Papa, pneumonique, oublie les bases de la réalité tangible et passe son temps à s'échouer sur des surfaces molles. Une mer de mouchoirs envahie ses alentours. Il se crache un poumon entre deux frissons. Bientôt, il sera à court d'organe à dégueuler.
Maman, complètement dépassée par la fin de session, fait saigner son cerveau à grandes lampées de taurine. Des cure-pipes tiennent ses paupières ouvertes, elle est cernée comme un raton laveur. Elle abuse des jurons et du nutella. Elle se contre-torche bien d'avoir les cheveux gras et la féminité défaillante.
La maison à l'air d'un habitat de porc. Il y a trois paniers de vêtements propres qui veulent de l'attention dans le milieu de la cuisine. Des chaudrons sales s'empilent sur le comptoir, des jouets jaunes jonchent joyeusement la salle de séjour. (Ça cest pas vrai, c'est juste pour faire du style avec la lettre "J").
Arno, temporairement maître de son destin, enfile une veste de laine sur sa peau nue puis remonte la fermeture éclair. Il omet de mettre ses sous-vêtements et se glisse dans son pantalon trop court, l'étiquette à l'avant.
Un bas bleu, un bas vert, il nous souhaite bonne journée et part pour l'école.
5 commentaires:
Ah la la, les 3 premiers paragraphes décrivent très bien ma fin de session itou! Je m'identifie donc j'aime plusse, c'est comme ça que ça marche la littérature.
Courage, Hani, dans 15 jours c'est fini! (Même si cette pensée me fait plus capoter que me réjouir, personnellement.)
On se tape mutuellement dans le dos alors: Courage Sarah! Nous vaincrons!
La brosse n'en sera que meilleure une fois que tout sera terminé.
Bon courage!
Après une seconde lecture, je m'inquiète un peu pour tes enfants. Appelle ta mère à l'aide avant que l'école n'appelle la DPJ!!!! :P
Moi je m'inquiète plus pour ton chum, je suis solidaire quoi!
Lâchez pas la gang!
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