mercredi 21 novembre 2007

C'est de l'art bébé

Si j'étais éducatrice en garderie, je pourrais comprendre.

Mais pour l'instant, en tant que "permanente" d'une radio communautaire, je me gratte pas mal l'occiput à comprendre pourquoi ça m'arrive à moi.

Comprendre pourquoi je suis ensevelie de dessins d'enfants qui ne proviennent nullement des miens. Et pourtant, ce que j'aimerais me faire offrir un beau dessin (des barbos) de mes rejetons.

Ben non, au lieu de ça, j'ai droit aux barbos des autres. Et quand c'est ti-pitt-machin-inconnu ou tite-fille-une-telle qui font les dessins, c'est pas pareil, c'est laid.

J'arrive à la garderie et inévitablement depuis 1 mois, je suis accueillie par une panoplie de petites mains tendues qui m'offrent des Roi Lions verts malades, des cendrillons à la figure noircie (à croire qu'ils ont voulu la transformer en Aunt Jemima) ou encore d'immenses pages de dessins très abstrait. ("C'est quoi, du vomi? " " un ceval" "Ahhh... un cheval...T'é certain que c'est pas du vomi? " "Cé un ceval" " Un cheval... mais oui, je le vois là...")

C'est peut-être une mode en fin de compte. Comme quand je-ne-sais-qui avait décidé au primaire que la mode c'était les cotons ouatés (qui s'avéra être out au secondaire selon un autre je-ne-sais-qui) ou encore les pollards-fluos, les manteaux-kiwi et les duck-shoes. Sans parler des souliers 301, des chandails Vuarnet et du toupet gros-de-même-rasé-le-restant.

Une mode.

La mode de tout-le-monde-on-donne-un-dessin-à-la-maman-d-Arno.

Quoi faire de ces petits chefs-d'oeuvres (Que je reçois quand même à coup de six par jour)? Impossible pour moi de les jeter; respect pour l'art ou pour l'enfant, je suis un peu confuse sur l'explication.

Les accrocher sur mon frigo? Alors ça, non, pas question. La place est déjà réservé pour les dessins que mes propres mioches me feront. (Parfois, pour me faire plaisir, j'attache mes mômes à la table de cuisine en compagnie d'une tablette de papier construction et d'une multitude de crayons et je les oblige à me faire des dessins. De l'art sous pression)

Pour le moment, le plancher de ma voiture est tapissé de dessins. À faire exprès de les oublier dans mon véhicules, jour après jour, je me dis qu'un moment donné, une intervention divine m'en débarassera. (Ça c'est un synonyme de "chéri, débarasse-moi des machins-homemade-by-kids qui trônent dans le char, tu vois bien que je suis incappable de le faire)

Vivement la fin de semaine qu'on stoppe la production à la chaîne de dessins et que j'aille la paix, pendant deux jours, de faire semblant d'être tellllllement contente. (Redoutable comédienne je suis....)


*****

Confession

Une fois en voiture, j'avais peut-être neuf ans, j'étais sur le point de me piquer un roupillon quand ma mère s'en aperçu et me dit :"Annie! Tu dors!" d'un ton moqueur. Ce à quoi j'avais répondu le plus sérieusement du monde :

"pas du tout, je vérifie si mes paupières sont opérationnelles."

Elle avait bien rie, mon père aussi. Mais au fond, ils m'avaient surtout trouvé intelligente de répliquer de pareilles affaires.

J'avoue aujourd'hui, devant vous, devant mes parents également, que la phrase avait été volée à Jim Davis dans une de ses BD de Garfield dont j'étais friande et que je n'avais que dalle idée de qu'est-ce que voulait dire le mot opérationnel.

Voilà, le morceau est lâché. Je me sens vachement mieux. Faut dire que c'était vraiment lourd à porter comme secret... (Nathalie Simard à côté peut bien aller se rhabiller... Faites venir TVA chez moi)

8 commentaires:

hani a dit...

T'inquiète ma belle, c'est pas parce que t'as pas de commentaire que le monde t'aime pas.

(J'adore être mon propre psy. En plus, je ne suis pas cherrante.)

Moi, je t'aime

xx

Fast Food Fred a dit...

C'est très drole d'être sarcastique avec des kidos de 5-6 ans. Ils te répondent quand même ne voyant pas que tu les niaises.

Poor kids... ahahaha!

En passant, est-ce qu'il y a une genre de foire du livre ou ben un craft fair qui me permettrais d'envahir Sherbrooke et ses environs?

Merci d'avance.

Anonyme a dit...

hey g un kiwi (k-way en fait)tout neuf... moi je trouve pas que c out! vivement le printemps que je le mette autour de ma taille avec mon adresse écrite dessus!!!
coco xx

hani a dit...

Cher Hasemeister, étrangement, je n'ai aucune idée de où y a de cool foires du livres où tu pourrais t'installer pour nous envahir à Sherbrooke. Y'avait le Salon du livres mais il a eu lieu le mois dernier...Tu peux toujours tenter de contacter le JukeBox qui se spécialise dans la vente de BD.

Est-ce que quelqu'un du coin est au courant si le Jukebox s'appelle toujours le Jukebox? (Même s'il est maintenant situé au Griffon?)

Et si tu réussis le contact, fais attention au proprio (Jacques) il mange les gens je crois. (Ça, c'est quand il est de bonne humeur.)

Fast Food Fred a dit...

Ouaipe je connaissais le JukeBox. C'était sur Wellington pas trop loin du "His Majesty's Building". Y'avait aussi le Mélodie comme place cool mais c'est mort depuis un bout... Je checkerais ça anyway. Merci pour l'info.

Mari a dit...

Quand j'étais p'tite, à la télé, y'avait Charleboix qui chantait le classique «J't'aime comme un fou» Mes parents n'aimaient pas beaucoup cette nouvelle chanson «à la mode»... Alors j'avais crié, après quelques couplets, «J't'aime pas du tout! J't'aime pas du tout, ou ou ou!» Moi aussi, j'avais fais sourire mes parents. Mais je me souviens que, vu que je les avais fait rire, j'avais pas arrêté de chanter mon nouveau refrain... Tellement que mes parents ne le trouvaient plus drôle du tout... C'est là que j'ai appris la «tempérance». Et je ne savais même pas ce que ça voulais dire à l'époque...

Mari a dit...

Quand j'étais p'tite, à la télé, y'avait Charleboix qui chantait le classique «J't'aime comme un fou» Mes parents n'aimaient pas beaucoup cette nouvelle chanson «à la mode»... Alors j'avais crié, après quelques couplets, «J't'aime pas du tout! J't'aime pas du tout, ou ou ou!» Moi aussi, j'avais fais sourire mes parents. Mais je me souviens que, vu que je les avais fait rire, j'avais pas arrêté de chanter mon nouveau refrain... Tellement que mes parents ne le trouvaient plus drôle du tout... C'est là que j'ai appris la «tempérance». Et je ne savais même pas ce que ça voulais dire à l'époque...

Mari a dit...

Quand j'étais p'tite, à la télé, y'avait Charleboix qui chantait le classique «J't'aime comme un fou» Mes parents n'aimaient pas beaucoup cette nouvelle chanson «à la mode»... Alors j'avais crié, après quelques couplets, «J't'aime pas du tout! J't'aime pas du tout, ou ou ou!» Moi aussi, j'avais fais sourire mes parents. Mais je me souviens que, vu que je les avais fait rire, j'avais pas arrêté de chanter mon nouveau refrain... Tellement que mes parents ne le trouvaient plus drôle du tout... C'est là que j'ai appris la «tempérance». Et je ne savais même pas ce que ça voulais dire à l'époque...