lundi 4 juillet 2011

Retour sur le texte précédent

Oh!
Je suis un brin surprise par la réaction de mon lectorat suite à ma dernière publication sur les petits écorchés de l'esss.
D'abord, je ne suis vraiment pas une sainte, je tiens à en faire part. La plupart du temps, je ne fais qu'observer le comportement de mon voisinage et j'écoute ce que les kids me racontent.
 Je me désole aussi, quand la petite Alex me dit qu'elle ne pourra pas aller chez sa maman cette semaine parce que c'est la guerre, encore la guerre, en serrant trop fort son minou gris qui fait un squeee de malaise.

Je crois que la plupart des parents de l'ess ont un lourd parcours de vie. Ils veulent probablement le meilleur pour leurs enfants, mais sont sans ressources pour les aider.

Le père d'Alex et Sam fait son gros possible pour faire grandir ses filles du mieux qu'il peut. Le problème ne peut que lui échapper puisque c'est la maman des filles qui l'engendre en ayant elle-même des  problèmes de consommation d'alcool et un namoureux pas gentil-gentil. Si le père de Sam et Alex le pouvait, il enlèverait fort probablement la garde complète des filles à leur mère, le temps qu'elle se rebâtisse une vie. Là où le père de Sam et Alex échoue à mes yeux, c'est quand il dit devant ses filles que leur mère n'est qu'une "criss-de-folle".  Je ne crois pas que des enfants devraient entendre ce genre de commentaires de la bouche de son parent.

La mère du petit Vincent semble avoir 17 ans. Peut-être moins. Elle a deux enfants à charge et semble monoparentale. Elle cours en autobus entre sa job, le service de garde et l'école de Vincent. Je n'en sais pas plus. Ce que je sais, c'est que je la trouve courageuse. Ce que je sais aussi, c'est que je n'aime pas voir Vincent se les geler sur un bout de trottoir à 7h30 le matin.

L'école Sainte-Famille, fréquentée par Arno et bientôt Éloi, est évaluée comme étant la deuxième pire école primaire de Sherbrooke, juste après l'école St-Rock. Pourtant, quand j'y vais, je croise du personnel enseignant souriant, motivé et compréhensif. L'école est belle et propre. C'est dans le rendement académique que ça se corse. La prof d'Arno m'a dit que sur ses 22 élèves, 11 avaient de graves problèmes de lectures et de concentration. On se demande bien ce qui se trame dans les maisons de l'esss quand on entend de telles statistiques.

Cette année, Arno s'est mis à tripper sur les mangas de Zelda. Il les traînait partout, même à l'école. Peu à peu, les élèves de sa classe ont commencé à s'intéresser aux bandes dessinées. La prof a donc décidé de faire un atelier de bd, avec tous les termes techniques et tralala. Elle a remercié chaleureusement Arno d'avoir donné envie aux zamis de s'intéresser aux livres. Arno était fier comme un paon. Et moi aussi je dois dire. Si fiston a une bonne influence sur les zamis, c'est qu'à quelque part, j'ai fait une bonne job.

Je ne sais pas comment conclure. J'ai l'habitude de dire des bouffonneries pour faire sourire. Les sujets sérieux comme ça, c'est pas vraiment ma spécialité.

Il n'y aura pas de conclusion aujourd'hui...