mardi 7 octobre 2008

Le festival du laitte me parle.

Bordel.
Le festival du laitte me parle.

Je crois bien avoir une vacherie de malédiction ou encore un aura magnétique.
Je ne sais pas trop lequel des deux mais une chose est claire, ça relève du surnaturel mon affaire.

À priori, être entouré de gens à l'esthétique douteux ne me dérange pas le moins du monde. Je dirais même que j'en profite follement quand ça arrive. N'importe qui de sensé devrait y trouver son compte de joie intérieur en se figurant être la personne la plus mignone de la place. Ça remonte l'égo jusqu'au firmament.

Mais quand le laitte est affublé du quotient d'une canne de beans et qu'il te prend pour son ami, ça fait redescendre la joie dans les abîmes.

Coin 7e et King Est. J'attends le bububusss. Ça chill mal sale de gens pas propres à la plastique difficile. Je suis dans ma bulle. Je jase avec mes pensées.

Une fille et son mec traversent la rue en courant. Elle passe à deux doigts de se fendre la gueule sur le macadam. L'imaginant la face en sang, le nez cassé et les palettes en moins, je me dis que ça aurait probablement amélioré son faciès. Pas de bol, elle a évité la cata.

Je jase avec mes pensées que j'ai dit.

Je matte ses pieds. Gene Simmon l'aurait envié. Des machins réservés à des stars du rock on stage qu'elle a aux petons. Et comme elle est baraqué comme une gamine de 8 ans, c'est bien normal qu'elle ne soit pas capable de conduire comme il faut ses pieds. Ça lui prendrait des cours, un permis, quelques livres en plus peut-être, aussi. C'est lourd des bottes de star. Surtout quand y'a des chaînes avec des breloques en coeur qui pendent après.

Je lève tranquilement les yeux. De beaux pantalons d'armée. Roses qu'ils sont. Nanane même. Le genre de pétalon que tu ne portes pas pour aller tirer sur l'ennemi. De l'armée de fantaisie.

Son manteau, elle l'avait choisi pratique et orange.

À son bras pendant son sac à main, choisi avec amour chez Korvette. Il y avait des lilas dessus. Cette fille, c'était le paradis j'vous dit.

Cheveux gras, mi-long, lunettes croches et chevaline dentition venait coiffer le tout. Juste du beau.

Comme pour me démontrer l'étendu de son sex-appeal, elle frencha à langue que veux-tu, son amoureux, un doux gaillard aux sourcils prononcés.

Mes pensées ont dit: "Wow...C'est pas croyable de constater que j'ai plein de belles amies célibataires quand ÇA, c'est capable d'avoir un gars..."

Elle m'apostrophe de sa voix haute-perchée:

" Heille, la 9 est à quelle heure?"

Regardant du coin de l'oeil l'horaire qui se trouvait à deux pouces de son éclatant visage, je lui répondis : "Midi".

J'ai dû le dire d'une façon précieuse car elle a répété le mot de la même façon que moi en éclatant de rire ensuite.

Mince! Je suis funnée! Même quand je ne le souhaite pas.

Elle me dit ensuite: " pis lâââ, y'é qual heure?"

" Moins 5" dis-je.

Elle se gratta l'occiput.

S'écoula 10 secondes.

Elle reprit: " 11 h 55?"

"Euh...oui" que je répondis.

Elle parût satisfaite de ma réponse et s'en retourna frencher son monsieur.

C'est ça ma belle, occupe-là ta bouche. Ainsi ça me laisse du temps pour rapidement me trouver une activité pour avoir l'air occupé. Trop tard, elle revient à la charge. M'arrachant littéralement ma passe d'autobus des mains elle s'adressa à son chum: " Heille! Check ça, sa pâsse est pas pareille que la mienne?! Comment ça t'as ça toé?"

Reprenant vigoureusement ma carte, j'expliquai qu'il s'agissait de ma carte étudiante de l'université, qui fesait aussi office de passe d'autobus.

"Ayoye" qu'elle a dit d'un ton abasourdi.

Puis, la lumière des piétons s'est mise à chanter. Voilà tu-pas la demoiselle qui se décide à l'accompagner. Elle se retourne vers moi et s'écrie: " C'est de la bonne musique hein?"

Là, à ce moment là, précisément là, j'avais fucking hâte que la foutue bus arrive.

Chose qui, miraculeusement, se produisit. Je m'engouffra rapidement dans le transport en commun en évitant de la saluer. Non mais?!

Et ce qu'il y a d'hallucinant là-dedans, c'est que ça m'arrive tout le temps.

...Je suis une aimant à monde weird...

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Merde Hani, c'est pas croyable comment tu peux être drôle! Pis je sais pas, mais j'ai l'impression que les gens qui rockent attirent immanquablement les gens louches. Alex semble avoir le même problème des fois...

hani a dit...

Alex, c'est pas pareil, c'est une rock-star.
C'est obligé.

Généraldine a dit...

J'ai ri tout le long du texte, en pinçant les lèvres, attendant de voir ce que ta reine de festival allait faire... pis j'ai éclaté de rire au commentaire de Jérôme! C'est vrai qu'Alex avait le don pour ça.

Ici dans la Bavière conservatrice, des fuckés y'en a pas trop et on risque plus de se faire contrôler en premier dans le métro que de se taper une conversation avec un weirdo.

Y'a Odette par contre qui attire invariablement des guili-guilis de la part des soûlons de tout acabit. Y'en a même un qui a tellememt ri en voyant sa tite bouille qu'il s'est roulé par terre. Quel spectacle pour une fillette. Déplorable.

Ciao xxxx

Izzy_g a dit...

Roule-toi par terre, voilà se qu'il faut faire...... C'est la petite vieille dame qui l'a dit.... ;o)