez à l’épicerie avec ses gosses, c’est l’obligation de visiter l’allée qui ne sert à rien. Vous savez bien, l’allée où l’on nous vend des serviettes de plage, de la vaisselle à camping fluos, des essuie-tout à motifs funky et des bébelles cheap de saison. On y est bien obligé car y’a des petites voix fluttées dans le carrosse qui s’unissent pour scander des sivouplait maman, sivouplait maman, on va là maman!
C’est donc excédé par les cris que vous n’écoutez plus votre raison et que vous enlignez le panier directement dans l’allée maudite. Forcément vous finirez par mettre dans le panier un poussin-de-Pâques-qui-fait-pit-pit-pit à prix réduit parce que ce n’est plus Pâques depuis 4 mois ainsi qu’un 6 packs de cossins à faire des bulles. Je dis forcément car bien sûr, les fruits de vos entrailles vous auront fait la passe de mouiller leurs yeux et de faire trembloter leurs mentons de manière épouvantable afin de vous fait savoir qu’ils sont vraiment tristes quand vous leur dites non. C’est donc avec l’espoir de réparer votre cœur brisé que vous cédez à votre descendance, en sachant très bien que le poussin-de-Pâques-qui-fait-pit-pit-pit connaîtra son moment de gloire dans la voiture, durant le trajet épicerie/maison, mais qu’une fois arrivée à la dite maison, il ira rejoindre la montagne de bébelles à moitié crevées qui traînent dans le coffre à jouet. Voué à une mort certaine qu’il est le poussin-de-Pâques-qui-fait-pit-pit-pit mais VOUS L’ACHETEZ QUAND MÊME.

Ainsi…

Allez mettre de l’essence dans la voiture, c’est synonyme de dépenser un peu plus pour acheter un bidule poussiéreux qui traîne dans le fond du magasin et que personne ne soupçonnait l’existence avant que des yeux d’enfants ne le découvre. C’est donc atteint du syndrome j’ai-un-coup-de-foudre-pour-ce-cossin-j’en-ai-BESOIN, que votre rejeton vous convaincra de le lui acheter (il faut dire que votre enfant a effectué une troublante imitation de crise d’épilepsie accompagnée de cris et de morve et que tout ça pesaient fort dans la balance). Ce pourquoi vous cédez. Si c’est pas niaiseux comme comportement ça.

Ainsi…

Allez à la quincaillerie pour acheter une poignée de vis, c’est inévitablement un détour par la section piscine de la place où vos enfants y ont aperçu, comble de malheur, un gros épaulard gonflable. Vous sentant d’attaque pour dire NON aux mômes, avec comme excuse béton que vous n’avez pas de piscine, il semble bien que votre argument massue ne tienne pas la route devant vos rejetons qui s’époumonent que
Mamy-a-l’en-a-une-piscine-on-a-juste-à-l’amener-chez-Mamy-le-poisson .
L’épaulard prendra finalement place dans le panier et vous finirez par oublier d’acheter votre poignée de vis. De la fine niaiserie.

Ainsi…

Vos enfants trouveront toujours le moyen de vous enfirouaper...

Mais moi j’ai décidé que la niaiserie avait assez duré.

Ainsi…

J’ai appris à dire NON plus souvent et je me suis rendue compte que tout le monde y survivait. J’ai appris que les fausses crises d’épilepsie, si on les fait soi-même à ses enfants, ça refroidi leurs ardeurs à recommencer. Finalement, j’ai fait un méga ménage du coffre à jouets, le vidant de la moitié de son contenu. Cette moitié de contenu, j’ai pris soin d’aller la cacher dans la cave. Trois mois plus tard j’ai ressorti le tout afin de faire une rotation de bébelles. Z’auriez dû voir la bouille des gamins; un vrai matin de Noël...

Et c’est là que j’ai décidé que c’était les enfants les niaiseux finalement.