jeudi 16 décembre 2010

lundi 6 décembre 2010

Douleurs de fin de session

Vous savez bien comme j'aime perdre mon temps à faire des photos-romans caves featuring moi-même dedans. Quand c'est l'anniversaire de mes proches, je leur offre en guise de présent, ces cochonneries de photos-romans. Sont contents.
Alors, ça devient comme une tradition. Et quand je leur offre autre chose parce que je n'ai pas eu le temps d'éplucher mes photos et monter un scénario, ben ils pleurent tous un peu d'amertume.
Z'imaginez la pression?

À Noël, on procède toujours à un échange de cadeau dans ma famille. Et le chanceux que je pige reçoit un maudit photo-roman. Mais depuis mon entrée universitaire, temps des fêtes est synonyme de fin de session. Les photos-romans se font plus rares, même s'ils sont en haut de la liste de souhait de mes convives.

En 2009, j'ai fait un photo-roman qui expliquait tout ça à mon papa. Je vous l'offre sur un plateau d'argent.
Enjoy it alors que je retourne faire de l'analyse textuelle en pleurant.

























mercredi 1 décembre 2010

Guignolée

C'est le temps de l'année où j'empile toutes les cannes de conserve déplaisantes (les ananas broyés,les petits pois, les betteraves, la macédoine, les coeurs de palmier et la crème de céleri) en vue de les garocher de toutes mes forces vers l'école d'Arno.
C'est le temps des paniers de l'espoir, man.
J'imagine que trop la joie de la gamine en famine qui va se taper un super souper sweet en mangeant mes pois.
Ça réchauffe mon coeur.
Arrêtez donc, vous faites toute la mêgne chose. Pis tsé, pour vrai, je rajoute toujours un pack de spag. Tout le monde aime ça, le spag.

Sauf que cette année, j'ai pas reçu de papier de l'école, m'avisant quand vider mon garde-manger.

Non.

Cette année, j'ai reçu la feuille qui dit comment s'inscrire pour recevoir un panier de l'espoir.

Bon.
Quand tu dis que l'école considère que ça rejoint plus de monde si elle envoie cette lettre-là au lieu de l'autre, c'est pas drôle.

Ce mois-ci, à l'école d'Arno, c'est le mois de la saine alimentation.
Le midi, y'a madame l'infirmière qui va faire sa tournée des boîtes à lunch et qui va faire des flate-flate-sur-la-tête des gamins qui ont les quatre groupes alimentaires réunis.
La bonne idée.
Sauf que ti-cul que sa mère s'est inscrite aux paniers de l'espoir, ben tsé, peut-être qu'il se sentira pas bien d'ouvrir sa boîte à lunch devant tous les zamis de l'école. Parce que tsé, peut-être que c'est gênant d'avoir juste une poignée de biscuits Ritz pour diner.
Si l'école considère que la majorité des familles fréquentant l'institution a besoin d'aide pour se nourrir, je comprend pas trop le but de pointer du doigts les ti-culs affamés et de faire des flate-flate sur la tête des zôtres.

mardi 30 novembre 2010

Keyword Analysis

HA!
Me v'la bidonnée comme la fois en secondaire 5 où Simon Dépôt s'est ramassé dans la toilette des filles du Tournesol, caché dans un bac de récup vert.

Le magazine Urbania publie chaque semaine les meilleurs mots-clés utilisés sur les différents moteurs de recherche qui ont servi à amené le lectorat à eux.

Moi ssi j'veux!

Facke, je suis allée voir, tsé, dans mes statistiques de Statcounter.

Le résultat est bouleversant, comme la fois où t'as vu ta mère frencher le Père Noël.

Mes favoris:

1)Maman s'est branlée devant ses enfants tout nus
2)Photo famille Adams
3) Audacieuse Shemale
4)Sinusite avec nez hyper bouché et morve dure
5)Avez vous des coussins pour chaises berçantes à WalMart
6)Eructer huile foie morue


...MAMAN S'EST BRANLÉE DEVANT SES ENFANTS TOUT NUS?! COME ON!?

lundi 29 novembre 2010

En réponse à Sarah

Je me suis fait lancer un défi littéraire par mon namie Sarah.
Le défi consiste à écrire en moins de trente minutes, un texte ayant pour thème "À l'épicerie".

Eh ben voilà, il est là. Tout chaud.
En vous souhaitant une bonne lecture sérieuse!

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Et puis, je choisis celui qui couine. C’est sur.
Grosse cage roulante se prenant pour un souriceau. Squeek. Squeek. Squeeeeeek. À chacun de mes pas, la grosse souris de métal pleurniche. Je l’embecque avec des fruits.
Quatre bananes et des pommes vertes. Des bleuets aussi.

Tâte les tomates. Sélectionne les mieux galbée. Scrute les imperfections, juge le rouge. Cacophonie du son jjj.

Vole un raisin aussi, en matant la faune supermarchéenne pour ne pas me faire pincer. Hop, au fond de l’avaloir.
Laisse trainer mes doigts sur les plants de basilic. Hume les particules d’odeur scotchée à mes empreintes.
Ça sent l’été sous l’éclairage blafard.
Je souris. Squeek. Squeek.

Les homards dans leur aquarium.
Je frappe doucement dans la vitre, toc, toc, toc, pour attirer leur attention. Je ne veux pas vous embêter. Je vous offre ma sympathie.
« Pourquoi ils sont là ? » je sais pas bébé. « Ils sont pas heureux les homards hein maman? » Visiblement pas bébé. « Faudrait les libérer » Oui, tout à fait bébé. Mais tu sais qu’on aura beau sauver tous les homards des supermarchés, y’auras toujours une nouvelle cargaison qui débarquerait, juste pour nous faire un pied de nez. On n’aurait pas assez d’une vie pour tous les rescaper, les homards.

Lapin congelé. L’a plus de pattes. Juste des moignons. Pas de chance.

Poisson entier dans le cellophane.
Je touche le plastique froid directement sur son œil. S’en fout. Grand cadavre huileux en solde qu’on jettera aux ordures demain.

Le supermarché, c’est une nature morte que personne n’a songé à peindre.



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Pour lire celui de Sarah: CLIQUEZ ICI!

jeudi 25 novembre 2010

Photo-roman # 2 Featuring again the gorgeous Marie-Pier

Une autre conversation Facebook.

Synopsis: Hani, en plein rush de mi-session, espionne tranquillement les photos de Marie-Pier, un café à la main. Elle tombera sur un cliché de la petite Arielle qui la fera sourciller. Marie-Pier s'auto-jugera.
16 ans et +. Simili-nudité.





mercredi 24 novembre 2010

Photo roman featuring the gorgeous Marie-Pier

Vous connaissez Marie-Pier?

Vous devez connaître Marie-Pier.
Ça s'adonne que Marie-Pier et moi tenons régulièrement des conversations vachement sensées sur la patente que tout le monde trippe: Facebook.

Certaines gens suivent ça avec intérêt (allez savoir pourquoi) et ça m'a donné l'idée de faire un photo-roman avec notre dernier échange de propos.

Enjoy it!
(Cliquez sur les images pour les voir en plus gros dans vos faces)















vendredi 19 novembre 2010

Dictée

Maman: Tu es prêt pour ta dictée mon grand?

Arno: Hum hum

Maman: Écris-moi le mot PATATE.

Arno (sur sa feuille): p-a-t-a-t-e

Maman: PLUIE

Arno (sur sa feuille) : p-l-u-i-e

Maman: PAPA

Arno (sur sa feuille) : p-a-p-a

Maman: PLUS

Arno (sur sa feuille) : +

mercredi 17 novembre 2010

Recette de biscuits de Sainte-Geneviève

On m'a supplié d'une toute petite voix (m'enfin, selon ma perception) de partager la recette des cookies de Sainte-Geneviève. Pourquoi pas?

1 tasse de beurre (une tasse! Vous vous rendez compte? Et tout ce cholestérol, il ira dans votre popotin!)
3/4 de tasse de cassonade
3/4 de tasse de sucre
2 oeufs
2 tasses de farine
1 pincée de sel
1 c. thé Soda
3/4 de tasse de pépites de chocolat
4 carrés de choco. mi-sucré en gros morceaux
1/4 de c. à thé d'extrait d'amande (facultatif)

*Battre le beurre, la cassonade et le sucre. (Ils l'auront bien cherché). Ajouter les oeufs et battre encore 1 minute.
- Mélanger la farine, sel, soda. Les incorporer graduellement. Ajouter les pépites de chocolats et les morceaux de choco ainsi que l'extrait d'amande.
Mélanger AVEC AMOUR (important)
Déposer la pâte à la cuillère sur la plaque. Faire cuire dans le haut du four (la face étampée dans la porte) 10 minutes à 350 degrés environ.

Dites-moi si ça a juste fait une chmu par la suite ou si ça a fait de beaux biscuits tout beaux comme dans les livres de récettes.

lundi 15 novembre 2010

Ingrédient secret

"Aujourd'hui à la garderie, on a fait des biscuits. J'en ai ramené plein plein!"

Les biscuits de Sainte-Geneviève, c'est un péché. Ça devrait être banni et considéré comme une grosse drogue dure. Si t'as le malheur d'en mettre ne serait-ce qu'une particule dans ta bouche, c'est foutu. Alors, tu te transformes en ogre et tu les bouffes à vitesse grand V sous le regard larmoyant de ta progéniture.
"MES. BISCUITS. À. MOI." que tu grognes en miettant partout sur la céramique de la cuisine, les yeux révulsés pis toute.

M'est passé par l'esprit que je devrais demander la recette à Sainte-Geneviève. Elle m'est arrivée sur une feuille lignée, dans une calligraphie parfaitement arrondie. Même sa calligraphie donne le goût de manger.
Je pleurais j'pense.

J'ai réuni tous les ingrédients. J'ai brassé du beurre avec des montagnes de sucre, j'ai ajouté du chocolat en chantant des "lalalalilalala", j'ai mit un soupçon d'essence d'amande. De l'essence d'amande, ça sent bon.

J'ai mis tout ça au four et j'ai collé ma face dans la porte chaude, assez pour que mon nez perde sa fonction de respirer. Quand le timer a sonné, j'ai fait un "lalalalilala" plus fort.

J'ai ganté mes mimines avec les mitaines de four et j'ai sorti mon chef-d'oeuvre.

C'était juste une grosse affaire fouéreuse pas belle. Pour l'esthétisme, on repassera.

On a gouté en gang pareil, tsé, parce que ça sentait bon.

Bah.

C'était à des km des biscuits de Sainte-Geneviève.

Et ça, c'est pas juste.

M'est d'avis que j'ai pas mis assez d'amour dans mon geste. Il est là l'ingrédient manquant.

J'haïs cuisiner.
Voilà, c'est dit.

jeudi 11 novembre 2010

Pas vraiment pour

Vous savez, moi, les enfants des autres, je suis pas vraiment pour.

Tout particulièrement quand on me les garoche par un beau dimanche matin.
Ce sont de drôles de petites bêtes criardes, qui sont toujours en train de me raconter leurs vies. Je sais pas trop pourquoi. Peut-être que mes "Aaaaaah oui?!" accompagnés d'une mimique qui se veut expressive, mes "Nooooooon...SÉRIEUX?" agrémentés d'un sourcil relevé plus haut que l'autre et mes "Aaaah oui, je sais, c'est total chiant être un gamin hein mon grand?", ben ça les allume. Et qu'ensuite, il se dise, "wa. Trop cool la mère d'Arno qui me comprend."

J'espère juste que ça n'arrivera jamais qu'un de ces gamins, suite à une engueulade monstre avec l'autorité parental, ne lance un "BON BEN D'ABORD, M'EN VA VIVRE CHEZ ARNO, SA MÈRE A ME COMPREND ELLE!" avant de claquer sa porte de chambre. Ark. L'enfant d'un autre à l'année dans ma maison. J'aime mieux pas y penser.

Me semble que quand j'allais chez des amis, à 8 ans, jamais il ne me serait venu à l'esprit d'aller faire la conversation à la maman de la famille.
Bon, parce que vous savez, moi, à 8 ans, les parents des autres, j'étais pas vraiment pour.

vendredi 5 novembre 2010

La honte

On a inscrit les mômes au karaté.

Ils se sont mis en tête de devenir des ninjas. Comme on pas trouvé d'école de ninja qui apprendrait aux enfants à pitcher des étoiles en lames, ben tsé, on s'est rabattu sur le karaté. Mais non, mais je sais que c'est pas du tout la même chose, han, va pas croire.

Loulou est dans le premier groupe; Arno, dans le second. Dans "premier groupe", je veux dire celui du samedi à 8h15 am. La grasse matinée pleure en boule dans un coin.

La semaine dernière, Loulou il a fait son cours pendant que je dormais sur l'épaule d'Arno. Arno s'en rendait pas trop compte, obnubilé par sa game de Mario Kart sur son DS. Dans les faits, je devrais me trainer un thermos, non, un baril de café à c'te cours-là.

À 9h15, c'était au tour du grand d'aller se faire dire des affaires en japonais. Alors qu'il en était aux étirements, une alarme s'est mise à sonner. Mais fort like hell. Du genre HAN HAN HAN HAN, mais avec une font de 72, le caplock au fond.
Assez pour me réveiller correct genre.

On savait pas trop quoi faire. Alors, on s'est dit: "bah, pas grave" et les étirements ont continués. Le professeur avait l'air de s'en foutre de se casser une corde vocale en criant du japonais.

Là, y'a genre un dude qui est venu dans le cours pour nous dire de sortir, que c'était une fausse alerte, mais qu'il fallait suivre les procédures d'urgence quand même, bla bla bla, tout le monde dehors dans le stationnement.

Alors, on s'est retrouvé plein d'amis à grelotter dehors: des tites-madames du cours de natation, en maillots, gelant dans leurs serviettes, les cheveux mouillés, en gougounes.

Des monsieurs en kimono nus pieds.

Des enfants énervés pas de manteaux.

Pis toute. Genre 60 personnes qui se les gelaient.

Là, le blabla s'est opéré. Y'a une fille qui a dit: "Paraît que c'est une enfant qui a tiré sur le gugu d'alarme."
Une autre fille a dit: "Oui, je l'ai vu faire." Et elle a cherché des yeux l'enfant coupable. Elle nous l'a pointé. "C'est elle" qu'elle a dit.

On s'est tous retourné.

Et là, y'avait un papa qui serrait dans ses bras, une toute petite fille rose d'à peine 2 ans.
Il se cachait la face dans la crinière bouclée de sa fille.

Hon.

Je pense que le monsieur était en train de se faire pipi dessus ou quelque chose comme ça parce qu'il était super blême. Sauf pour ses oreilles qui étaient d'un beau rouge saillant.

Et là, le dude en chef il a dit: "On pourra pas arrêter l'alarme avant une heure. On attend un électricien..."

Là, le papa, il se cachait encore plus.

"Alors, les cours sont annulés."

Le papa cherchait une pioche pour se creuser un trou.

Et là, j'ai été genre full grandeur d'âme et j'ai touché l'épaule du papa. "C'est pas grave" que j'ai dit, "J'avais hâte de retourner me coucher de toute façon" que j'ai conclu.

Je sais pas si ça l'a réconforté parzempe.

samedi 4 septembre 2010

Roman à l'eau de rose

La rentrée est arrivée pimpante dans nos faces: on avait hâte en cibole.
Moi et Arno, on a comptés les dodos, on a fait des X sur le calendrier, et quand la veille de la rentrée est arrivée, on était énervés tout plein, lâchant des cris suraigus de p'tit bébé chien et tournant sur nous-mêmes.

Arno, il est content parce qu'il a eu le professeur qu'il souhaitait. Moi aussi j'étais contente quand ça m'arrivait au primaire. (Que de joie et de soulagement quand on annonce qu'on est pas pogné avec Georgette qui, selon la légende, bouffe des chatons au petit dej.)

De mon côté, c'est la panique. Vous savez quoi? La troisième année de bacc en littérature, c'est pas de la tarte. On dirait que je trouve ma blague de retourner sur les bancs d'école un peu moins drôle.

Tout ça pour dire que j'ai un cours qui s'appelle "Littérature de grande diffusion" et qu'il est en lice pour devenir mon cours favori de la session. Et qui dit littérature de grande diffusion dit devoir aller s'acheter un Harlequin pour l'analyser.

Le roman Harlequin a une mauvaise réputation

J'aurais pu courir les Harlequin usagés dans les bouquineries mais comme j'avais des photos à récupérer à la pharmacie, j'ai décidé que ça allait être mon spot distributeur de livres sirupeux.

J'ai choisi une affaire drôle qui parle d'amour pis de bébé. La couverture nous montre un homme et une femme qui câlinent un miniature enfant. C'est beau.

Je l'ai choisi rapidement entre trois autres bouquins, le regard nerveux, la main tremblante, comme si j'étais en train de commettre un acte illégal. C'est con.

Arrivée à la caisse, mon Harlequin a décidé de jouer les grands seigneurs qui refusent de se faire scanner. Un peu mal parce que la lignée derrière commençait à allonger, j'ai lâcher une phrase niaise: "Ah non, dites-moi pas que mon SUPER BEAU HARLEQUIN refuse de passer?" qui a eu comme effet de faire un peu reculer les gens dans la file.

Mais étrangement, ça a allumé la caissière.

"Moi, j'en ai lu des Harlequin dans ma vie! Oh que j'en ai lu!" Elle me dit ça d'une traite en couinant tout bas, comme si on était de connivence dans le vice. Elle a le rouge qui lui monte aux joues, d'énervement, toute heureuse de s'être trouvée une semblable pour enfin parler de son amour pour les romans à l'eau de rose.

"Moi j'en ai jamais lu de Harlequin. C'est pour un cours à l'université."

Son regard s'est éteint. Elle s'est sentie jugée. Elle m'a réclamé sèchement 19,54$ pour mes achats.


Pffff. Mézan que je la jugeais.

vendredi 20 août 2010

Robots

"Maman? Savais-tu que papa est en fait un robot?

-Un robot? Vraiment Loulou?

-Bah oui, il a une vis dans le menton. Et pis sais-tu que toi aussi tu es un robot? Parce que tu as une vis dans ton nez. Si on enlève ta vis, ton nez va tomber par terre."

dimanche 15 août 2010

mardi 10 août 2010

Arno le photographe

Tel qu'en fait mention mon titre, ben c'est ça: Arno est photographe.

Et il nous cadre tout bien, il prend son temps, concentré. Et l'on s'émerveille qu'il soit siiiii minutieux pour que son cadrage soit bon, pour que la photo soit belle. Pis toute.

Et c'est quand il nous montre le résultat en riant que l'on se rend compte qu'il se fout de notre gueule.







dimanche 8 août 2010

Mao le mou

Mao, gavé comme une oie, déambule dans la cuisine à la recherche d'un endroit moelleux où s'échoir pour mourir un peu, le temps que son estomac fasse sa job d'estomac.

Loulou le regarde, dubitatif.
Puis conclue ainsi: "Toi Mao, tu es rempli de mou."

mardi 3 août 2010

Pikachu

Deux garçons.

Un grand de 7 ans qui a ses goûts, ses envies, ses pulsions de petit consommateur, ses couleurs favorites et tout son tralala.
Un petit de 4 ans et demi qui a les mêmes goûts que son frère, ses mêmes envies, ses mêmes pulsions de petit consommateur, ses mêmes couleurs favorites et tout le tralala qui vient avec l'autre enfant.

Si j'achète un cossin à enfant A, enfant B veut la même chose. C'est mathématique.

Si j'achète une variante, c'est la cata, voyez?

Il se trouve que les brosses à dents des gamins devaient être remplacées.

Et que moi, avec mon envie folle de ne pas créer la grosse guerre pas belle entre enfants A et B, j'ai choisi deux nouvelles brosses à dents IDENTIQUES. Zéro variante, deux Pikachu qui buzzzz quand tu appuies su'l piton à buzzer.
Je me trouvais pas mal smate.

Mais finalement, c'est Arno qui a été le plus smate en me disant: "Oui mais franchement Maman, on se met ça dans la bouche, mais on ne sauras jamais laquelle est à qui."

...

jeudi 29 juillet 2010

Je suis Richard Martineau; j'ai une opinion

Je ne juge pas ça. Non. On ne peut pas juger ça même.
L'amour d'une mère, je veux dire, c'est injugeable.

...

...Bon ok, je juge.

J'y vais d'un exemple. Z'allez juger avec moi.

Y'a connaissance X qui vient de nous pondre un bébé. Et depuis 4 mois, elle est devenue folle-dingue. Sur Facebook, il est possible de voir l'étalage de sa nouvelle folie. C'est du joli.

D'abord, elle ne figure même plus sur sa photo de profil. Son identité visuel, c'est maintenant une grosse face de bébé baveux qui perce des dents. Charmant. Si au moins on la voyait quelque part avec Bébé sur la photo, ce serait déjà ça.

Et ses statuts disent souvent des conneries comme: "Si toi aussi tu aimes tes vergetures de mère parce c'est ton bébé qui te les as fait" ou encore "J'ai troqué le maquillage glamour pour les cernes et je suis fière parce que c'est à cause de mon bébé que j'aime" ou encore "Je suis fière de mes rondeurs de mère parce que j'ai un bébé" ou celle-là: "Je ne savais pas qu'on pouvait aimer autant, tu es toute ma vie mon bébé", et blablabla machin.

Tout ça, c'est bien beau. Bah oui que c'est beau, je veux dire, la fille est complètement barge de son bébé, c'est une bonne nouvelle ça. Sauf qu'elle est où la fille au juste? J'ai de la difficulté à saisir ces madames qui mettent un gros X sur leur personnalité pour ne devenir qu'une entitée mère.

Peut-être que c'est juste moi qui est weird, mais non, je ne suis pas fière de mes vergetures, même si elles sont synonymes du passage de mes enfants à la vie. Et non, je ne trippe pas particulièrement sur mon fatty ass de mère qui m'est resté parce que je n'ai pas allaité ma descendance.

N'importe quoi.

Et son mec là, il doit avoir du fun en barnak à voir sa blonde magasiner du linge pastel pis passer sa vie en coton ouaté avec un restant de vomi seché sur l'épaule pis sentir le suri 24h sur 24h et tripper de tout ça. Sa blonde, il doit la chercher un brin.

Bon alors, tout ça pour dire que de tripper trop sur ses enfants, c'est ben l'fun là, mais il ne faudrait pas oublier qu'on a aussi une personnalité en arrière du kid à qui on torche amoureusement le popotin à grand coup de lingettes humides.

Je juge.

mercredi 21 juillet 2010

L'arrache-coeur

C'est l'été.

Qui dit été dit un grand de 7 ans qui chille relax avec moi à la maison et un plus petit qui est maître de son destin.
J'veux dire par là que si un matin il a le goût d'aller voir ses p'tits potes à la garderie pour leur dire qu'il n'a même pas besoin d'être là, parce que sa mère et son frère sont à sa maison, il y va quelques heures. Et si un matin il a le goût de faire la grosse doudoune dans mes bras toute la journée, il n'y va pas. La garderie reçoit ses sous, peu importe la décision du p'tit gars.


Bon ça s'adonne qu'hier il voulait y aller, pour jouer "juste qu'à 11h maman, n'oublie pas, 11h". Alors, je l'ai mené voir sa ribambelle d'amis qui, mine de rien l'idolâtre trop ce gamin, et je suis retournée à la maison. J'ai fait des choses que les mères font (du ménage, du ménage et aussi, du ménage).
À 10h49, j'étais en direction de la garderie.
Quand j'ai poussé la porte de la place, j'ai été accueilli par une floppée d'insultes.

"TOI, la mère à Éloi, t'é pas fiiiiiiiiine!"

Ça chialait, ça morvait, ça faisait des bacons par terre, ça criait, ça pitchait des bébelles pis toute.
Les zamis le prenaient pas vraiment bien que Loulou quitte si tôt les joies de la communauté bambinière. Moi j'étais un peu dépassée par les évènements. Et Sainte-Geneviève se tirait un brin les couettes en pensant comment elle allait calmer ce bordel.

Finalement,Loulou, pour les consoler y est allé du coup de grâce en criant:
"Pis demain, je reviens même pas de la journée!!"

Fier d'avoir créé un tel boucan, il a mis ses running shoes et est sorti sans se retourner.

mardi 20 juillet 2010

Pis? Quand essss le 3e?

"Pis? Quand essss le 3e?"

Habituellement, les gens qui me posent cette question bizarre n'ont pas d'enfant. Sinon, pourquoi diantre me la poseraient-t'ils?

Habituellement aussi, les gens qui me posent cette question bizarre me la balancent au moment précis où j'ai un gamin en train d'arracher un cadre de porte avec ses dents et un autre en train de viser la bouche d'égoût avec mon set de clefs.

Habituellement, les gens qui me posent cette question bizarre émettent ensuite un espèce de grognement heureux. Genre "Hanhanhan" mais avec une passe de grouin qu'onomatopément, je suis incappable de reproduire.

Habituellement, dans mes beaux jours, je leur réponds en souriant que la shop à bébé est fermée pour toujours (ce faisant, je retiens fermement un lobe d'oreille juvénile entre mon pouce et mon index, en faisant fi des hurlements du propriétaire du susmentionné lobe d'oreille).

Habituellement, si on me pose cette question en plein SPM, je vomis. En visant les souliers de l'interlocuteur. Tout simplement.

Parfois, je trouve que les gens posent vraiment des questions de marde.

samedi 17 juillet 2010

666

Vous vous rappelez la façon ô combien douce qu'avait trouvé Arno pour nous réveiller les matins de week-end? Bon eh bien maintenant, c'est le Loulou qui a pris la relève, mais d'une toute autre façon. À croire qu'Arno lui a dit: "Man, je te passe le flambeau, moi je vais kicker des culs à Club Pinguin les samedis matins."
Mon grand, c'est un bébé geek.

Le truc de Loulou

Super simple en fait. Comme y'a toujours deux chats orientaux qui glandent devant ma porte de chambre en quête de l.u.v., Loulou, il ne fait qu'ouvrir subtilement la susmentionnée porte, laisse entrer les félins et referme tranquilement la porte.
Je m'imagine que trop bien son visage de gamin macchiavélique quand les chats sont dans la chambre. Saleté d'enfant démon. Il doit bien se marrer.


Pas croyable comment deux petits fauves peuvent créer comme raffut.

Y'a le grand Mao qui traine ses papattes trop longue dans ma face, tentant d'y pétrir un pain ou je ne sais trop. Il y va de Waooooooooooons bien sentis, appuyés, gueulant de toute son soul son envie que je le gave de mou de boeuf. Peu importe mes façons plus ou moins pollitically correct de le chasser, il revient non-stop en force, déterminé, je vous le répète, à avoir son mou à la viande dans les plus brefs délais.

Y'a Zoé qui se creuse des galeries sous la couette, faisant des allées-retours en chialant pour finalement essayer de se fabriquer un nid dans mon cou. Bien que total cute, ça tape aussi total sur les nerfs quand il est 7h du mat et que tu t'es couché à 3h (en finissant la soirée debout sur une table, à chanter La Marseillaise).

Le plus simple, ça reste encore de les flanquer à la porte en usant du patois "Barnak!". Sauf que le temps de les attraper, de se lever, d'ouvrir la porte, de les swinguer dans le salon, de refermer la porte, d'aller se recoucher, ben bon sang qui l'eut cru, tu es comme qui dirait, bien réveillé.

Alors aussi bien aller faire du café.

Et gaver de mou le Mao.

Et user du cache-cernes aussi.

Et essayer de faire disparaître les cornes du bébé, qui lui, rit, rit, rit...

vendredi 2 juillet 2010

dimanche 16 mai 2010

Gros mot

"Loulou? Qu'est-ce que c'est que cet animal?

-C'est un phoque.

-(mouhahaha) Pardon?

-Un phoque maman.

- (hohoho!) Un quoi?

- (Soupirs) un phoque, un pho-que. Phoque maman. C'est un phoque!

-(héhéhéhé) Un phoque, c'est ça?


-Oui maman...un phoque

-(mouahaha)"

mercredi 12 mai 2010

Pomme d'api

Loulou, eh bien il est abonné à la revue Pomme d'api. Dans le O de Pomme, c'est écrit: "Pour tous ceux qui ont de SuperParents."
On peut figurer que la petite Aurore, elle n'était pas abonnée à Pomme d'api.
Elisa T. non plus, ça va de soi.

Dans l'édition de novembre 2008 (oui, oui, ça date, je sais) il y a la section "Je comprends tout avec Zigzag." Et Zigzag de Pomme d'api, c'est pas du tout Zig-Zag de Passe-Partout qu'a perdu ses parents et qui souhaite tellement se faire adopter par tout le monde du règne animal. Non, c'est pas du tout lui. Parce que de toute façon, le Zig-Zag de Passe-Partout, il comprend que dalle à la vie alors comment diantre il pourrait nous l'expliquer, je vous le demande.

Bon alors ça se trouve que la section du Zigzag-pas-du-tout-le-Zig-Zag-de-Passe-Partout de cette édition nous cause de "Comment une maman fait un bébé?". Comme Loulou il commençait à trouver que ma réponse: "C'est parce qu'elle a de super pouvoirs" n'était pas si convaincante, on en a profité pour élucider pour vrai l'affaire.

Très très attentif, Loulou, il a suivi l'histoire comme un champion.

"Pour fabriquer un bébé, il faut une maman et un papa. Une graine de papa et une graine de maman se rencontrent dans le ventre de la maman. Les deux graines forment un oeuf qui petit à petit grossit, grossit. Des bras et des jambes apparaissent, les yeux et les oreilles se forment, le bébé grandit tranquillement. Quand il est bien fini, il peut sortir du ventre de la maman. Fin."

Vous aurez remarqué que Zigzag évite bien de dire aux gosses que le bébé quand il sort, il déchire like hell la maman qui en profite d'ailleurs pour se chier dessus durant les poussées en criant des insanités. Non, Zigzag, il évite d'en parler.

Bon alors Loulou, il était super content d'avoir appris les vraies affaires et s'était couché heureux. Un beau moment genre.

Alors, le lendemain, avant le dodo, il me demande d'encore lui lire la section de Zigzag-sur-les-bébés-qui-mûrissent-dans-les-ventres-des-mamans. Ça l'a intéressé grave c't'histoire.

Je l'assois sur mes genoux, j'ouvre la revue à la page voulue et lis le titre: "Comment une maman fait un bébé?"

Et Loulou super fier, il crie:" ÇA PREND UNE GRAINE!!"

Voilà.
J'ai hâte qu'il en cause avec ses petits potes de la garderie.

vendredi 9 avril 2010

Un but dans la vie

Vous savez, quand j'étais une jeune délinquante juvénile qui pouvait porter pendant six jour en ligne le même foutu t-shirt d'Exploited, ben j'avais aussi un groupe, voyez?

Je vais faire ça court dans les détails, mais disons qu'on nous avait enregistrés lors d'un concert où j'étais salement bourrée au Jack Daniels. Un magnifique concert d'ailleurs, c'était magique. M'enfin je crois. J'étais salement bourrée.

Alors, mon groupe et moi avons décidé de faire un disque de promo avec l'enregistrement. Et puis là, avec l'idée grandiose, ben, il fallait bien faire une pochette de disque, voyez?

On avait décidé de se la jouer ça-paraît-qu'on-est-juste-au-secondaire en incluant des descriptions connes dans la pochette. Genre: Nom, Prénom, Rôle dans le groupe, But dans la vie, bla bla bla, machin.

Bon alors, si on en croit la pochette de cet album, mon but dans la vie à 18 ans, c'était: "Manger le plus de pogos possible en 1 minute tout en fellationnant un nain."

Wa!!
J'ai déjà eu un but dans la vie!!!

mercredi 7 avril 2010

Nous éprouvons présentement des problèmes techniques

Papa, pneumonique, oublie les bases de la réalité tangible et passe son temps à s'échouer sur des surfaces molles. Une mer de mouchoirs envahie ses alentours. Il se crache un poumon entre deux frissons. Bientôt, il sera à court d'organe à dégueuler.

Maman, complètement dépassée par la fin de session, fait saigner son cerveau à grandes lampées de taurine. Des cure-pipes tiennent ses paupières ouvertes, elle est cernée comme un raton laveur. Elle abuse des jurons et du nutella. Elle se contre-torche bien d'avoir les cheveux gras et la féminité défaillante.

La maison à l'air d'un habitat de porc. Il y a trois paniers de vêtements propres qui veulent de l'attention dans le milieu de la cuisine. Des chaudrons sales s'empilent sur le comptoir, des jouets jaunes jonchent joyeusement la salle de séjour. (Ça cest pas vrai, c'est juste pour faire du style avec la lettre "J").

Arno, temporairement maître de son destin, enfile une veste de laine sur sa peau nue puis remonte la fermeture éclair. Il omet de mettre ses sous-vêtements et se glisse dans son pantalon trop court, l'étiquette à l'avant.

Un bas bleu, un bas vert, il nous souhaite bonne journée et part pour l'école.

mardi 23 mars 2010

Le vice de la semaine: La convoitise

"Moi j'ai quelque chose que tu n'as pas."

J'ai fait des yeux taquins en le disant. Genre vraiment agace. J'ai pris un ton flippant qui donnerait envie à n'importe qui de me bastonner à grand coup de deux par quatre. Je me paye le plaisir de le chantonner une seconde fois:

"Moi j'ai quelque chose que tu n'as paaaaaaaas! Lalalalalalala!!!"

Je suis casse-cou, je sais, de jouer comme ça avec la mort, en allongeant bien les syllabes pour créer un effet de convoitise puissance mille. Le "lalalalalalala!!" rajouté, jette de l'huile sur le feu de l'envie de mon interlocuteur.

Je me sens merveilleusement powerfull.

Mon gamin se met à piaffer.

Je baisse les yeux sur mon bouquin en riant. J'émets un genre de "hihihi" total chiant.

N'en pouvant plus, il explose: "C'EST QUOI????"

Tout en subtilité, je renchéris de quelques gloussements bien sentis. "hihihihi" que je dis encore.

"ARRÊTE!!!" qu'il larmoie.

Je fais semblant de presque lui dire mon secret, ce trésor que je possède et qu'il n'a visiblement pas. Ses yeux s'agrandissent, ses oreilles sont béates de recevoir mes mots. Puis je me ravise, évidemment.

S'en suit une éléphantesque crise de la part de mon gamin, mes tympans éclatent sous le coup de l'émotion.

Je cède.

"J'ai une sinusite ok? UNE SINUSITE!!!!!!!!"

...



Alors qu'il s'éloigne en marmonnant des gnan-gnan-gnan-ben-drôle, moi j'en profite pour me féliciter de ma blague de mauvais goût qui m'a quand même valu une surdité partielle.

Double procrastination

Oh, je sais vous savez.

Vous êtes en grosse colère contre moi.
Et moi quand ça arrive des situations de grosses colère contre moi, ben je me cache.
Je fais la souris.
Mais bon, quelques zun m'ont retrouvé sur Facebook, m'ont montré du doigt avec le gros nerf du cou ressorti, les yeux révulsés-de-pas-content-puissance-hate.

Tout ça, c'est une bonne nouvelle au fond.

Ça veut dire que vous m'aimez bien, que vous vous ennuyez de mes salaces histoires jet-set de mère aux vêtements frippés. (J'ai mis le mot "salace" bien qu'il soit inapproprié. Je trouvais qu'il faisait beau dans la phrase. Faites semblant que ça veut dire "palpitant" ou un mot dans le genre.)

J'écris présentement parce que je suis sensé être en train de participer activement à un cours en ce moment.
Je n'y suis pas.
J'écris aussi parce que je ne suis pas allée à mon dit cours pour pouvoir avancer un travail universitaire de merde dont je devrai faire état oralement bientôt.
Je n'avance pas mon travail.
Rendez-vous compte que je double procrastine?

J'écris aussi pour dire que j'ai un nouveau dictionnaire de poche, comme si j'avais 4 ans et que je voulais vous parler de mon nouveau jouet. (C'est ben fatiguant du monde de même.)

J'écris parce que j'entre en fin de session. Et que je n'ai vraiment pas le temps de vous écrire.

Dans deux sessions, je vais pouvoir brandir haut, très haut, mon certificat de bachelière es art. Pis après ça, je vais le regarder penaude en me demandant à quoi ça sert.

J'ai hâte.

lundi 22 mars 2010