mardi 10 avril 2007

La loi de Murphy

Aussi connue comme Loi de l'Emmerdement Maximum, ou Loi de la tartine beurrée, la Loi de Murphy est, avec le chaos, la relativité, et la mécanique quantique, une des plus grandes découvertes du siècle (rien que ça). 
  
 L'évidence de cette loi et de ses dérivés, qui ne nécessitent aucune démonstration et dont chacun a pu savourer la douloureuse véracité tout au long de son existence, aurait dû assurer l'immortalité à son auteur. Hélas il fut victime de sa propre loi, très peu de gens le connaissent.

Cette loi, s'énonce ainsi :
Si quelque chose peut mal tourner, alors ça tournera mal.

(Source Wikipédia et un autre site batard)

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5 jours.

J'avais 5 putain de belles grosses journées de vacances sales en ligne. 5 jours.

Jeudi, 16 heures tapant.

Je suis sur un nuage. Y'a rien pour enlever le sourire qui trône sur mon visage. RIEN. Même pas le con qui m'a coupé sur le coin de la rue, même pas le petit orteil que je me suis cognée sur un coin de mur, même pas le fait que je n'ai aucune idée de quoi faire à souper pour les bambins, même pas Anne-Marie Losique (et pourtant, d'habitude...).

RIEN que j'vous dit.

Rien parce que grâce à Jésus, j'ai 4 jours de congé. Rajoutez à celà une journée de plus parce que je reprends du temps pour une journée où j'ai travaillé alors que je n'étais pas sensé.

Dans le genre d'affaire qui me donne des ailes, ça se retrouve dans mon top 5.

Au menu de mon long congé: Boire toute la soirée, dormir tout le lendemain, faire une journée smooth en famille, aller manger plein de chocolat avec la parenté, reboire, redormir, lire, lire, lire, apprendre la bossa nova, peindre un clown triste, apprendre à mon chat à marcher sur les pattes de derrière (clin d'oeil à TTC ici...), essayer de dire à la perfection" À plus tard" comme Bernard Derome, casser une corde de guitare, rire de moi-même, réaliser que la vie est belle quand on est pas un biafra qui vit dans un bidonville.

Et croyez vous que mon plan de vacances a tenu la route?

Jeudi, 20h30. Comme prévue, j'ai une bière dans les paluches. Mais il y a comme un truc bizarre. Les gens qui me connaissent personnellement savent très bien qu'une bière pleine en ma possession se transforme en bière vide en l'espace de 12 minutes, top-chrono. J'y peux rien, mon système est comme ça. Alors en moins de 2, je me ramasse saoule morte à dire des conneries. Et bien, en ce fameux soir de début des vacances, j'ai la même foutue bière devant moi depuis 1 heure. 1 HEURE! N'importe quoi!?

Et je sens venir la chose. Comme une vague de fond. Tranquilement, mon nez commence à se boucher, un mal de tête vicieux commence à me dire des choses vulgaires comme:" Honey, I'm home!", mes yeux se remplissent de jus d'yeux (larmes auraient très bien pu faire l'affaire comme mot aussi), mes oreilles veulent jouer à relever le défi avec mes narines et commencent peu à peu à se boucher elles aussi. Ah non. AH NON!? PAS LÀ! PAS MAINTENANT!? Ouate de phoque avec mon organisme?

Le rhume. La grippe. Je sais pas trop lequel. Ce que je sais par contre, c'est que ça me fait me sentir comme un p'tit chien aveugle qui veut faire dodo dans un tas de couvertes en chignant.

Je rends les armes (c'est à dire ma bière), je me déclare vaincue et je vais me coucher en croisant les doigts que ce ne soit qu'une bonne joke que mon corps stressé me fait et qu'au lendemain, en pleine forme, je m'exclamerai: "heille mon mautadit, tu m'as presque eu là"

Vendredi.

Rien ne va plus. Ce n'était pas un blague en fin de compte.

Bâtard.

Au moins, j'ai ma journée toute seule pour me remettre. Pilules, pyjama, néocitran, pas de clopes, oreillers, vicks, livres, je vaicrai tout ça pour demain (me dis-je)

Pauvre ignorante.

Au lieu de m'améliorer, je me tranforme peu à peu en personne dépressive qui braille et qui morve pour rien ("j'ai échappé mon bouquin par terre bouhouhou" braillais-je de tout mon soul sous le regard ébahi de mon conjoint) Je suis à deux doigts de m'évanouir aux 10 minutes, bref, ça va pas bien pour votre humble moi-même.

Puis, arrive le jour où Jésus résurecte. En langage de chez nous, on pourrait dire Dimanche. On est attendu pour un brunch en matinée, pour un party de cabane à sucre en après-midi et pour un souper chez ma maman ensuite. C'est de peine et de misère que je me traine et traine ma marmaille au brunch. J'ai l'air d'un zombie (pas comme celui que vous avez vu, un look pire que ça encore) Je n'ai qu'une chose en tête: "Est-ce que ça dérangerais bien des gens si je m'endormais dans leur face, la tête dans le bol à punch?"

On s'esquive rapidement. Vu la situation et la journée encore longue qui s'annonce. On a encore un 40 minutes de bagnole à faire avant le prochain arrêt. Comme je suis la seule à possèder un permis de conduire, l'aventure s'avère périlleuse.

Finalement, j'ai posé un lapin à mon père et à mon frère (et les 435 personnes qui constituent ma famille paternelle) qui m'attendaient à la cabane à sure et je suis aller déposer les gamins chez leur mamie pour la nuit. Me suis poussée. J'ai été me couché.

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Nous sommes mardi soir et j'ai encore une gueule pas possible. Je recommence le boulot demain.

Si c'est pas la Loi de Murphy ça, je me demande bien c'est quoi.

Bye-Bye les belles vacances et les beaux projets de peinturer des clowns tristes.

Maudite Marde.

4 commentaires:

Généraldine a dit...

Tu ne mérites que ça, avec des projets de fou de peinturer des clowns, même triste. Yirch, un clown!

Bon retour au travail beauté!

xxxx

Généraldine a dit...

Pour te remonter le moral...

Tu as une lectrice qui habite en Espagne et qui te trouve pas mal marrante. C'est la cousine de Gé, barbaradegirona.blogspot.com, qui par personne interposé, te fait dire "Lâche-pas la patate!"

Edith a dit...

Prompt rétablissement belle Hani.

hani a dit...

Mais vous êtes ben fin tout le monde!!!!!! Je vous kiss tous la joue (ah merde...vous allez être contaminé...)