mercredi 24 octobre 2007

Je vous salue Hani pleine de grâce

Le cadran sonne. Il est 6h42. Je sais pas pour vous, mais moi, je déteste mettre un chiffre rond sur mon heure de réveil. Pareil pour l'essence. (Mais ça, c'est juste pour me convaincre parce que la plupart du temps, j'essaie vraiment de mettre un chiffre rond d'essence dans ma bagnole, en vain)

Donc, il sonne. À 6h42. Y'a The Cure qui chante. Ma tête se met à penser que Homier-Roy rock donc ben ce matin. Je me rendors, presque. La chanson continue, pas longtemps. Vous connaissez le principe de la première chaîne de Radio-Canada le matin. Tour de table à la hâte, suivi d'un autre tour de table, couper la parole de Marc à la revue de presse,Yves à la circulation, les ponts sont bloqués,les actualités, tour de table, les actualités régionales, autre tour de table, tour de table, Yves à la circulation, les ponts sont bloqués, Madame météo que son micro coupe tout le temps.

Mais de chanson complète, niet.

La madame du culturel, qui s'avère être pas-la-Catherine-habituelle, nous dit que ce que l'on vient d'entendre provient de Suède, que c'est Shout Out Lound et que ça ressemble à The Cure. Et ma première phrase de la journée fût donc: "CRISS, ça ressemble pas STI, c'est pareil." Et je me suis rendormie.

Tout à fait charmant. Plein de féminité.

Avoir été mon conjoint, je me serais garocher un oreiller par la tête en me disant un splendide "Ta gueule".

Tout ça pour dire que ce matin, je suis entrée en retard au boulot.

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Je viens de terminer le livre Whisky et Paraboles de Roxanne Bouchard. Et comme je me sens tellement bitchy ce soir, je vais vous dévoiler la fin: Amorosa ne meurt pas et la dernière phrase est :" Je suis mère."

Ne vous empêchez pas de lire ce livre pour autant, j'ai souri plein de fois et y'a plein de belles phrases dedans.

lundi 15 octobre 2007

Partie intime

Il n'y a rien qui me facine autant qu'un bambin qui apprend à parler. (Ça et les chansons de pirates). C'est quand même du boulot pour un ti-cul d'une vingtaine de mois de comprendre qu'est-ce que les autres racontent et comment il ferait bien pour embarquer dans la game lui aussi. Pas évident. Le cerveau humain est vraiment magique. Ceci dit chapeau aux bébés chinois.

Le fait est que mon plus petit enfant, Loulou, s'est tire pas mal bien. Avec professeur Arno qui parle 22 heures sur 24, le cerveau de Loulou est constamment stimulé.

Je fais aussi ma part. (si! Si!) Moi et Loulou avons notre routine du dodo. Alors que Loulou est sur sa table à langer, au sortir du bain, et que je lui enfile sa tenue de nuit (pyjama aurait pu être employé ici), j'ai prit l'habitude de pointer des objets et de demander à mon bébé ce que c'était.

Maman- Ça?

Loulou - e leurr

Maman- oui, des FLEURS sur ton rideau, bravo. Et ça?

Loulou- é our-mi

Maman - Oui, des FOURMIS dessinées sur ton mur. Et là?

Loulou- é Oi-sson

Maman- Poissons. Poissons sur la lampe. Et ça?

Loulou- on ourson

Maman - Oui, ton ourson. C'est bien. Et ça?

Loulou- a noune.

maman - la noune?

Loulou (emballé) - Oui! A noune!

Maman- la LUNE loulou, la LUNE, pas la noune...

Bon. C'est marrant. Impossible de dire le contraire. Sauf que ça peut devenir gênant en public, genre, dans un magasin, quand Loulou voit la lune de dessiné quelque part et qu'il se met à hurler en débile: la NOUNE! La NOUNE!

Mouais...

vendredi 5 octobre 2007

J'ai 15 ans.

Formidable matinée.

Je me suis levée tard (8h), j'ai filé des bizoux à tous les garçons de la maisonnée (mon amoureux et mes 2 fils. Chez moi, c'est Hani et ses hommes au quotidien), ils ont tous filé en groupe. Je suis demeurée seule et zen à la maison.

Ce matin, j'ai quinze ans.

Je me suis levée tard (8h), j'ai fait deux ou trois fois le tour de la maison afin de bien m'imprègner de son silence, m'assurer que j'étais bel et bien seule par je ne sais quel miracle et je suis retournée me blottir dans mon lit en compagnie du dernier livre d'Amélie Nothomb. Quand j'ai décidé de me relever une heure plus tard, je n'ai pas fait mon lit.

Pour déjeuner, j'ai terminé un sac de Lay's au BBQ. Devant la télé.

Ce matin, j'ai 15 ans. C'est merveilleux.

Je regrette presque de ne pas avoir de gros boutons dans la face à aller me faire éclater devant le miroir de la salle de main. (Quoi que les chips réussiront probablement à m'en donner quelques uns...) J'ai envie de lire le magazine Filles d'aujourd'hui.

En vieillissant un peu, alors que la journée avancait, j'ai décidé de me boire un café en lisant Cyberpresse. Je suis tombé sur ça:

«Les effets secondaires de l'ingestion de sabre» (médecine) et «Comment extraire de la vanille de la bouse de vache» (chimie) figurent au palmarès des anti-Nobel 2007, remis par l'université Harvard (Massachusetts) à des scientifiques venus des cinq continents.

Ça y'est, cette matinée vient d'être déclarée formidable. Je pars à la recherche d'un champs de fleurs pour aller gambader dedans au ralentit.

mardi 2 octobre 2007

Le plus de la journée

La plus belle phrase que j'ai entendu aujourd'hui:

"Les enfants, lâchez l'ordinateur là, venez donc jouer dehors". Dixit mon amoureux qui doit bien passer 22 heures par jour sur des ordinateurs. C'était beau je trouvais.

La plus belle découverte de la journée:

Y'a un français de 38 ans qui se cache dans Windsor (la ville ou se situe mon travail) et qui a un super background punk à la Ludwig Von 88, Béru, Parabellum, Stashooter, Oberkampf, Métal Urbain, Garçons Bouchers et autres machins de l'époque. Il s'est présenté à la station tantôt. Une sapré découverte! Tout n'est pas perdu finalement pour Windsor.

La plus grosse affaire dégueulasse de la journée:

Mon ongle de gros orteil droit qui décolle, qui est mauve et bleu et jaune, suite à un accident alors que je ne portais PAS mes caps d'acier. J'ai des nausées juste à vous en parler.

La plus grosse connerie de la journée:

La poignée de porte (vous pouvez le dire à la façon de Norman L'Amour) de derrière sur ma voiture, côté Arno, qui a décidé de me lâcher. L'ouvre pu. Même à varger dedans comme on vargerais sur une mascotte, y'a rien à faire. J'ai même pas pleurer. J'ai tout de même alerter mon frère et mon père. Et j'ai pensé aussi à faire publier une annonce de char à vendre dans les petites annonces. (La semaine dernière, y'avait quand même un de mes essuies-glaces qui avait foutu le camps PENDANT que je roulais. No way, il ne recevra pas de pension alimentaire de ma part.)

La chanson que j'avais le plus souvent dans la tête toute la journée:

Un p'tit tour de minoune des Amis au Pakistan.

La fois où j'ai le plus rie toute seule aujourd'hui:

Quand j'ai relu l'épisode #856 de Hasemeister.

La fois où j'ai le plus perdu mon temps de la journée:

Quand j'ai dessiner des cornes et une barbiche de diable au chroniqueur Marc Bryson sur sa photo dans le journal. J'ai aussi prit le temps d'inscrire à côté "le frère de Satan"... Je ne suis pas fière de moi.

La fois où j'avais pas mal tout dit ce que j'avais à dire sur mon blog de la journée:

Pas mal là.

lundi 1 octobre 2007

Kicks d'ado

Mon préféré, c'était Jordan.

Les filles de mon âge savent bien de quoi je parle. Car elles ont aussi eut leur préféré.

De quoi je cause pour les autres?

Des New Kids on the Block.

Je sais, ça rime à rien comme sujet, mais, tout bonnement comme ça, en sortant de la douche, ça m'a flashé. En mettant du déo, pour être précise.

La génération de mes parents a eu la chance d'avoir les Beatles, les plus jeunes ont eu les Backstreet Boys. Moi je suis tombée sur les New Kids. Et ils étaient canons.

J'avais 11 ans. J'étais folle amoureuse de lui, le beau Jordan qui chantait et dansait donc bien. Et je m'imaginais plein d'affaires super cochonnes que je pourrais faire avec Jordan, comme lui toucher la main, lui écrire des lettres en signant "Jordan + Annie forever, Je t'aime xxx1/2" et même (et ça c'est vraiment pornographique) l'embrasser sur la BOUCHE. Mais le plus important, était sûrement que toutes les filles allaient tomber de jalousie en voyant qu'il n'aimerait QUE moi.

Une copine de classe m'avait juré qu'elle connaissait le gérant du groupe (ou un truc comme ça) et que bientôt, elle et moi allions les rencontrer. Mais la consigne était stricte:" Pas le droit de tomber dans les pommes". Et moi, la p'tite conne de 11 ans, je la croyais dur comme fer. N'importe quoi.

Évidemment qu'elle me mentait à plate couture mais que voulez-vous, l'amour rend aveugle. Et j'en ai tellement voulu à mes parents quand ils en ont eu assé que je leur casse les couilles avec mes histoires et qu'ils m'ont fait comprendre que c'était des bobards tout ça, que jamais je ne pourrais me contrôler à ne pas perdre conscience devant Jordan pour vrai...

À Noel de cette époque, j'avais envoyé une lettre au Père Noel, le suppliant de m'apporter Jordan. Et bien croyez-le ou non, il m'a effectivement amené le mec. En genre de poupée Barbie. La poupée Jordan. Emballée, trônant dans la boîte aux lettres (chez nous, le Père Noel avait une sapré ronde à faire et pour sauver du temps, laissait les cadeaux dans la boîte aux lettres) Et moi, j'étais super contente.
Et en moins de deux, je lui baissais son pantalon. Je vous confirme que la poupée Jordan était aussi bien amanché que Ken. Étonnant quand même que le Père Noel puisse permettre de réaliser un fantasme sexuel à une gamine de 11 ans. J'ai mis Jordan sur ma commode, entre mes calinours, mes fraisinettes et mes Bout d'Choux et il y est resté un sacré bail. Trônant fièrement avec son sourire viril.

C'est mignon quand même cette histoire. Car avant lui, y'avait eu Michael Jackson. Y'a aussi eu dans ma vie le batteur de Green Day, le guitariste de Tripping Daisy (aujourd'hui très mort), Loran de Béru, Kurt Cobain (lui aussi relativement très mort) et évidemment Ringo Starr. Aucun d'entre eux n'est au courant, mais notre relation amoureuse, bien que platonique et complètement dedans ma tête, m'a fait rêver.

Et c'est l'affaire pas cool de travailler dans une station de radio. Il arrive parfois que des gens relativement connus foulent le sol de mon lieu de travail. Et à force de rencontrer tout le monde, tu te rends compte que ce beau tout le monde là, est... comme tout le monde.

Ça brise des rêves la normalité.