mercredi 14 mars 2007

Problèmes auditifs et autres déblatérations

D'abord, je débute en m'excusant.

Premièrement parce que je vous ai laissé en plan pendant longtemps et que je vois bien à vos bouilles d'orphelins tristes que je vous manquais terriblement. Faites pas vos toff des familles, je le sais tellement.

Deuxièmement, je tiens à défendre ma cause. Ma cause s'appelle Un-bébé-qui-perce-des-dents. Vous savez pas ce que je veux dire? Vous le savez vraiment pas?

Un-bébé-qui-perce-ses-dents, c'est comme un peu une malédiction qui te tombe dessus. Comme si le mauvais oeil te surveillais. Une tribu forte en voodoo, te rendant le coup pour la fois ou t'as ri d'un nain-unijambiste en 5e année. C'est comme une punition parce que quelqu'un quelque part trouve que ta vie va trop bien. Il t'envoie les dents.

Vous savez, quand une femme accouche, qu'elle pond un bébé, qu'elle met bas, qu'elle trépigne de douleurs en gueulant comme une perdue (et plein d'autres synonymes), une fois le travail terminé, le fruit de ses entrailles dans ses bras, elle se dit: "Ouf, le pire est passé." Pauvres sottes que nous sommes, nous, metteuse-de-bas! Ah! Il restera encore à passer le presque-pire: Les colliques, puis le presque-pire-pire, les dents. Ça c'est sans parler de l'adolescence. Pour celle là, je vous en reparlerez dans une huitaine d'années.

Bébé Loulou, en mode perçage de dents, ça ressemble à: 5 minutes d'acalmie, suivi d'une demie-heure de pleurs, suivi de tortillages bizarres (pensez au film l'Exorciste) (Omis la passe du crucifix...) suivi d'une scène de pitchage de suces, de doudou, de toutou puis revient l'acalmie parce que miraculeusement, vous avez réussi à lui faire manger un bout de fromage, le seul aliment toléré par bébé en temps de crise. Rajouter à ça un popotin au vif, des popos dans la couches aux 15 minutes, de la salive acide qui lui brûle les lèvres, de la morve qui coule comme un érable au printemps (y'en est coulé tellement que j'aurais pu fournir un pays du tiers-monde en morve), de la fièvre et une irrésistible envie de pas dormir même si la fatigue est de la partie. Pas de blague, ceci est éprouvant.

La nuit, c'est la même chose. Bébé Loulou pleure, pleure, braille, chigne, pleure, pleure. Et comme en plus il a un caractère de merde, il s'enrage contre lui-même ce qui accentue son envie de crier...(Toujours sur la même mautadite note aigue pas fine. Tsé un genre de dièse fatiguant. Juste d'y penser, ça me fout les frissons dans le dos...)

Aujourd'hui Bébé Loulou va presque bien. Commençait à être temps. A voir la tronche de papa et maman, il était temps que tout ce cirque prenne fin.

Mes excuses au nain-unijambiste, je ne souhaite plus recevoir de traitement voodoo comme punition.

Alors que Loulou va mieux, y'a Arno qui s'est plaint de douleurs aux oreilles tantôt. C'est interminable! Je tiens à prévenir les bedonnantes qui me lisent: Lorsque vous accoucherez de ce qui se niche dans votre bedon, prenez un abonnement à la clinique la plus proche. J'irais même plus loin en vous donnant ce précieux conseil: Lâcher votre conjoint MAINTENANT (ou du moins, passez une entente avec ce dernier) et tenter de séduire un médecin. Qu'il soit vieux, laid, mou on s'en tape, il est médecin. Il vous sauvera de bien des après-midis perdus à la clinique, assise entre 2 monsieurs de 76 ans qui vous causeront de leur rhumatismes, votre enfant-chéri chialant sur vos genoux parce que que c'est long pis que les 2 vieux monsieurs sentent bizarres.

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Je suis vedge à l'os (comme une chanson des Flocons Givrés), assise sur le sofa. J'ai les yeux cross-sides, la tête grosse comme une pastèque, de la bave me coule sur le menton...Je regarde les Télétubbies avec Loulou. Bof....

Je regarde les joyeux euh..lutins? Non...Euh...Attendez...Je regarde les joyeuses Affaires souriantes (voilà) qui gambadent de manière étrange dans leur pays étrange, parsemé de lapins étranges, de fleurs étranges. Parfois, l'humour britanique jailli et les voilà qu'ils forment un train et l'image passe en accéléré. Comme dans Benny Hill à l'époque. Loulou en est fou. De mon coté, ma tête est à off. Je n'ai pas d'opinion.

Coup de théâtre chez les Teletubbies: on leur parachute un petit agneau. Il est triste de surcroit (Ah! On le serait à moins! Se faire parachuter dans ce monde de dingos colorés, n'importe qui y trouverait son compte de tristesse absolu, y comprit le règne animal)

Laa-Laa (Ca, c'est le télétubbie jaune): Un petit agneau!

Pô (Ca c'est le télétubbie rouge): Qu'est-ce que tu dis?

Laa-Laa: Un peit agneau!

Pô: Qu'est-ce que tu dit?

Laa-Laa, loin de pogner les nerfs (encore une affaire étrange) réitère son exclamation: Un petit agneau!

Pô: Qu'est-ce que tu dis?

Et là ma tête swiche à ON et je m'écris: "Mais ma foi! Elle viens de là l'expression "être sourd comme un Pô!"

Des fois, je suis tellement intelligente que ça me fout la trouille...

2 commentaires:

Edith a dit...

A+ pour la comparaison entre la morve et l'érable.

A- pour la joke de surdité.

hani a dit...

Come On Dez!! Elle était super chouette mon illumination!!!