dimanche 29 avril 2007

St-Sacrement..La suite

Samedi.

Arno nous achale depuis une semaine pour avoir un nouveau train.

C'est interminable.

Le pire, c'est qu'il le sait bien qu'on va finir par dire oui dans un moment d'inattention ou d'écoeurantite-aigue-de-se-faire-demander-la-même-affaire-non-stop-depuis-8-jours.

Bref, en ce samedi après-midi, sa tactique ayant fonctionné comme sur des roulettes, nous partons, toute la famille, direction la grosse-affaire-pas-fine-qui-exploite-tout-le-monde, j'ai nommé le Wal-Mart. Au Wal-Mart. z'ont les trains que Arno consomme et en plus, hé, c'est vrai qu'ils sont putassement moins cher qu'au Toys R Us.

En chemin, y'a un genre de vieil affaire, un ainé qu'on pourrait dire, qui me coupe sur la route avec sa voiture et zig-zag dangereusement sur la voie.

Maman-au-volant- C-â-l-i-c-e!?

Arno- Maman! On dit pas ça, c'est laid, t'as pas le droit de dire ça, je vais te chicaner!

Maman- hé merde...

Voilà, j'avais donné la permission de me faire engueuler si jamais un sacre venait à sortir de ma bouche et j'ai eu ce que je méritais. J'aurais dû dealer avec Arno le fait que j'avais le droit de sacrer dans certaines circonstances soit:

- Quand une vieille personne sénile me coupe en voiture

- Quand je renverse du café sur mon clavier d'ordinateur

- Quand mon playlist radiophonique de 52 heures de musique continue pour la fin de semaine crash.

- Quand j'oublie une brassée de lavage pendant 6 jours dans la laveuse et que ça se met à sentir pas bon

- Quand je me blesse

- Toutes circonstances impliquant mon collègue-weirdo-de-travail

- Quand j'écoute un sapré bon album

- Quand je perds mes clefs

- Tout le temps

Je vais quand même faire un effort. Parce que c'est vraiment laid de sacrer. Encore plus quand ça sort de la bouche de ton gamin de 4 ans.

J'essaierai de dire des choses comme Fudge, Citron ou Diantre.

Ca punch moins.

Mais c'est diablement plus joli.

Je termine ici, la guerre est pogné dans le salon. Encore pour une histoire de Non / Oui.

N'importe quoi...

samedi 28 avril 2007

St-Sacrement

C'est arrivé.

J'en tremble encore juste d'y penser.

Samedi, il est presque midi.

Loulou est en mode chialage parce qu'il a faim, parce qu'il est fatigué, parce que toute mon attention n'est pas fixée QUE sur lui et qu'en plus, je refuse de lui chanter pour une 4820e fois consécutive la berceuse que Doiley chante en créole dans Passe-Partout. Non mais un moment donné, on en a soupé de DooooooDoooo tite-tite-Mamannnnnn.... Pour lui faire patienter l'attente du diner pas prêt, je lui fournis une poignée de crayons de cire (oui, c'est moi la pusher de crayons dans la maison) ainsi qu'une feuille dont on avait imprimé dessus un immence lapin qui avait l'air sur l'acide (et qui donnait vraiment l'impression d'être assé freak pour manger des chats). Bébé Loulou est content. S'en fout que le lapin soit gros et capable des pires carnages. L'a pas peur, veut juste le barbouiller. Bonne affaire, ça va me permettre de continuer à popoter dans le calme et l'allégresse. Fais des beaux dessins mon Loulou.

Arno entre en scène.

Il s'assoit, peinard, à sa place respective et se met à observer Loulou.

Arno- Maman! Loulou est train de manger le crayon vert!

Maman- Arrête ça Loulou, c'est pas bon. Prends le jaune à la place, y'est meilleur.

Arno- Maman!? Arrête de dire ça!! C'est les bleus les meilleurs!! hihihi


Maman- hahaha

Loulou-areuh

(non mais quel beau portrait de famille. Avoir pu croquer l'instant sur pellicule, on aurait pu faire une diantre de belle carte postale)

Le repas est prêt. J'apporte les assiettes aux enfants.

Maman- Ah..Loulou, t'en a vraiment plein partout du crayon vert...Prends du lait là, pour passer le goût..

Arno- Heille Maman, j'te dit qu'il y en a du vert en TABARNAK dans sa bouche.

Maman- ?!?!?!?!

Papa- ?!!?!?

Loulou- ?!?!?!?

Les chats- ?!?!?!

Le gros lapin sur l'acide- ?!?!?

Tout le monde est scandalisé et je repense instantannément à ma mère qui me menacait incessemment de me laver la bouche avec du savon si j'avais le malheur de juste dire "maudit" quand j'étas gamine (je crois qu'elle m'a menacé comme ça jusqu'à ma majorité).

Maman- Arno?! On dit pas ça?! C'est vraiment laid!! Encore plus venant de ta petite bouche d'enfant de 4 ans!?

Arno- Oui mais toi et Papa, vous le dites des fois?!

Maman- Oui et c'est vraiment une mauvaise habitude à perdre. La prochaine fois qu'on dit des mots comme ça, je te donne la permission de nous chicaner.

Whatch out la prochaine fois que je pogne les nerfs au jeu des 8 erreurs dans la Presse...Je vais bien me faire engueuler par mon fils parce que c'est automatique que je sacre quand j'essaie de faire cette cochonerie de jeu con là.

tabarnak....

mardi 24 avril 2007

Ciao-Bye les Limbes

Le Pape s'apprête à approuver un texte redéfinissant le sort des enfants morts sans avoir été baptisés.

LA GÉOGRAPHIE de l'au-delà pourrait subir un grand changement. Les limbes peuvent désormais être rayés de la carte par le Pape. Le concept des limbes, comme lieu où finissent les enfants morts sans baptême, est le reflet d'une « vision restrictive excessive du salut », ont en effet estimé les trente membres de la Commission théologique internationale dans un document révélé vendredi par la revue américaine Origins. Si le texte a été approuvé par le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal William Levada, avec l'accord de Benoît XVI, il n'a pas encore force de loi. Il reste au Pape à déclarer personnellement la fin officielle des limbes.

-Extrait d'un article du 22 avril 2007 paru dans le Figaro

Hein que c'est une bonne nouvelle ça? Fini le No Man's land des âmes d'enfants trépassés. F-I-N-I. Y'en a plus de Limbes. Mon entourage doit en respirer un sacré grand coup là, moi qui avait pas fait baptiser mes enfants.

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Lu dans les petites annonces:

Ensemencement bébés dorés, gros achigans, fleurs d'eau, Gilles Laplante.

Oui, vous avez bien lu. Il est possible d'ensemencer Gilles Laplante. La science d'aujourd'hui ne connait plus de limites...

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Vendredi dernier.

Je suis hyper-méga stressée parce que je m'en vais faire une entrevue avec Alien's Cab. Plein de facteurs font vibrer mes nerfs entre autres:

1) Je ne me suis jamais servie du Fostex, le machin portable, genre de mini-console à faire des entrevues et j'ai la chienne qu'elle me fasse la blague de plus fonctionner, d'être trop compliquée, bref, ça me mets le feu

2) Je n'ai jamais fait d'entrevue de ma vie à part avec Jaune mais ça compte pas parce que je connais le chanteur

3) Alien's Cab, j'écoutais ça en boucle dans mon "tape-cassette" quand j'étais ado et la groupie en moi me fesait peur d'avoir l'air d'une pauvre conne hystérique qui fait juste baver et crier

4) J'avais rien à me mettre sur le dos à part des vêtements laids qui se disaient merde l'un à l'autre.

5) Les enfants étaient turbulents, voyant bien que leur mère était sur le bord d'atteindre un plancher de folie jamais franchi jusqu'ici et ça aussi, ça me mettait le feu.

18h46.

Après environ 49 essaies-erreurs de tenues toutes plus ordinairement moches les unes des autres, j'opte pour le noir intégral (tsé genre comme d'habitude...). Le tout teinté d'enfants qui chialent parce que mon attention n'est pas rivée sur eux.

Bon au moins, la question vestimentaire est règlée.

Je fais couler le bain des bambins et je déguise ces derniers en Adam.

Je m'assois près du bain afin de vérifier si la température de l'eau est correct soit 37 degrés celcius rien de plus rien de moins et y'a petit Loulou qui s'approche de moi, vêtu de sa nudité, l'air malin.

Une fois très proche de moi, il fait quoi? Vous l'avez devinez, il me pisse dessus. Grrrr...

Je réitère maintenant haut et fort mon affirmation: les bébés, ça marquent leurs territoires.

Moi être à lui.

Je vous dit pas le cauchemar que ça a été pour me retrouver d'autres fringues...

Grrrrrrr....

jeudi 19 avril 2007

une histoire de sacoche

Oubliez le petit sac à main Channel cute plein de diamants, assé volumineux pour y inclure 2 ou 3 crottes de nez, la moitié d'un permis de chasse, une tête de ti-chiens et une liasse de billets bruns.
Ca en est fini du temps où la sacoche fesait partie intégrante de la tenue, matchant tout plein avec la couleur des ti-souliers et des gros-pendantifs à oreilles.

Une fois mère, le petit-sac-à-main-grosseur-chihuahua se transforme en grosse tente difforme, aussi grand qu'un 4 et demi, presque semi-meublé. Et là dessus, je suis très sérieuse.

Je regarde "live" ce que contient le mien:

- une paire de mitaines, celle de rechange de Loulou.
- 2 suces
- Un jouet de bois provenant de je ne sais où
- Un gobelet à bébé
- Une page de cahier à colorier pliée en 7 avec quelques crayons feutres à moitié sèchés
- 42 reçus de la garderie
- 76 gloss, lipsyls et autres rouges à lèvres
- Mon porte-monnaie (vide...chouuuuu)
- Mes clefs
- Un pot de vitamines pour enfants rempli de Gravol, advil et pastilles pour la toux
- Une pompe à asthme périmée depuis 2 ans
- des barettes
- une grosse mautadite brosse à cheveux
- un étui à lunettes
- un wagon-miniature (devinez c'est à qui?)
- un calepin
- du parfum
- de la gomme
- un livret de chèques
- une paire de bas pour enfants
- du maquillage
- une panoplie de briquets
- Des mouchoirs

Ca, ÇA, c'est la sacoche d'une mère. Pour un peu, on croirait qu'il s'agit d'un autentique sac à couches. Il se remasse toujours tous plein de patentes-trucs d'enfants là dedans.

On est bien loin du glamour.

La palme de la sacoche de mère de l'année est allée à ma copine Mimi Brulotte aujourd'hui même. (Vous vous souvenez de Mimi Brulotte? Celle là même que ses kids mangent et AIMENT les saucisses au tofu). Et bien la belle Mimi, en se cherchant du déo dans son sac (vous voyez, une mère trimballe TOUT dans sa sacoche) a sorti ni plus ni moins, qu'une paire de bobette de rechange pour kid. TADAM!

Je l'ai applaudi chaudement, trouvant qu'elle me clanchait haut la main dans l'art de la sacoche de mère. J'ai l'air d'une piètre amateure dans le domaine, avec SEULEMENT mes mitaines, mes bas, mes jouets et mon gobelets à bébé...Pffff.

(J'avais trouvé une sapré belle photo de belle grosse sacoche sur le net et je ne vous parle pas ici de Paris Hilton, mais mon compte bloggeur ne veut pas la prendre...:( Alors, vous n'avez qu'à vous imaginez une tente bleue marine dans votre tête pour conclure mon blog d'aujourd'hui...)

mardi 17 avril 2007

C'est le début d'un temps nouveau (nous voilà devenus des oiseaux)

L'ère du changement débarque chez nous.

Aux grands mots, les grands moyens, qui vivra vieux verra (ou qui vivra! vieux verrat!), deux je-le-sais-pas vaut bien un tu-l'auras (enfin, quelque chose comme ça) bref, tant de dictons pour décrire ma phase transition..nelle? (transitionnalle?) De transition, voilà.

Retour en arrière.

Vous vous souvenez de l'épisode où je suis toujours malade?

Ouais, moi aussi, parce que c'est mon lot quotidien de conneries.

Figurez-vous que je suis encore sur le C-U-L (épellez-le, c'est moins grossier). Donc, samedi, en fesant une course à l'épicerie (ne pas lire ici, en fesant une course DANS l'épicerie, me fesant ainsi passer pour une espèce d'hyperactive folle qui passe ses samedis pm à courir comme une conne au supermarché), je titube (parce que je feel pas bien, pas parce que je suis saoule) dans l'allée des vitamines et autres produits pour les gens sans dents (comme les Boost, mettons). Et là, je tombe nez à nez (ou face à face, c'est comme vous voulez) avec une boîte de gellules d'huile de foie de morue. En plus d'avoir un gros poisson laid sur l'emballage, il y est inscrit: " Renforcement du système immunitaire". Y'a comme une musique d'orgue avec des anges qui chantent ALLELUA pendant qu'un rayon de lumière sorti de je-ne-sais-ou éclaire la boîte de gellules.

Je prends rapidement la boîte et je la mets dans mon panier. Mon but premier était de faire taire les anges le plus rapidos possible parce que bon, c'est genant des anges qui chantent à ton intention dans l'allée des capotes et des vitamines à l'épicerie, mais aprés réflexions, je me suis dit que de l'huile de poisson serait peut-être effectivement le cossin miracle à ma condition de santé merdique.

De retour à ma maison, j'ai ouvert le contenant. Rien. Pas de poissons morts. Que des gellules, pareille à ce que je m'étais attendue. J'en prends une dans ma main. Il me semble qu'elle est grosse pas mal. Je la mets dans ma bouche et me dépêche à la faire passer avec de l'eau. Difficile, vu sa grosseur. L'affaire, c'est que je dois en prendre deux. À la deuxième, je ne sais pas quel rélexe m'a traversé l'esprit, mais il s'avère que j'ai croqué dedans. J'ai sûrement fait une face bizarre à cet instant car tout mon être me criait: "YARK, C'EST DONC BEN DÉGUEULASSE!"

Ensuite, j'ai passé mon restant d'après-midi à éructer des relents d'huile de poisson. Ça me levait le coeur et ça me donnait un mal de tête pas coyable. Alors c'est ça le renforcement immunitaire? Se rendre malade encore plus? Tout ça pour dire que je n'ai pas abandonné, l'opération est en branle. J'aurai un système immunitaire à tout casser tantôt.

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Lundi.

Les gellules de poissons morts ne m'apportent aucun répis. Mon mal de tête est à la limite de l'insoutenable. Bon, décompte à l'appui, cela va faire environ 3 semaines et demi que je traine une cochonnerie de virus. Je suis devenue une gobeuse d'advil compulsive. Serait peut-être temps d'aller voir un médecin.

Le monsieur rempli de diplômes m'osculte. Il me blesse serait le terme plus approprié. Et là, le verdict tombe:

Une belle grosse sinusite. (maudit gros punch, tout le monde l'avait vu venir, même moi)

C'est donc les bras chargés de prescription de grosses pilules rouges et jaunes McDonald et de pouche-pouche à narines que je sors de là, persuadée que ma tête va exploser et que des passants aux coeurs solides, ramasseront les restes de ma cervelle qui gisera par terre près de mon corps mouru.

Mais non, à la surprise générale, je réussi à me rendre chez-moi. Et malgré la douleur, je souris (faiblement). Dead elle sera la sinusite bientôt. Alive je serai à nouveau bientôt.

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Mardi.

J'ai encore la tête en compote et les idées embrouillées. Impossible pour moi de faire autre chose que de feuilleter des journaux.

Mais je n'ai pas perdue ma journée, loin de là.

J'ai trouvé 7 des 8 erreurs dans le jeu "Trouvez les 8 erreurs" de la Presse. En temps normal, je réussi un magnifique score de zéro à ce jeu con là. Après ça, je pogne les nerfs contre le journal, je le balance par terre dans un excès de rage et je cherche quelqu'un à bastonner avec ses propres godasses. Mais aujourd'hui, ô que non! Aujourd'hui, je suis ZEN (lire ici "comateuse et pleine de médicaments") et en étant aussi ZEN (lire "comateuse et pleine de médicaments") c'est ce qui m'a permit de battre mon record à l'activité. (lire" j'étais juste capable de faire ça anyway, pas bouger de mon sofa en regardant faiblement un jeu cave dans le journal pendant 58 minutes)

Bientôt, fidèles lecteurs, j'aurai autres choses à vous raconter que mes maladies. BIENTÔT! (Ca va être une maudite belle occasion de fêter ça avec le gros gin à cochon ça non?)

vendredi 13 avril 2007

une poignée de 30 sous et un rateau

Vous savez, je commence sérieusement à me demander si je ne suis pas issue d'une famille de consanguins.

Pas que je sois anormalement débile (seulement normalement) mais c'est ici la seule réponse claire à ma question du pourquoi que j'ai un système immunitaire aussi merdique. Un peu comme les chiens pur-races. A force de vouloir garder la lignée pur-sang, ça fini par donner des ti-chiens faibles faibles faibles.

Maman, Papa, vous me jurez que vous n'êtes pas cousins au fond?

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Bon, ça y'est. Je pars en croisade contre la monnaie royale canadienne.

Cette connerie de banque n'en rate pas une pour nous sortir de nouveaux 25 cents (ou "30 sous" en québécois) à chaque 2 jours avec de nouvelles effigies.

- à l'effigie des vieux pour l'année internationale des personnes âgées des Nations Unis

- à l'effigie des autres vieux vétérans

- à l'effigie du cancer du sein

- à l'effigie de plein de cossins pas rapport (12) pour souligner l'arrivée de l'an 2000

- à l'éffigie de la Médaille de la bravoure

- à l'effigie du jour du souvenir (et ça avait fait scandale parce que le coquelicot rouge dessus décollait)

- Pas à l'effigie de clowns tristes par contre...Pfff.

Bref, à quand le 25 cents avec ma face dessus? Bientôt. La vôtre aussi.

Tout ça, c'est bien joli là, mais le caribou, il s'ennuie. Il se sent comme un vieux cervidé moche plus dans le coup. Et en plus d'être en pleine compassion pour le caribou en dépression, je fais comment moi maintenant pour apprendre le nom et la valeur de l'argent à mes gamins?

Maman - Ca Arno, le sous noir avec des feuilles d'érables dessus, c'est 1 sous. Ça vaut que dalle ou presque. Va les lancer dans la fontaine au Carrefour de l'Estrie et fais un voeux.

Maman - Ça, avec le castor, c'est guère mieux. C'est 5 cents. Dans mon temps, je pouvais m'achetais 2 sacs de chips Maple Leaf, 8 gommes bazouka avec la joke dedans, une boîte de cracker jack, une grosse liqueur et un paquet de cigarettes avec ça. Aujourd'hui, même si tu le donnes à un itinérant, il va te traiter de cheap-fini. Il sera même pas content. Mets-le dans ta tirelire et attend qu'il grandisse.

Maman - Ça, avec le bateau, c'est 10 cents. Regarde bien le bateau dessus pis dit-toi que tu pourras jamais t'en acheter un avec un 10 cent.

Arno - Pis le gros sous là?

Maman - Je suis pas certaine. Y'a pas de caribou dessus? Dans mon temps, c'était des caribous...Ben mon ti-gars, tu vas prendre tes pattes pis tu vas aller règler ça avec la madame à la caisse. Oui, ça va te couter des frais pour l'avoir déranger, mais après ça, on va en avoir le coeur net...

Caribou! Caribou! Caribou!

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Vous vous souvenez de la passe hilarante dans les Simpson quand Sideshow Bob met le pied sur environ 52 rateaux et les mange tous dans la face en fesant Grrrrrrr? La passe dure pratiquement 10 minutes, c'est impossible que vous ne vous souveniez pas de celle là.

Le fait est qu'en voulant ramener ma poubelle à sa place respective, j'ai voulu également ramener ma pelle plus proche de la porte, étant donné qu'il neigeait en sale. Je contourne un premier rateau, la pelle en l'air, l'air niais et mets le pied directement sur un second. Innévitable. BANG! Dans ma face. Identique à Sideshow Bob. Et fiez-vous à moi que ça arrive VRAIMENT vite. J'ai premièrement eu le réflexe de faire Grrrrrrrr. Ensuite, j'ai dit OUCH. Ensuite, je me suis assurée que personne ne m'avais filmé avec un téléphone cellullaire dans le but de mettre ça sur You Tube. Après ça je suis rentrée dans ma maison l'air de rien.


Rester forte dans l'épreuve.

mardi 10 avril 2007

La loi de Murphy

Aussi connue comme Loi de l'Emmerdement Maximum, ou Loi de la tartine beurrée, la Loi de Murphy est, avec le chaos, la relativité, et la mécanique quantique, une des plus grandes découvertes du siècle (rien que ça). 
  
 L'évidence de cette loi et de ses dérivés, qui ne nécessitent aucune démonstration et dont chacun a pu savourer la douloureuse véracité tout au long de son existence, aurait dû assurer l'immortalité à son auteur. Hélas il fut victime de sa propre loi, très peu de gens le connaissent.

Cette loi, s'énonce ainsi :
Si quelque chose peut mal tourner, alors ça tournera mal.

(Source Wikipédia et un autre site batard)

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5 jours.

J'avais 5 putain de belles grosses journées de vacances sales en ligne. 5 jours.

Jeudi, 16 heures tapant.

Je suis sur un nuage. Y'a rien pour enlever le sourire qui trône sur mon visage. RIEN. Même pas le con qui m'a coupé sur le coin de la rue, même pas le petit orteil que je me suis cognée sur un coin de mur, même pas le fait que je n'ai aucune idée de quoi faire à souper pour les bambins, même pas Anne-Marie Losique (et pourtant, d'habitude...).

RIEN que j'vous dit.

Rien parce que grâce à Jésus, j'ai 4 jours de congé. Rajoutez à celà une journée de plus parce que je reprends du temps pour une journée où j'ai travaillé alors que je n'étais pas sensé.

Dans le genre d'affaire qui me donne des ailes, ça se retrouve dans mon top 5.

Au menu de mon long congé: Boire toute la soirée, dormir tout le lendemain, faire une journée smooth en famille, aller manger plein de chocolat avec la parenté, reboire, redormir, lire, lire, lire, apprendre la bossa nova, peindre un clown triste, apprendre à mon chat à marcher sur les pattes de derrière (clin d'oeil à TTC ici...), essayer de dire à la perfection" À plus tard" comme Bernard Derome, casser une corde de guitare, rire de moi-même, réaliser que la vie est belle quand on est pas un biafra qui vit dans un bidonville.

Et croyez vous que mon plan de vacances a tenu la route?

Jeudi, 20h30. Comme prévue, j'ai une bière dans les paluches. Mais il y a comme un truc bizarre. Les gens qui me connaissent personnellement savent très bien qu'une bière pleine en ma possession se transforme en bière vide en l'espace de 12 minutes, top-chrono. J'y peux rien, mon système est comme ça. Alors en moins de 2, je me ramasse saoule morte à dire des conneries. Et bien, en ce fameux soir de début des vacances, j'ai la même foutue bière devant moi depuis 1 heure. 1 HEURE! N'importe quoi!?

Et je sens venir la chose. Comme une vague de fond. Tranquilement, mon nez commence à se boucher, un mal de tête vicieux commence à me dire des choses vulgaires comme:" Honey, I'm home!", mes yeux se remplissent de jus d'yeux (larmes auraient très bien pu faire l'affaire comme mot aussi), mes oreilles veulent jouer à relever le défi avec mes narines et commencent peu à peu à se boucher elles aussi. Ah non. AH NON!? PAS LÀ! PAS MAINTENANT!? Ouate de phoque avec mon organisme?

Le rhume. La grippe. Je sais pas trop lequel. Ce que je sais par contre, c'est que ça me fait me sentir comme un p'tit chien aveugle qui veut faire dodo dans un tas de couvertes en chignant.

Je rends les armes (c'est à dire ma bière), je me déclare vaincue et je vais me coucher en croisant les doigts que ce ne soit qu'une bonne joke que mon corps stressé me fait et qu'au lendemain, en pleine forme, je m'exclamerai: "heille mon mautadit, tu m'as presque eu là"

Vendredi.

Rien ne va plus. Ce n'était pas un blague en fin de compte.

Bâtard.

Au moins, j'ai ma journée toute seule pour me remettre. Pilules, pyjama, néocitran, pas de clopes, oreillers, vicks, livres, je vaicrai tout ça pour demain (me dis-je)

Pauvre ignorante.

Au lieu de m'améliorer, je me tranforme peu à peu en personne dépressive qui braille et qui morve pour rien ("j'ai échappé mon bouquin par terre bouhouhou" braillais-je de tout mon soul sous le regard ébahi de mon conjoint) Je suis à deux doigts de m'évanouir aux 10 minutes, bref, ça va pas bien pour votre humble moi-même.

Puis, arrive le jour où Jésus résurecte. En langage de chez nous, on pourrait dire Dimanche. On est attendu pour un brunch en matinée, pour un party de cabane à sucre en après-midi et pour un souper chez ma maman ensuite. C'est de peine et de misère que je me traine et traine ma marmaille au brunch. J'ai l'air d'un zombie (pas comme celui que vous avez vu, un look pire que ça encore) Je n'ai qu'une chose en tête: "Est-ce que ça dérangerais bien des gens si je m'endormais dans leur face, la tête dans le bol à punch?"

On s'esquive rapidement. Vu la situation et la journée encore longue qui s'annonce. On a encore un 40 minutes de bagnole à faire avant le prochain arrêt. Comme je suis la seule à possèder un permis de conduire, l'aventure s'avère périlleuse.

Finalement, j'ai posé un lapin à mon père et à mon frère (et les 435 personnes qui constituent ma famille paternelle) qui m'attendaient à la cabane à sure et je suis aller déposer les gamins chez leur mamie pour la nuit. Me suis poussée. J'ai été me couché.

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Nous sommes mardi soir et j'ai encore une gueule pas possible. Je recommence le boulot demain.

Si c'est pas la Loi de Murphy ça, je me demande bien c'est quoi.

Bye-Bye les belles vacances et les beaux projets de peinturer des clowns tristes.

Maudite Marde.

lundi 9 avril 2007

Interrogations et autres bidonneries

Fiou. Pas si mal.

Je me serais attendue à recevoir une floppée de commentaires plus ou moins fouteurs-de-ma-tronche pour avoir oser révéler au grand jour, ma binette à 14 ans. Et croyez moi, j'avais vraiment sélectionné les pires clichés de cette époque. Même que pendant que je les scannais en vue de les semer à tout vent sur le web, y'avait l'ange d'un coté de ma tête qui me soufflait à l'oreille: " T'é ben certaine Hani que tu veux montrer à tout le monde de quoi tu avais vraiment l'air en secondaire 2?" et le diable de l'autre coté qui me soufflait:" T'é malade. C'est vraiment laid. Montre pas ça à personne."

Bon, au moins, ces deux là s'entendait sur quelque chose pour une fois.

Mais mon point de vue à moi, c'était que vous aviez déja tous vu des affaires pas mal plus affreuse, comme la fois où je m'étais transformée en zombie.

Quelle veine! Je n'ai eu aucun commentaire méprisant. Alors, soit les gens sont complètement traumato par ce qu'ils ont vu ou que tout simplement, ils s'en balancent comme de leur dernière chemise. D'un côté ou d'un autre, j'en ressors sans trop de dommage.

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Vous avez remarqué le passage du sculpteur-peintre Armand Vaillancourt à Tout le Monde en Parle hier soir? Le monsieur là, il est agé de 77 ans. Et moi, à 27 ans, j'ai déjà plus de rides que lui. Pfff.

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Maintenant, dans la série Les Déductions d'Arno.

Mon fils est un éternel difficile sur les menus que nous lui offrons. Si le repas n'est pas constituer de Grilled Cheez, de Kraft Dinner, de paté chinois ou d'oeufs, Fiston lève le nez sur ce qui se trouve dans son assiette. Le pire étant bien-sûr de lui faire avaler des légumes.

Sa faune immédiate, c'est à dire ses parents, ses grand-parents, Tonton Pipi et Tati Mimi, Izzy, ainsi que les éducatrices (les saintes là) de garderie, tous, nous lui répétons incessament que manger, ça fait grandir. La phrase: "Mange Arno si tu veux grandir" doit être dit dans les oreilles de mon fils au minimum 6 fois par jour.

Un soir de lazagne au tofu, alors que je lui dit pour une x-ième fois de manger s'il veut devenir grand, Arno s'exclame: " Oui mais vous les adultes, pourquoi vous mangez? Vous êtes déjà grands, vous voulez toucher le plafond avec vos têtes?"

Euh...C'est vrai que ça peut porter à confusion...

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Hihihi. On fait une blague à Papa.

C'est samedi matin. Tout le monde est relax. On passe l'avant-midi en pyjama, à faire des casse-tête, à machouiller des crayons feutres et à essayer de ne pas s'endormir sur le sofa parce qu'être debout depuis 6h du matin, ça laisse des séquelles un moment donné.

Arno gonfle un coussin-qui-pète. Vous savez, ces petits ballons de cahoutchouc qui reproduisent parfaitement le bruit d'une-personne-qui-se-laisse-aller-la-ventilation-des-fesses. Le jeu étant qu'Arno le gonfle et que Loulou l'écrase dans un PROUT retentissent. Alors là, Arno se bidonne incroyable et Loulou aussi, sans trop savoir pourquoi. C'est alors que moi et Arno avons une idée machiavélique.

Papa est à la cuisine à préparer le déjeuner. Et si on gonflait le ballon et qu'on le mettait sur sa chaise? Quand il s'assoira, hein qu'on pourra en rire un coup!

Arno, en excellent vendeur de punch, demande environ 8 fois à Papa, sur quelle chaise il compte bien s'assoir quand le déjeuner sera en mode prêt-à-manger. Il dépose ensuite le coussin sur la dite-chaise et revient en riant. On se mare ensemble comme deux enfants qui auraient mit un coussin peteur sur la chaise de quelqu'un (ah ouais, c'est ça qu'on a fait..anyway) et on attend le résultat.

Lorsque Papa chantonne :" Si y'en a qui veulent des crèpes, c'est maintenant", moi, Arno et Loulou, on cavale vers la cuisine, munis de nos visages angéliques de gens-qui-ont-pas-pantoute-fait-de-mauvais-coups.

J'assois petit Loulou dans sa chaise haute. Je m'assois aussi, en fesant des clins d'oeil complices à Arno.

Arno s'assoit. PROUT!!!!!

Ah! Ce Papa! Il avait vu venir Arno et ses gros sabots à cent mille à la ronde et avait décidé de retourner la blague à son destinataire.

On se bidonne tous.

Tous sauf Arno bien-sûr.

Et il est tellement faché qu'il se drappe dans sa dignité et décrète que Papa (le mautadit-pas-fin) doit gonfler lui-même le ballon et s'assoir lui aussi dessus sinon, il va être pas gentil pour un bon gros 10 minutes. Pas de chance à prendre Papa, envoye sur le coussin-qui-pete au plus sacrant...

Je crois qu'Arno la prochaine fois, il va mieux préparer son offensive.

Sinon ben, on en sera quitte pour une autre belle bidonnerie...

mercredi 4 avril 2007

Histoire de disque compact

C'est une sale journée.

Vous savez, le genre de journée ras-le-bol où la seule impression qu'il te reste en soirée, c'est d'avoir couru en rond sans arriver à rien? Et bien pour être certaine de m'être bien imprégnée de ce feeling, je vais vous causer de la première fois ou j'ai rencontrer le disque compact. Hein que ça rime à rien comme sujet?

Je ne me rappelle plus trop j'étais agée de combien de printemps. Disons que j'avais peut-être 14 ans. J'étais copine avec une fille, une chouette fille sympa, qui avait la plaie d'être un peu la paria de l'école. Comme j'étais la sauvage-du-bois-pas-game-de-parler-à-personne-à-part-à-mes-cousins, ça donnait pile que moi et elle, on se retrouve de deux solitaires à deux solidaires.

C'était vraiment une époque de merde.

J'avais la face pleine de boutons, je portais des t-shirts Vuarnet fluos (même pas des vrais en plus, de vulgaires imitations acheté au marché aux puces) ou encore des chandails de Budweiser (même si jamais je n'avais encore fait l'expérience du houblon), je me rongeais sans cesse les ongles, je me demandais comment frencher (même le courrier de Manuel Hurtubise dans le magazine Filles d'Aujourd'hui ne pouvait répondre à ma question existencielle) et j'étais toujours la dernière choisie dans les cours d'éducation physique pour jouer au bascket.

Avec ma copine, c'était nice.

On s'enfermait chez elle les week-end, on fumait les cigarettes de sa mère, on se claquait des films d'horreur et vers minuit, on s'imposait un 20 minutes de Bleu Nuit, rigolant chaque fois qu'un bout de nichon passait à l'écran.

Cette fille là possèdait un oiseau. Un oiseau genre mini-perroquet qui s'appelait Cookie et il passait sa vie à dire cookie-cookie-cookie. C'était impressionant.

Un samedi donc, elle me demande comme ça, si j'ai envie d'écouter un cd. Un cd?

Oui, un Disque Compact.

Je choisie celui de Nazareth, aussi impressionnée que quand l'autre bête à plume me dit son nom.

Il ne se passe pas d'instant magique. La musique qui sors du machin à faire jouer les disques, me diffuse exactement la même chose que quand j'écoute chez moi, ma propre cassette "tapée" de Nazareth à moi que j'ai.

Étant une habituée des cassettes, je ne suis familière qu'avec les faces A et les faces B.

Alors que je sais que la chanson qui joue sur le disque s'avère être la dernière de la face A sur ma cassette de la maison à moi que j'ai, lorsqu'elle prend fin, je me lève, naturellement, pour aller tourner le disque.

J'ai fait rire de ma gueule.

Par ma copine.

Par sa grande soeur.

Par sa mère.

Par Cookie.

Non mais..Comment j'étais sensé savoir moi hein? Les vinyles, on les retourne?! Les cassettes aussi?! C'était dans ma logique des choses de faire pareil avec le cd.

Copine- Mais non Annie (j'écrivais encore mon nom comme ça à l'époque. "Hani" n'est arrivé qu'à 15 ans. A cause de Banlieue Rouge) , les cd, on ne les retourne pas, ils s'enfilent eux-même leur tempo d'une traite. Et puis tu vois? (Elle change de plage d'une simple pression de l'index sur un bouton) On peut changer de pièce au gré de son humeur, sans avoir à chercher ou commence une chanson et ou en finie une autre. Pas d'attente non plus. C'est super méga full cool hein?

Alors elle est là la magie? Mais oui! C'est super méga full cool en effet! Et si je veux changer de piste je clique sur le bouton et basta?

F-O-R-M-I-D-A-B-L-E!

Vous pouvez être certains qu'une fois de retour à la maison, j'ai fait une séance de harcellement terrible à mes parents pour en avoir un moi aussi.

Il m'est arrivé un matin de Noel.

Avec un damné défaut de fabrication. J'ai donc dû patienter jusqu'au lendemain avant de pouvoir aller me battre dans la foule du boxing day pour échanger mon système de son.

Et aujourd'hui, mes cd, ils ramassent la poussière dans ma discothèque. Z'ont tous été transformé en MP3 et stocké dans l'ordinateur. Je ne suis même pas certaine d'avoir encore un lecteur de cd fonctionnel dans ma piaule.

Évolution....

Finalement mes 14 ans se sont conclus par:

1) un anneau dans le nez (J'étais avant-gardiste à mon école)
2) j'ai viré une grosse brosse à la Budweiser (4 bières et une symphonie de vomi)
3) j'ai brulé mes chandails Vuarnet
4) Nirvana est entré dans ma vie
5) j'ai fait 6 paniers au bascket au dernier cours d'éduc de l'année
6) J'ai finalement frenché (un gros punk sale à mohawk vert qui me fesait croire qu'il avait 18 ans quand en fait, il en avait 26. On appelle tu ça du détournement de mineure?)
7) Me suis fait un chum. Un vrai de vrai.

Et pour votre info perso, je me ronge toujours les ongles.

Enjoy les photos de mes 14 ans...