vendredi 4 décembre 2009

Réflexion sur la mort.

« C’est pas grave si le poisson de Canelle est mort parce que Grand-Papa Bi va lui en rapporter un autre pareil.

- Pis toi si tu meurs, est-ce que quelqu’un va me rapporter un Loulou pareil?

- Ben non, moi je ne mourrai jamais…

- Ben…oui Loulou…Un jour…

- Mais pas à ma fête en tout cas… »

dimanche 25 octobre 2009

Loulou le conteur

On fait un jeu!

Supposons que Loulou prenait la parole (chose qu'il fait de toute façon constamment dans le quotidien, à un point tel que même Arno lui dit parfois " ÉLOI!!! ARRÊTE DE PARLER!!!").

Supposons qu'il veuille vous raconter le Petit Chaperon Rouge. En se rendant jusqu'à la fin s'entend. (On joue là, c'est de la pure fabulation.)

Eh bien, j'ai estimé que ça ressemblerait à peu près à ça:

_______

Une fois, y’avait une p’tite fille que sa maman a l’aimait beaucoup. Ma maman à moi que j’ai, elle aussi a m’aime beaucoup. C’est parce que je suis gentil. Par exemple là, des fois la nuit, je me réveille à cause d’un cauchemar pis ma maman, a me prend dans ses bras pis a me donne de l’eau. J’ai pas soif mais je dis que j’en veux quand même. J’aime ça quand maman a me donne de l’eau la nuit. J’aimerais ça que maman a dorme toujours dans mon lit, comme ça j’aurais pu peur des cauchemars avec des gros monstres dedans. Mon frère, y dit qu’y en a déjà vu des monstres. Pour vrai là. Mais c’était pas des monstres méchants par exemple. C’était comme des vampires. Des vampires qui ont du sang. Bientôt, ça va être ma fête de quatre ans.

La p’tite fille dans mon histoire, a l’avait toujours du linge rouge. C’est sa maman qui l’habillait comme ça j’pense. Moi mon linge, y’est toutes sortes de couleurs! Ma maman a choisi toujours du linge pour que je sois beau. Mais par exemple, y’est pas toujours rouge comme la p’tite fille dans mon histoire. Moi j’en ai juste un chandail rouge. Y’a un Winnie dessus. Avec des abeilles. Mais là, y’ est rendu trop p’tit pour moi. C’est parce que bientôt, j’vas avoir quatre ans qu’y me fait pu. Je grandis que maman a dit.

Là, la mamie de la p’tite fille rouge était très malade. J’pense qu’a l’avait le rhume. C’est à cause qu’a mettait pas ses bas le matin quand a se levait de son lit. C’est comme ça qu’on attrape le rhume. Maman a s’fâche quand je mets pas mes bas le matin quand c’est l’hiver pis l’automne. C’est parce qu’a veut pas que je sois malade parce qu’a m’aime trop. Mais la mamie dans mon histoire, a n’en avait pu de maman pour y dire de mettre ses bas le matin. C’est pour ça qu’a l’était malade.

La p’tite fille a l’a décidé d’aller à pied porter des beignes à sa mamie pour la soigner. Fallait pas qu’a parle à personne que sa maman a l’a dit. Sa mamie restait dans une maison dans la forêt. Ma mamie aussi a l’a une maison dans la forêt. Mais je peux pas y aller à pied comme la p’tite fille par exemple. Il faut prendre l’auto parce que c’est très loin de ma maison dans la ville. Moi j’reste dans la ville. Pas comme la p’tite fille.

Quand a marchait, a l’a rencontré un gros loup méchant. Y voulait la manger pour avoir ses beignes.

« Tu vas où? » que le loup y’a dit. La p’tite fille a l’avait même pas peur parce qu’a savait pas que les loups méchants sontaient méchants. A lui a dit qu’a l’allait voir sa mamie qui avait le rhume pour la soigner avec des beignes. Le loup méchant, y’avait beaucoup faim. Y voulait manger la mamie de la p’tite fille. Y a dit à la p’tite fille de prendre un aut’ chemin parce qu’y voulait arriver avant elle. C’était un méchant tour pour pouvoir manger tout le monde. Y’était pas ben ben gentil hein?

Le loup méchant y’est arrivé chez la mamie pis y’a fait à semblant d’être la p’tite fille qui s’habillait toujours en rouge. Quand y’a cogné à sa porte, la mamie lui a dit comment l’ouvrir avec une formule magique qui ouvre les portes des mamies, mais je m’en souviens pu c’est quoi la formule. Chez ma mamie à moi, c’est pas comme ça par exemple. On fait juste tourner la poignée pis ça marche. Quand y’est rentré dans sa maison, y’a mangé la mamie. Y’était méchant hein? Pis là, y s’est déguisé en elle pis y s’est couché dans son lit. C’était pour attendre la p’tite fille pour y jouer son tour.

Quand la p’tite fille est arrivée, le loup méchant y’a dit la formule magique que je me souviens pu pour ouvrir la porte. La p’tite fille a pensait que c’était sa mamie dans le lit. C’est parce que le loup y’était vraiment bien déguisé. Comme à l’Halloween. Moi j’ai hâte à l’Halloween. Sais-tu comment j’vas me déguiser? En pirate. Je vas être vraiment beau. C’est ça que ma maman a dit. On va aller sonner à des maisons pis les gens vont nous donner plein de bonbons. J’aime vraiment ça les bonbons. Les suçons rouges, c’est les meilleurs.

La p’tite fille a voulait donner les beignes à sa mamie que c’était un loup méchant sauf que là, a l’a vu quelque chose qui était bizarre. A l’a dit : « Mamie, je trouve que tu as un gros nez », le loup méchant y’a dit que c’était pas grave. Pis là, a l’a vu ses grosses dents de loup méchant. A l’a eu un peu peur parce que c’était vraiment des grosses dents de loup méchant. « J’trouve que t’as pas les mêmes dents que d’habitude Mamie, c’est tu à cause du rhume? » Pis là, le loup lui a sauté dessus pour la manger!
D’habitude quand ma maman a me raconte ce bout-là dans cette histoire-là, a crie fort fort pis a me chatouille la bedaine. Moi j’rie, mais j’ai un peu peur quand même.

La p’tite fille était pas mal chanceuse parce que juste à côté de la maison de la mamie, y’avait un chasseur. Chez ma mamie aussi y’a un chasseur. Y s’appelle Albert King. Y’ a un beau quatre-roues pis y’a une place à côté de sa cabane que y’a plein de toutes p’tites grenouilles. Moi pis maman on en a attrapé plein cet été. C’est vrai!
Là, le chasseur y’est rentré dans la maison de la mamie qui était mangée pis avec son fusil, POW! Y’a tué le loup méchant.
Après ça, y’a sorti son couteau pis y’a coupé le ventre du loup méchant pour faire sortir la mamie pis la p’tite fille. Y’étaient pas mortes hein, y’étaient juste dans son gros ventre de loup méchant pis y’attendaient de sortir. Une chance que y’avait un chasseur sinon je pense qu’y seraient mortes pour toujours. Comme mon chat Filo quand y s’est fait frapper par une auto. Ma maman a pleurait beaucoup quand c’est arrivé. J’ai fait un dessin à maman pour la consoler. J’ai dessiné un beau Filo vivant pour elle. A l’a accroché dans sa chambre mon dessin parce qu’a l’était très contente de mon dessin de Filo vivant. J’aimais pas ça par exemple que ma maman a pleure. Moi j’pensais que c’était juste les enfants qui pleuraient.

Quand sont sorties, y’étaient très contentes. Pour dire merci, y’ont donné toutes les beignes au gentil chanteur. Mais je sais pas comment il s’appelle le chasseur dans l’histoire par exemple. Mais je suis sûr que y’avait pas de quatre-roues lui. Pas comme Albert King.

Quand le chasseur y’a mangé toutes les beignes, y’ est r’parti chasser. C’est ça son travail. Moi je sais pas qu’est-ce que je vas faire quand je vas être grand. Mais j’aimerais pas ça être un chasseur.

La mamie est aller se recoucher parce qu’a l’avait encore le rhume. C’est à cause qu’a l’avait pas eu de beignes pour la guérir parce que le chasseur les avait toutes mangé. Maman, a dit que c’est important de partager, mais le chasseur, sa maman à lui a y’avait pas dit ça quand y’était p’tit, quand y’avait presque quatre ans. C’est pour ça qu’y le savait pas.

La p’tite fille est retournée à sa maison pour voir sa maman. A pleurait. C’est parce qu’a l’avait eu pas mal peur à cause du loup méchant. Sa maman l’a consolé. Mais je sais pas si a y’ a donné un verre d’eau comme ma maman a fait par exemple.
J’pense que la p’tite fille a pu se coucher dans le lit de sa maman rendu le soir. Comme quand y’a des orages pis que j’ai peur pis que maman a me laisse dormir dans son lit.

Mais je sais pas c’est qui le papa de la p’tite fille rouge par exemple.

vendredi 23 octobre 2009

Maximes

Loulou passe en trombe devant moi.

Je lève les yeux de mon coupage de légumes et j'ai le temps d'apercevoir qu'il est enceint. Encore.

Loulou est souvent enceint ces temps-ci. Je suis ainsi devenue, depuis peu, grand-mère d'une couple de coussins, de deux-trois lapins en peluche et d'un tonka. Je suis folle de joie, j'vous dis pas. Je catine, je catine, oh que je catine.

Loulou revient doucement vers moi. Je comprend qu'il vient d'accoucher. Plus besoin de courir hein? Il tient dans ses bras (de façon excessivement maternelle) trois beaux cannetons. Ils s'appellent tous Maxime, selon la volonté de mon fils-mère.

"Maman! Les bébés sont sortis de mon ventre!!!

- Oui mais tu sais, les cannetons, c'est comme les poussins. D'habitude, ça sort d'un oeuf...C'est toi qui a pondu des oeufs?

- Non! C'est une maman canard qui a pondu ses oeufs dans mon ventre, ils sont sortis de leurs coquilles et après, ils sont sortis de mon ventre! Sont beaux hein mes Maxime?

-Sont pas mal beaux mon Loulou, sont pas mal beaux..."

Maintenant, il faudrait bien que je trouve cette espèce de maman canard folle-là qui pond des Maxime dans mon fils dès que j'ai le dos tourné.



jeudi 8 octobre 2009

Poséidon et Polyphème

Des étudiants en littérature, ça dessine des affaires de même sur leurs bureaux universitaires. Tsé, pour passer le temps.



Pis ça se trouve ben drôles en plus.
Moi je me mets à la place des autres, les pas littéraires là.
On doit passer pour une asti de gang de pédants.

jeudi 1 octobre 2009

Foxy lady

Aujourd'hui j'ai foxé ma journée.

Han-han.

Je me demande si le secrétariat de la Faculté de lettres va appeler ma mère pour me stooler?

mardi 29 septembre 2009

Un travail d'école

Je vous pitch un texte écrit dans un cours de création littéraire. Le sujet: souvenir de lecture.
Ça vaut ce que ça vaut!
Enjoy it!!

Dans la maison de mon enfance, un paradis campagnard situé au milieu de nulle part, il y avait une bien triste bibliothèque. C’était une toute petite chose en mélamine, dégarnie et sans âme qui criait famine. Ma mère, pour la rassasier, la goinfrait de bibelots infects. Elle tenait tout de même lieu de pièce maîtresse dans le salon. Allez savoir pourquoi.

Il y trônait des bouquins de Guy Des Cars aux couvertures défraîchies, aux pages jaunies par le temps. Leurs présences dégageaient une aura mystique : jamais je n’aurai vu mon père ou ma mère lire Des Cars. On y trouvait aussi une quantité traumatisante de Selection du Reader’s Digest et des National Geographic, pour nous permettre de découper des images lors de travaux scolaires, une activité qui avait cruellement manqué à ma mère dans son enfance parce que, disait-elle : « On était ben que trop pauvres pour avoir des revues chez nous su’a terre ». Ma mère fait partie de cette génération qui était contente de recevoir une orange à Noël. Pour le reste, il y avait un dictionnaire amputé, parce que vieux comme le monde, des catalogues Sears et quelques bandes dessinées. Rien ici qui puisse faire passer ladite bibliothèque pour l’orgueil de la famille.

Moi, j’avais des tablettes dans ma chambre. Des tablettes bourrées de livres de tonton Walt.

C’était arrivé un matin dans la boîte aux lettres. Un petit carton multicolore nous annonçant une offre exceptionnelle! Donnez à vos enfants le plus beau cadeau qui soit; le goût des livres et de la lecture! Ma mère, qui était toujours partante pour me faire le plus beau cadeau qui soit, a coché la case Oui, envoyez-moi les 24 livres de la série Les livres merveilleux de Disney. Il faut dire qu’elle avait protégé ses arrières grâce à la clause Si je ne suis pas entièrement satisfait du produit dans les 30 jours, je peux le retourner sans problème, moyennant le coût de manutention.

Quatre à six semaines plus tard, une grosse boîte pleine de livres était atterrie chez nous. Une boîte qui fleurait bon l’encre neuf quand on se glissait le nez dedans. Oncle Walt avait tenu sa parole et m’avait envoyé un amas de classiques de la littérature, revampés à sa sauce spéciale de happy ending. J’étais aux anges, ma mère aussi; ce pour quoi elle n’a pas renvoyé le produit dans les 30 jours.

Le papier était épais et rugueux, en étant attentif, on pouvait sentir son grain entre le pouce et l’index quand venait le temps de changer de page. Je ne me tarissais pas de regarder les belles images souvent tirées de l’époque moyenâgeuse : les maisons décrépies, de la paille plein le toit, les rues pavées de pierre, éclairées par des réverbères, les princesses couvertes de voiles et de dentelles, entourées de leurs belles amies aux chapeaux pointus, les sorcières laides et jalouses dans leurs châteaux sombres, les sceaux de bois, cerclés de fer servant à la serpillière.

Je me souviens encore de cette phrase, tirée du livre de Pinocchio, qui m’avait laissée songeuse : Lampwick était un polisson. Qu’est-ce que pouvait bien être un polisson? Un mélange de poli et de poisson? Pourtant, le jeune homme représenté sur l’image n’avait rien d’un poisson? Qui plus est, il ne semblait rien avoir de poli! Ma mère consulta le dictionnaire amputé pour ce mot. Par chance, la page était toujours là. Selon lui, Lampwick n’était rien d’autre qu’un petit garçon malpropre traînant dans les rues. La définition collait bien avec ce que me représentait la scène.

L’univers des livres merveilleux de Disney a probablement marqué une flopée d’enfants québécois grandissant dans les années 80. Nous étions une sacrée bande à avoir des mères qui voulaient nous offrir le plus beau cadeau qui soit, le goût des livres et de la lecture.

Maintenant que j’ai enfilé moi-même le costume de maman, je redécouvre avec plaisir cette collection que j’ai pris soin d’aller chiper au domaine de mon enfance. Ma mère se dit que c’est probablement le meilleur investissement qu’elle ait fait de sa vie. Et il n’y a rien qui équivaut aux expressions faciales de mes gamins quand je les entraîne avec moi dans ces mondes merveilleux. Et je ne vous cache pas avoir éclaté de rire quand en lisant Pinocchio à mon grand de 6 ans, il m’a demandé : Maman? C’est quoi un polisson?

lundi 21 septembre 2009

Problématique de la semaine



Si vous êtes attentifs à cette photographie, ma foi fort réussie et d'une funnité sans borne, vous remarquerez que:

1) Mon imitation de Joe Bazooka est irréprochable

2) Mon fils est un vampire.

Dans les deux cas, on se retrouve face à une belle problématique quand vient le temps de manger du maïs en épis.

vendredi 11 septembre 2009

Adolescence contemporaine

À quel âge on devient un ado? Hein?

Parce que DANS MON TEMPS, ça tournait autour de 12 ans c't'histoire d'adolescence là.

L'adolescence contemporaine débute maintenant vers les 6 ans. Sont tout p'tits, tout p'tits, tout p'tits!

Tu trouves pas que c'est jeune 6 ans pour faire de l'attitude à tes parents? Je veux dire, tu me parles pis je comprends rien.

- Weyons M'man, c'est full faf!!

- C'est donc ben deg ça!?

- L'autre jour j'ai manger un botch de cigarette, c't'ait maaaaalade-làà! (Phrase dite à son p'tit frère, probablement pour l'impressionner follement)

-M'man, les guêpes, ça pique pas, ça mord. Moi j'me fait tout le temps mordre (roulement de yeux blasés) pis ça fait mal en sale (accent tonique intense sur le S avec geste gangsta).

Je sais pas si je dois rigoler ou plutôt de tenter de faire fuir le criminel noir provenant d'un sombre guetto qui a prit possession de mon fiston. C'est parce qu'il n'est pas sympa, il bouge trop sa tête.
Et pis qu'il écoute de la musique de merde.

Il me semble que c'est trop petit 6 ans pour être un ado blaser. Et pis comment on peut être blaser, faire de l'attitude de gangsta et croire à la fée des dents?

J'ai comme genre tellement full pas hâte qu'il soit rendu à 13 ans pour vrai là.

mercredi 9 septembre 2009

Cool for cats

J'ignore vraiment quel métier je pratiquerai quand je serai grande.

Y'a pas eu de fée qui s'est penché sur mon berceau pour me lancer un spell de job à faire plus tard.
Vraiment pas de bol.

En attendant, je glande à l'université. Et tous les gens, ils me jugent quand je leur dit que c'est seulement pour me créer un monde utopique.

Je suis probablement supposé répondre un machin conventionnel à la moi-je-serai-professeur-plus-tard. Tout le monde, il serait rassuré. Mais non, j'ai pas envie de répondre ça, je vous fais un pied-de-nez sur celle-là.

La seule chose à laquelle je bosse vraiment dur, c'est de devenir une folle aux chats. Et je compte bien devenir la meilleure dans le domaine. Contrairement à apprendre un métier, devenir une folle aux chat ne requiert qu'un minimum de compétence. On a juste besoin de:

1) Être une folle

2) Avoir plein de love pour ses chats. Chats au pluriel hein, c'est important.

Je remplie toutes les clauses. C'est règlé.

Je magasine maintenant une maison de campagne pour me bâtir un empire de chats orientaux. On va contrôler l'humanité. Je porterai une toge en permanence.

Ce sera si chouette.

Et pis genre, les chats, ils vont avoir tellement de la bouffe de qualité que nous les humains, on va avoir plus d'argent pour se nourrir convenablement.

On va se vautrer dans la litière.
Je leur lirai des poèmes.

Et comme je serai incappable de vendre mes chats parce que trop de love gratuite envers eux, y'en aura genre plein plein plein.

Un empire.

Hell yeah.

vendredi 4 septembre 2009

Cuisse fine, coeur fragile

Les femmes et les hommes dont le tour de cuisse est inférieur à 60 centimètres courraient un risque accru de mort prématurée et de maladies cardiaques, selon une étude publiée vendredi.

Cette association entre des cuisses fines et des problèmes cardiaques pourrait constituer un signe d'alerte supplémentaire pour aider les médecins à identifier les patients à risque cardiovasculaire, selon l'étude parue dans le British Medical Journal (BMJ).

- Agence France-Presse

Hahaha! Cette nouvelle ne me concerne tellement pas!

Je juge

Ok. Je vous fait une confidence.

Je suis totale superficielle en ce qui concerne les souliers.

C'est bête hein?

Mais c'est comme ça que je repère les gens sympas à l'université. T'as des souliers de merde? On sera pas des amis. À moins que tu me fasses un truc vraiment chouette pour te racheter genre, être un funambule. Ou encore faire de l'humour absurde avec pas trop de blagues scatologiques. Ou avoir un poney. Ou être dragqueen. À part ça, j'vois vraiment pas comment tu pourrais te racheter.

Tout ça pour dire que la mode ces temps-ci, c'est les Converses. TOUT LE MONDE a des fucking Converses aux pieds. Mais moi je trouve ça cool des Converses!

Me v'la-tu pas mélangé tu penses?

Va pas me faire croire que t'écoutes les Ramones toi, jeune-fille-de-19-ans-tellement-bronzée-que-t'as-l'air-d'une-sacoche- avec-des-yeux?! Pis, remonte donc tes pantalons by the way. Pis enlève donc ça ses Converses là, ça me fait mal. Va mettre des tits-souliers en cuir patent. Ah pis, j't'haïs.

J'ai tellement de haine, je vais aller boire une tisane.

dimanche 30 août 2009

Comment brailler son bébé chat

1) Aimer son chat oriental à la limite du ridicule. L'appeler "mon amoureux" avec une voix ultrasonique, vouloir se marier avec, dormir avec lui de blottie dans son cou toutes les nuits.

2) Le trouver mort à terre avec le cerveau exploser par une voiture.

3) Passer un sale moment avec lui dans ses bras, plein de son sang sur les mains, en criant "Filooooooooooooooooooooooo" d'une voix remplie de pathos.

4) L'enterrer sous un prunier.

5) Brailler comme une fillette parce que ça fait de la peine.

6) L'écrire sur son blog en assumant que c'est full de kétaine.

7) L'assumer.

RIP mon beubé-chat-de-luv-d'amour-de-mon-amoureux-qu'on-va-se-marier.

vendredi 14 août 2009

Paul

Y'a Paul.

Et derrière lui y'a un mec chouette là, Michel Rabagliati.

Moi je vous propose un truc.

Je sais que je me fais rare, voir absente de mon blog depuis, awf, des lunes et pis d'autres.

En attendant que l'inspiration divine apparaisse un jour dans ma tête morte (souhaitons-le), je vous invite à le découvrir ce Paul.

Coup de coeur assuré!

vendredi 19 juin 2009

That's sox

Laissez-moi vous raconter une belle histoire.

Cette semaine, en sortant de la maison, je remarque un sac accroché à la poignée de porte extérieure. Intriguée, j'ouvre le présent -car visiblement, ça en est un, malgré l'apparence négligé de l'emballage- et en ressort trois paires de bas.

Des beaux bas là. Trocotés avec amour par des vieux doigts usés mais qui avaient le mérite de savoir comment faire du tricot. Et pis la couleur de la laine, olala les amis, un arc-en-ciel de pastel. Juste du beau.

J'ignore pourquoi ils sont là. J'ignore à qui ces bas sont destinés. Ils sont trop petits pour un adulte normalement constitué et trop grands pour des gamins dans le bassin d'âge du 3-6 ans. Qui plus est, je réitère que ces fichus bas sont pastels.

Pastels.

Je soupçonne une voisine qui, à tout bout de champ, me fait don de poches de linge assez merdeux qui finissent inévitablement à l'armée du salut. J'imagine qu'elle fait ça pour s'éviter d'y aller elle-même, consciente à chaque fois qu'elle me donne de la crap.

Je referme la porte et me tourne vers les garçons:

"Checkez bande de chanceux! Des beaux bas!"

Le party pogne. Mais solide.

Mes ti-gars, en short, enfilent le lainage. Les bas leur remontent jusqu'aux genous et ils ont l'avantage d'être glissant comme des patins. Y'en plein de traverses d'enfants qui se créées dans la baraque.

Des fusées. Pis toute.

On pousse le fun plus loin. Et si on sortait jouer dehors dans la bouette hein? Pas de souliers, go les bas!

On s'éclate à fond. Les enfants au bout d'une demi-heure rentrent à la maison, noirs de plaisir. Les bas sont garochés dans la cave, sur la liste d'attente d'un quelconque lavage. Je referme la porte de la cave.

***

Une semaine plus tard.

Je viens de faire une brassée de draps. J'étends tout ça sur la corde à linge en sifflant. Journée de soleil, oiseaux qui pitent-pitent, fraîche senteur de lessive. Je suis over-zen.

Un type arrive près de moi:

"Scuse moi, je viens chercher mon sac"

Son sac? Quel sac?

" Mon sac de bas. C'était un cadeau pour la voisine du cordonnier mais je me suis trompé de côté de voisin."

Je suis moins zen.

"En plus, la dame qui les a tricoté est décédé cette semaine"

Malaise.

Je repense aux gosses qui ont eu tellement de plaisir à galoper dans la bouette, à laver une vache, à jouer dans la graisse de moteur avec les bas.

Je déglutis.

Scénario 1

Faire l'innocente.

"Des bas? Jamais vu de bas ici. Maintenant foutez le camp de ma propriété ou j'appelle les flics."

Scénario 2

" Oui, oui, j'ai bien vu des bas. Étrangement, la dame qui les as tricoté avait utilisé de la laine sale..." Battement de cils innocent, assommer le gars à coup de pelle ronde.

Scénario 3

Dire la vérité.

Arg.

"Mes ti-gars les ont salopés solide vos bas...Je suis désolée...Je vous les lave et les expédie à la bonne personne, ça vous va?"

J'ai choisi le scénario 3.

Et le mec là, tout affligé, y est allé d'expressions d'abattement puissants, de "t'es pas sérieuse?" douloureux et de "la madame qui les as tricoté est morte hein..." et j'ai presqu'eu envie de lui faire une accolade le pauvre.

Il est reparti, les épaules tombantes, le dos vouté sur son malheur.

J'ai récupéré les bas maudits, tricotés par une morte, et j'ai frotté comme si y'avait pas de lendemain. Le Dieu Chasse-Tache était de mon côté puisque j'ai réussi à rescaper le tout. Maintenant, j'attend que ça sèche pour m'en débarasser...

J'vous dit pas combien j'ai hâte d'aller porter les bas à la madame.
Mais...je m'interroge surtout à savoir quelle taille elle peut bien avoir c'te madame-là...

dimanche 7 juin 2009

Le klaxon

Arno, quand il estime que son père et moi avons assez dormi un matin de week-end, sort son klaxon.
Un klaxon home maid en plus.

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH"

C'est ça le klaxon. Éloi qui crie.
Ça marche à tout coup.
En moins de deux y'a une moi ou un papa debout, mal réveillés et ronchonneux.

Futé le petit.
Mais diantre que c'est brutal!
Au diable le pit-pit cute des oiseaux.

Je suis ronchonneuse et mal réveillée ce matin...

jeudi 28 mai 2009

Ingratitude

J'ai déjà eu un carré de sable.
M'en rappelle. Le buzz avait duré une grosse demie-journée.
Ensuite, le dit-carré s'était transformé en cabinet d'aisance pour chats.

Y'a cette photo de mon frère à 9 mois, la bouche pleine de sable. Encore heureux qu'il n'ait pas choppé la toxoplasmose ce jour-là.

Ça reste un beau souvenir quand même.

Si je vous cause de celà, c'est que les gamins me réclament l'aménagement d'un carré de sable. Mais à chaque année c'est la même chose: je leur balance trois poches de sable dans le bac et le temps d'un battement de cil, ils ont vidé le contenu dans l'herbe et remplissent le bac avec de l'eau.

Moi j'ai proposé de sauter l'étape du sable. Mais ça aurait l'air que c'est pas d'même que ça marche la vie.

"Maman, franchement, un bac à sable pas de sable, pffff..."

Me mettent trop de pressions ces gamins...

Faut qu'j'achète du sable.

*******

Mes parents, ils ne m'ont jamais amené au cirque.

J'étais gamine, on était chez des amis à Granby. En même temps que le Cirque du Soleil qui se la jouait "petite tournée provinciale dans les stationnements de centres d'achat."

Je voulais aller au cirque.

On est pas allés au cirque.

Moi et la fillette granbyenne on s'est poussées et on a regardé le show se préparer en se cachant dans un coin derrière le chapiteau. J'ai eu l'audace de soulever la toile pour jeter un regard à l'intérieur. Ça avait l'air ben l'fun...

Dans ma tête, j'ai imaginé un beau pestak, avec des fauves qui rient et des clowns qui crient, des singes avec des drôles de chapeaux qui conduisent des tites zautos rouges et des funambules presque tounues.

On est rentrées, peinardes.

*****

Moi j'ai amené mes enfants au cirque. J'avais pas le choix, Arno avait gagné un billet.

Pour les autres, c'était 25$ par grand et 18$ pour le p'tit. Ouch qu'on s'est dit. Y'était mieux d'avoir des fauves qui rient.

Moments marquants.

1) Arno se fait offrir une barbe-à-papa, c'est une première dans sa courte existence.
Sa réaction: "On mange du poil?!"



2) Loulou se fait offrir une barbe-à-papa. Braille parce que c'est contre nature de manger du poil. Fini par goûter, ses pupilles s'élargissent, deviens accroc. J'ai peur qu'il tente de bouffer ses toutous une fois revenu à la maison.

3) Arno braille parce qu'on refuse de lui acheter une épée de Star Wars à 15$. On vient de lui acheter deux barbes-à-papa à 4$ chacune, une slush (4$), un pop-corn (4$) et on lui a aussi payé un tour dans le manège gonflable (4$). Mais c'est vrai que ce n'est pas une épée de Star Wars.

4) Loulou braille que c'est long, veut s'en aller.

5) Arno, fou de rage, met son capuchon et se transforme en petit Emo.
Je lève les sourcils d'étonnement. J'ai envie de lui mettre du vernis à ongles noir pour parfaire son look. Je lui chante Boys don't cry.

6) On fini par décamper à l'entracte; les petits en ont vraiment plein le popotin.

7) J'ai eu le temps de voir un fauve. Mais il ne riait pas du tout.

J'aurais damné pour aller au cirque quand j'étais gamine. J'y ai trainé mes rejetons et j'ai même pas eu de merci. Je suis une victime. J'aimerais ça que Denis Lévesque me contacte.

Finalement, le pestak était pas mal plus beau dans ma tête d'enfant.

mercredi 20 mai 2009

Avec en prime une touche moralisatrice

Je suis atteinte d'un mal mystérieux depuis 4 jours.
Je fais le ver de terre dans mon lit en geignant. C'est pas jojo.
Qui plus est, je passe complètement à côté de la réalité familiale qui elle, continue sa route en se foutant bien qu'une joueuse soit off the game.

Vache.

Hier, j'ai réussi de peine et de misère à aller chercher le grand chat à l'école. Il avait grandi je trouvais. Dans 6 ans il sera un ado. On se lancera des insultes pour une histoire de chambre bordélique. Il me cachera qu'il fume mes cigarettes et qu'il est amoureux de Léa ( la brunette, pas celle avec des tresses, ni celle qui a des broches, pas non plus celle qui est allergique aux peanuts, ni celle qui s'habille en pétasse. Quant à l'autre Léa qui a les cheveux bleus, voyons maman, tu sais bien qu'elle est gouine...) Comment m'y retrouverais-je, avec toute cette floppée de Léa nées dans les années 2000?

Dans 6 ans...(soupirs)

Arno.
Il était parti de bon matin, sac au dos et boîte à lunch.
Je n'y avais vu que du feu, jasant avec le mal mystérieux indécollable qui lui riait, riait, riait. Et je revoyais cette scène là dans Exorcist où la pauvre enfant crache du feu.
À moins que ce n'était dans Histoire sans fin?


J'étais dans une scène de film.
Dans ma tête malade, c'était diablement crédible.

Tout ça pour dire que je n'ai pas vu filer Arno ce matin là. Tout ce que je sais, c'est que j'ai réussi à aller le chercher et que je me suis poussée de la directrice de son service de garde.

Sylvie.

Sylvie, c'est comme la mère supérieure. Vous savez, celle qui hante nos pensées?
À pas de loup je suis entrée au service de garde. J'ai prit les trucs d'Arno et j'ai détallé comme un lapin. Elle ne m'a pas entendu.
J'aurais aimé avoir une barbe pour rire dedans.
Bien prit qui croyait prendre puisque 10 minutes plus tard, le téléphone sonnait chez-moi.

C'était Sylvie.

" Excusez-moi madame Ferland mais je vous ai manqué tantôt. Je veux seulement vous rappelez que vous êtes rendue à 104$ et qu'il faudrait me payer dans les plus brefs délais."

ARG. JE SAIS!.....

Mais revenons-en à Arno.

Il m'a bien fait rigoler.

Faut dire qe le gamin s'est mit en tête de se laisser pousser la tignasse jusqu'aux fesses. C'est pour faire une blague qu'il dit. Du genre, se mettre dans le rang des filles à l'école et que tout roule comme sur le dos de la main morte. Tout le monde sera berné, Arno sera ainsi doté de super-pouvoirs ou un truc comme ça.

J'ai pas tout saisi.

Mais c'est sensé être marrant.

Pour l'heure, il a l'air d'un pouilleux. Et pas d'une fille.

Alors, on a Arno avec ses cheveux, plus une casquette sur la noix. Le résultat est de toute beauté. Il fait dépasser ses oreilles aussi. De le voir comme ça me donne envie qu'on s'achète des poules. Une basse-cour, un crew de lapins, je sais pas, quelque chose qui justifierait la casquette, les pouales et les oreilles qui dépassent. Sentir le crotin animalier. Rendre l'affaire over cliché. J'aime ça moi les clichés.

Il porte un t-shirt chouette avec un drum dessus. Ce gosse pourrait être un membre à part entière de CCR. CCR qui joue au baseball.
Et là.
Et là.
Et là.
Je vois qu'Arno, dans toute sa magnificicité (hani, créatrice de néologisme) arbore aux poignets, des bracelets- mes bracelets- avec des têtes de mort dessus.
Et moi je l'avais obligé à rien là. Non! Vous vous rappelez? J'étais bien trop occupée dans une scène de film de crachin de feu pour l'embêter avec mes caprices de mode.

Vous vous rendez compte? Il rock tout seul mon grand!
Je vous dit pas combien j'ai ce sentiment trop glorieux du devoir accompli.

Bon, maintenant il devra dire à ses p'tits potes qu'ils ne sont que des gros nases. Bah oui, il s'est fait dire qu'il était habillé en Yo. Qu'est-ce que c'est que ces conneries? P'tits merdeux de maternelle, pas foutus d'avoir de culture musicale...

Beau garçon.
Mon garçon.

Pour ce qui est de Loulou, je le soupçonne d'étudier en cachette des techniques de torture mentale. "La torture mentale pour les nuls ou comment rendre ses parents barjos en parlant constamment".
S'il y a un personnage dans l'histoire du cartoon qui représenterait totalement mon gamin, ce serait l'âne dans Shrek. Il cause, il cause, il cause...

Il cause, il cause, il cause...

Toujours il cause.

Pas de bouton off.
Souffrance...

Beau garçon.
Mon garçon.




Et pour terminer sur une note moralisatrice, un truc que j'adore faire, j'aimerais vous faire part de cette photo prise au parc de l'école d'en face.



C'est écrit: "Fuck the shcool".

Bien.

Jeune homme, jeune fille, m'enfin, toi, le jeune, quand tu sauras écrire le mot "school" comme du monde, tu pourras te permettre de l'envoyer paître. D'ici là, fais tes classes et boucle-la.

samedi 11 avril 2009

Maman et papa jasent sur MSN

Hani dit :
Poulet au beurre et blonde amoureuse s'occupant de son pauvre waso malade et fatigué. Ça te va pour le souper?

Lupin dit :
J'aime moins la partie où tu me compares à un wazo malade et et fatigué… mais oui, ça me va.
By the way, ma tête semble vouloir se replacer (mais pas l'énergie)

Hani dit :
Moi je suis pleine de drogue; je devrais être en mesure de m'occuper de tout

Lupin dit :
hummm drogue..........

Hani dit :
Mouais. Advil...hummm
Bon, faut que j'aille chercher les monstres, les supos de Satan, les ti-gars avec des cornes…

Lupin dit :
plein de cornes.. trop d’énergie.... on devrait les bourrer au brandy

Hani dit :
mézan...

_____

Tout ce que je peux dire pour notre défense, c'est que nous étions grippés solide...

dimanche 22 mars 2009

Perdre son temps

Semblerait qu'Arno perd son temps en faisant ses p'tits travaux de maternelle.
C'est bien de lui en faire mention, histoire qu'il corrige cette fâcheuse habitude.



Mais...Personnellement, je crois que Madame Sa Professeure a elle aussi perdu son temps sur les bancs d'école... Particulièrement lors des cours de grammaire.

lundi 2 mars 2009

Égocentrisme

Bon, moi je m'y connais que dalle en psychanalyse-machin et autres théories freudiennes.

Mais quand je matte les dessins d'Arno, il y a cette évidence qui saute au visage telle un félin sauvage flairant l'odeur d'hémoglobine d'un bébé cerf malade: mon fils a beaucoup de self esteem...

Ce dessin représente Arno et son petit frère Loulou:



Celui-là représente Arno avec ses amis Jean-Daniel et Zack:




J'ai un peu de difficulté avec le principe que quelqu'un d'autre que moi ait un aussi gros égo dans la maison.

Se faire détrôner par un gosse de 6 ans, ça fait mal.

lundi 12 janvier 2009

Nostalgie

J'ai 8 ans. On est samedi matin. Je suis debout depuis 5h du mat. Aujourd'hui c'est congé. J'en ai que faire de la grâce matinée. Comme tous les chiards du primaire d'ailleurs. C'est quoi ces conneries de dormir jusqu'à plus soif quand y'a des comiques à Radio-Canada juste pour moi? Et puis, comme il n'y a que deux postes qui entrent dans ma maison des bois, quand y'a des p'tits bonhommes, c'est fête.


Parenthèse
Ça vous fesais pas chier vous autres quand Walt Disney arrivait en grande pompe avec son générique enchanteur de Fée Clochette qui spinne autour d'un majestueux château, de Mickey Mouse qui danse et de Bambi au museau trempe mais que finalement quand ça commençait, c'était toujours une merde décevante genre Daniel Boom avec son racoon sur la tête? Et pas du tout un dessin animé? Ça reste une des déceptions les plus cuisantes de mon enfance.
Fin de la parenthèse

Je me suis levée trop tôt. Il n'y a que l'horaire télé de la journée qui défile à l'écran. Phoque que c'est long. Je vais aller fouiller dans le garde-manger en attendant. Tiens, des chips. Super.

Oh! Oh! Qu'est-ce que j'entend? Ô Canada! Et y'a la mouette pis toute à l'écran! Il est enfin 6h du mat, la télé se réveille!! Pis j'ai des chips!! N'y tenant plus, je cours réveiller mon p'tit frère. Debout fainéant, t'as peut-être 3 ans mais y'a la mouette à TV, tu ne peux juste pas la manquer. Pis on a des chips, bébé. DES CHIPS.

Yves Duteil est là aussi, dans la télévision. Avec sa chanson "La langue de chez nous". Et j'aime bien cette chanson parce que mon cousin Patrick en a changé les paroles. Au lieu de dire " le fromage de chèvre et le pain de froment" il dit " le fromage de chèvre et le fumier de cochon". C'est drôle hein? C'est parce que c'est un adolescent qu'il est drôle comme ça. Moi j'en ai un peu peur alors je ris de tout ce qu'il dit.

Moi et mon p'tit frère, vêtus de nos pyjamas à pattes, on se love sur le sofa, la face dans le sac de chips et on se laisse bercer par les images qui bougent. Y'a plein de couleurs, c'est beau. Pis on a des chips.

Vers 10h, nous sommes gavés. De chips et d'images. Ce serait chouette si Papa et Maman se levaient. On va sauter sur leur lit. Mon père ronchonne à travers sa moustache, ma mère sourit et promet de lever bientôt.

Mais le bientôt il n'arrive pas vite. C'est super long bientôt quand t'é gamin tsé. Une éternité ou un truc comme ça.

On reste sage. On est le parfait modèle d'enfant. Le modèle bien élevé, super poli, même quand on se fait chier à attendre que bientôt arrive. Et même si on a vider un sac de chips, y'a pas de miettes. On est propre en plus. Pas croyable d'être aussi parfaits. Éloges.

Maman fini par se lever. Papa aussi. On mange du pain doré. Tantôt, on ira voir Mamy et Papy. Papy jouera peut-être du violon, Mamy nous sourira chaleuseurement en caressant nos cheveux. On regardera ses albums photos où les gens sont en noir et blanc. Est-ce que les gens voyaient la couleur à cette époque? Je passerai un temps fou à regarder la photo de la famille de mon grand-père. J'aurai la chienne de mon arrière-grand-père qui a une tronche de tueur à gage sur le portrait. Papy me traitera de p'tite juive en riant. Je ne comprendrai pas ce propos anti-sémite. Personne ne le comprendra en fait, même pas Papy. Ce sera une expression banale, utiliser comme ça, sans méchanceté, sans arrière pensée. J'aime quand mon Papy rit, sa dent en or brille de mille feux. Et en plus, ça fait bouger un peu son long toupet rockabilly argenté, englué dans la brillantine.

On jouera aux cartes. Peut-être que mon cousin Guillaume et ma cousine Linsay seront là aussi. Moi et Guillaume une fois, on a vu Papy se coiffer un matin: son toupet rockabilly, il est vraiment long, on en revenait pas. On en parle encore d'ailleurs, 20 ans plus tard.
S'il fait beau, on pourra même aller s'assoir sur les deux statues de lions qui trônent en bas des marches de la maison de mes grands-parents. On fera semblant d'aller vite, à dos de lion, y'a pas de limites. Et mon mien de lion ira beaucoup plus vite que celui de Guillaume, c'est certain. Y'aura des arc-en-ciel et des anges tounus.

Et des chips aussi...

lundi 5 janvier 2009

Déconnage

Alors que l'an passé à pareille date, mon team familial et moi-même nous relevions péniblement des congés de fin d'année, cette année nous sommes relativement frais et dispo. On a limité les interminables party de famille et on s'est paré de masques à gaz, de désinfectant qui sent le citron et de majeurs haut levés à la figure des gens dégoulinants de maladies. Phoque off qu'on s'est dit.

De ce fait, de réduire nos activités sociales à la plus simple expression nous a transformé en genre de famille sauvage, hivernant devant Passe-Partout jusqu'à plus soif. Si les petits y trouvaient leur compte de joie, nous les parents, extrapolions sans limite sur ce qui aurait bien pu advenir des marionnettes à l'âge adulte. En voici un bref aperçu:

Pruneau a suivi les trace de son père Perlin. Il travaille sur les chantiers de construction. Il aime la pèche, la campagne et le Journal de Montréal.

Cannelle est enseignante en 5e année. Elle a déjà 3 burn out à son actif. Constamment sur les anti-dépresseurs, elle aime beaucoup Céline Dion.

Doualé est travailleuse sociale.

Mélodie s'est suicidée à 17 ans.

Virgule, après une maitrise en philosophie, est finalement devenue zoothérapeute. Il travaille dans les hospices. Il pratique aussi la thérapie par l'art et il ne juge personne, même pas toé.

Perlin et Perline se sont séparés. Perline a racheté le petit dépanneur et organise des soirées de bingo avec Madame Coucou. Perlin s'est découvert un démon du midi et sort avec une midinette de 32 ans. Pruneau est contre. Cannelle est stone et passive.

Cachou, le fils de Madame Coucou, est juge. L'honnorable Cachou Coucou (Ok, elle n'est pas de moi. Mais bordel que c'est drôle.)

Ti-Brin, contre toute attente, n'est pas un pusher de bas-étage qui matte du matériel pornographique; il est policier. Après un vol ayant mal tourné à l'adolescence, il a voulu se ranger du côté de la loi.

Rigodon n'est pas fermier. Il a fait un pied-de-nez à la profession pour reprendre la buziness de Grand-Papa Bi à l'animalerie. Dans ses temps libres, il est chanteur country. Sa mère est bien fière.

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Maintenant, laissons donc ces tergiversations sur l'univers Passe-Partouyiens pour nous consacrer au phénomène Loulou.

Loulou mon fils, avec ses 3 ans et son caractère explosif. Car si, jadis, il avait toutes les caractéristiques d'un ange (ailé et souvent nu) aujourd'hui, il nous apparaît évident qu'il est d'une toute autre nature. Il a perdu ses ailes de bébé et s'est fait poussé des cornes de terrible-three. Des cornes qui piquent en plus.

Sa marotte par les temps qui courent, c'est de faire des trucs complètement étranges pour ensuite scander des " J'AI LE DROIT!"

Genre boucher la toilette avec une montagne de papier-cul. Genre grafigner des disques. Genre crier dans les oreilles du chat. Genre mettre ses doigts dans mes yeux. J'AI LE DROIT qu'il dit.

Désagréable.

Sur ces belles paroles, je vous souhaite à tous (même à toé) une année 2009 bla bla bla et toutes ces choses qu'on souhaite pour faire beau habituellement.

Je vous zaime.